Les réactions des policiers sont odieuses. De manière générale, les réactions face à ce genre de violence sont la plupart du temps ahurissantes et ce sont toujours les victimes qui en font les frais, ca doit bien être le seul type de crime pour lequel c'est le cas (avec les violences conjugales)
J'ai lu il y a peu une interview de Banon et Autain qui ont toutes les deux victimes de viols, et qui expliquent très bien le mécanisme violent et vicieux auxquels les victimes doivent faire face, notamment la culpabilité, et ressentie, et que la société renvoie. Ca me donne envie de hurler.
D'ailleurs, une chose très importante au niveau du vocabulaire (et que tu exprimes très bien dans ton article) : on ne dit pas "se faire violer" on dit "être violé(e)". On se fait un tatouage, un café, une coloration, on ne "se fait" pas violer, comme si c'était un truc que l'on décide de faire.
Tu es très courageuse de témoigner sous ton pseudo "officiel", ce ne sont jamais les victimes qui devraient avoir peur, ou honte, mais les agresseurs. Et oui, même si une fille "sourit", "flirte" ou "s'habille en micro-jupe", un NON veut dire NON et elle est la seule souveraine de son corps. Merde. Rien n'excuse jamais le meurtre, et rien n'excuse jamais un viol.
Courage à toi, merci de rappeler que ca "n'arrive pas qu'aux autres" et que c'est hélas quelque chose de courant (je ne connais plus le pourcentage de femmes (et d'hommes) qui seront victimes de violences sexuelles au cours de leur vie, mais il est hallucinant.)
J'ai un peu honte maintenant de ne pas avoir adhéré l'an dernier à Osez le féminisme et participé à la campagne "Viol : pour que la honte change de camps."
Courage à toi, la meute du forum te soutient !