Je viens de lire ce témoignage (un peu tard), et j'en suis toute retournée, mais, au vu de l'actualité (DSK et compagnie), ceci, au final, ne m'étonne guère venant de la police. Il y a encore beaucoup de problèmes pour gérer ces plaintes de viol, et encore trop de femmes retrouvent leurs plaintes sans suite, ce qui est inconcevable.
Ce témoignage m'a rappelé ce qui m'était arrivé il y a un peu plus d'un an, où j'ai été agressé par un jeune lorsque je rentrais chez moi. Rien d'aussi grave, mais une main sous la jupe et une photo de ma culotte en prime. Je suis allée le lendemain, poussée par mes parents (car je refusais d'y aller), porter plainte au comissariat de police. Outre le discours raciste (car j'avais eu le malheur de décrire une physique typé asiatique au moment d'identifier mon agresseur), j'ai eu le droit au discours de "Mademoiselle, c'est inconscient, aujourd'hui, de porter une jupe, encore plus à une telle heure. J'espère au moins que vous portiez une culotte et une paire de collants."
Voilà, en gros, je devais faire attention à mon physique, parce que porter une jupe, ça devait sans doute avoir inciter ce gamin qui trainait devant la porte de l'immeuble, de me sauter dessus pour avoir sa photo. Si j'avais été en pantalon, j'aurais été moins "aguicheuse".
Je refuse de généraliser mon propos sur l'ensemble des policiers, mais je sais que ceux que j'ai rencontrés (qui, à mon avis, en voient des vertes et des pas mûres tous les jours), n'étaient pas très fins dans leur dialogue, et sans, sans doute, le vouloir, m'ont fait passer pour une petite jeune qui aime porter des jupes courtes pour chauffer les hommes.
A Free Bird, j'espère qu'elle réussira à trouver une issue dans son parcours difficile, et toutes mes pensées et ma compassion l'accompagnent, dans une période où le viol n'est toujours pas considéré à sa "juste" valeur.