Je trouve que le "quasiment" du titre introduit l'idée qu'elle reste en partie dépendante de ses parents, financièrement.
Après, l'indépendance financière ne fait pas tout, et vivre dans son propre domicile sans ses parents à 16 ans, ça apprend l'autonomie, la gestion de la vie quotidienne, ses propres responsabilités...
Personnellement j'ai vécu avec mon frère et sans mes parents à partir de mes 16 ans, et franchement c'est loin d'être facile d'être à ce point "seule". Je me donnais à fond dans tout ce que je faisais pour ne pas les décevoir et pour montrer combien j'étais mature et responsable (
), ce qui m'a valu un très gros coup de fatigue, plusieurs kilos de perdus et des profs paniqués par mon état. Je faisais du baby-sitting 5 jours sur 7 le soir, + parfois le week end, j'étais "fière" de pouvoir me faire mon argent de poche mais ça m'a vraiment crevée (en plus, moi qui avais toujours été très bonne élève, je me retrouvai dans un lycée assez coté et j'avais beaucoup de notes en-dessous du 5/20...
). A côté de ça, mon frère ne foutait pas grand-chose pour la maison (le genre à dire "Hein ? Mais j'ai descendu la poubelle y'a 3 semaines, arrête de dire que je fais rien !" -->
).
Alors certes mes parents nous donnaient suffisamment d'argent pour vivre (heureusement j'ai envie de dire
), mais c'est pas pour autant que c'était "que" du bonheur et "facile". (Mais c'était cool quand même hein
).
Bref, je trouve que le message à retenir c'est surtout : on a toujours le choix. J'entends trop souvent "je peux pas, j'ai pas le choix", mais je pense sincèrement qu'on a toujours le choix, seulement certains sont plus "évidents" que d'autres (au yeux de l'entourage, de la société...), et certains sont plus "risqués".
J'attends les commentaires en mode "Oui mais l'auteure peut faire ça car ses parents ont les moyens, c'est pas le cas de tout le monde", et d'avance j'ai envie de dire : faut-il s'excuser du fait que les parents puissent aider leurs enfants ?