C'est un témoignage très intéressant, on voit à quel point la violence peut être très insidieuse, sourde mais avec des répercussions désastreuses.
ça peut aller très vite de rentrer dans un espèce de cercle vicieux de ce genre, je n'imagine pas le nombre de gens (femme/homme) qui ont du se forcer.
J'aurais bien aimé savoir si l'auteur a rompu et n'a jamais reparlé à son ex ou si avec sa prise de conscience, le recul sur la situation, il a pu lui en parler, lui faire comprendre la violence de son comportement, influencé par ses craintes et ses préjugés ?
Je suis avec un homme qui parfois n'a pas envie, c'est la première fois que ça m'arrive étonnamment, je n'avais jamais eu de refus d'un garçon avant. Parfois je le sollicite, il n'est pas d'humeur, fatigué peu importe, je range mes mains et on se fait des câlins, on discute. C'est sûr que ça peut être frustrant, mais la frustration que je peux ressentir pendant dix minutes me paraît bien moindre comparée au fait de forcer la personne à qui je tiens, que j'aime, dont le bonheur m'importe plus que tout le reste, à faire quelque chose dont elle n'a juste pas envie. D'ailleurs je n'y prendrais aucun plaisir, je suis même persuadée que ça se ressentirait dans "sa façon de faire", il y aurait quelque chose de mécanique, et à partir de là le rapport sexuel n'en est plus un selon moi, mais juste un moyen de se soulager.
La partie où l'auteur parle d'une cascade de violence, où il commence à avoir une sexualité pornorgaphique, est intéressante : on voit qu'il y a un rapport de violence réciproque qui s'installe, de manière insidieuse et qui devient une forme de normalité pour chacun alors que de l'extérieur, c'est malsain. Finalement peut être que cette violence dans la pratique était un moyen de "se venger" du rapport imposé par cette femme, qui se sert de la culpabilité de son compagnon, en l'attaquant et le rabaissant, jusqu'à mettre en cause sa virité pour obtenir ce qu'elle voulait. M'est d'avis qu'elle n'a probablement pas pris plus de plaisir que lui dans ces pratiques, il n'y a rien de pire que quelqu'un qui fait ça à contre coeur et ça se sent. Peut être que le plaisir résidait plus dans l'emprise, la manipulation, un sentiment de toute puissance, d'appropriation du corps de l'autre etc...
Bref je suis heureuse pour l'auteur qu'il en soit sorti, et très touchée par ce témoignage.
Je veillerai à ne JAMAIS culpabiliser mon copain s'il n'a pas envie, il n'a pas envie point. LE fait qu'il soit un homme n'y change rien.