Une petite vidéo-sketch sur l'entraînement des "SJW".
Quel est le rapport entre la notion d'intersectionnalité, ou les courants féministes s'en revendiquant, et les comportements abusifs que tu décris ? L'intersectionnalité, telle que Crenshaw la décrit et l'utilise, est la notion que les individus peuvent se retrouver au centre de plusieurs formes de domination, et cela introduit donc un questionnement sur des mouvements de luttes sociales fixés sur un seul axe de domination. Pour moi, par exemple, cela permet de questionner le sexisme des militants antiracistes, ou des mouvements politiques de lutte des classes, de questionner le racisme des mouvements féministes, de questionner le classisme de mouvement écolos, etc etc. Je ne comprends donc pas pourquoi le but même de l'intersectionnalité serait le fait de s'ouvrir à d'autres. Ne s'agit-il pas plutôt des méthodes, des façons de militer ?Et de plus, ca me semble assez grave parce que avec cette logique là, l'intersectionnalité me semble condamnée à imploser si ce fonctionnement ne change pas. Parce que le but meme de l'intersectionnalité c'est de s'ouvrir à d'autres gens, apprendrent des choses, mettre en confrontation ses sentiments et son ressentis par rapport à d'autres (comme tu le fais ) .
Rien que par exemple, déjà pour la Marche de la dignité, je ne remets en aucun cas sa légimité et la sincérité de tout ceux qui y ont participé, mais il y a beaucoup de choses importantes à redire. Des personnes signataires pas forcément fréquentables (Tariq Ramadan et son "Moratoire" sur la lapidation des femmes ; Médine (Dieudoniste convaincu, et proche de l'antisemite notoire Kemi Seba, et qui a fait une chanson appelant à "crucifier les non-croyants") , Ismahane Chouder (soutien de la Manif Pour Tous) et aussi ,Saïd Bouamama (un ami proche de Michel Collon, écrivain d'extreme-droite et négationiste), Houria Bouteldja et les Indigénes de la Republique, qui parle 'd'impérialisme gay"; et considére que "Il n'y pas d'homosexuels dans les cités, et ce n'est pas une tare"
Je trouve qu'il y a 3 sous-entendus malhonnêtes dans cette phrase, la première étant la comparaison entre des propos non étayés et le nazisme, mais j'ai déjà dit plus haut ce que je pensais d'utiliser le nazisme, la gestapo pour parler de militants qui sont plutôt, socialement, du côté des non-puissants que des puissants, quand on a aucun élément pour justifier l'adhésion des personnalités citées aux thèses, aux méthodes, à la doctrine du nazisme. C'est pour moi utiliser le nazisme comme un slogan ou une punchline, et à nouveau ce sont des éléments que tu reproches au militantisme sur Twitter.Et du coup Twitter c'est enflammé pour ce mouvement, dont les personnes qui sont derrieres n'ont pas grand chose à envier aux Nazis.
Comme toi aussi, j'ai constaté aussi sur le twitter anglo-saxon que certains SJWs faisaient bien de plus de mal à leur cause qu'autre chose (j'ai vu plusieurs twittos vegan anglo-saxons faire des parallèles entre la traite des noirs pendant l'esclavage et les animaux élevés en batterie ). Sinon pour les violences policières aux Etats-Unis, Deray McKesson et Johnetta Elzie sont assez actifs sur leur compte respectif (sont-ils des SJWs ? Je ne sais pas du coup )
Au sujet du moratoire de Tariq Ramadam sur la lapidation (des femmes et des hommes): être pour un moratoire =/= être pour la lapidation. Comme c'est difficile de bannir cette pratique qui est présente dans certains pays historiquement et religieusement, il est pour adopter la discussion qui conduirait à bannir peu à peu ce genre de pratique (un peu comme pour l'abolition de l'esclavage qui ne s'est pas faite en trois jours )
Au sujet du mec qui a twitté "Continuer à ne pas violer", comment ça se fait qu'il ait été si critiqué?
Perso ça me saoule aussi quand je vois trop de débats sur des causes qui me concernent, comme quoi ! Au bout d'un moment j'ai envie de me détendre l'esprit sur internet, parce que la vraie vie est suffisamment éprouvante comme ça Du coup je m'éloigne de certains endroits, and that's it.Je trouvais l'usage que le terme induit très intéressant, mais effectivement pris individuellement ou en ayant un fil Twitter avec beaucoup de comptes SJW, on peut finalement saturer. C'est sur ce dernier point que j'en venais à dire que je m'en voulais, car saturer d'entendre parler d'oppressions qui me sont étrangères, moi du point de vue de privilégiée, c'était un peu fort de café m'voyez.
Je suis d'accord avec la définition d'urban dictonnary, c'est toujours dans un sens péjoratif que j'ai entendu le nom "SJW". Pour moi ça définit les personnes qui ne cherchent pas du tout à faire de la pédagogie (et donc à faire changer les mentalités, ce qui est un peu le but du progrès social), mais juste à lancer des shitstorms/harcèlement* et se défouler "pour la bonne cause" (voire même à carrément aller dans un débat pour dire "j'ai pas à t'éduquer" : ok très bien, mais si t'as pas envie d'éduquer les gens ne te force à venir dans les discussions dont c'est le but, laisse les gens qui veulent éduquer le faire ). D'ailleurs, souvent, quand tu n'es pas d'accord avec elleux, iels te répondent que de toute façon t'es qu'un mec-cis-hétéro-blanc-valide, et quand tu leur fait remarquer que ce n'est pas le cas soit il n'y a plus de réponses soit ça part en shitstorm Non vraiment, j'ai une trop mauvaise expérience de tout ça."Un terme péjoratif désignant une personne qui, de manière répétée et véhémente, s'engage dans des débats sur Internet portant sur la justice social souvent de manière - shallow: superficiel? -, sans y avoir trop réfléchi pour le seul but de gagner en popularité, ou de se faire bien voir"