À toi qui n'aime pas Paris...

[Pouffi]

Je comprends pas, tu parles de ton malaise ou de celui des autres?

 Les deux, en fait.

Donc tu parles d'un malaise ressenti et d'un malaise supposé.
Dans les deux cas il s'agit de ta propre perception du regard des autres.
Je pense que la forme du monde tient en grande partie à notre façon de le voir, alors se préoccuper de la façon dont les autres le voient, à part cultiver son inquiétude et sa parano, me parait vraiment contre-productif.

 

[Pouffi]

@Pouffi

Ou, comme le dirait ce cher Jean-Paul, "nous ne sommes nous qu'aux yeux des autres et c'est à partir du regard des autres que nous nous assumons comme nous-mêmes" 

C'est en effet contre-productif, et ne contrôlant pas ma paranoïa sociale à Paris (et qu'elle n'existe nulle part ailleurs) j'ai déménagé.

Mais ce regard des autres, dans la mesure où c'est toi qui l'interprète, il ne tient qu'à toi de l'interpréter comme il te convient.

 

[Wade.]

J'aime aussi la proximité des magasins, le fait de pouvoir sortir sans voiture, le fait que les gens s'en foutent de ce que tu fais, le fait de ne pas être dans un village ou tout le monde surveille tes moindres faits et gestes.

j'ai justement l'impression qu'à Paris tout le monde te regarde, te juge, même si c'est 10sec le temps de croiser la personne ou quand tu entre dans le métro.

Donc voilà, je suis en proie au paradoxe de la mort (oui enfin non): j'ai horreur des petites villes, ne mettre ne serait-ce qu'un doigt de pied en province ou en banlieue me déprime, mais j'aime pas non plus Paris et cette ville me file le cafard.

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Je rejoins ce qu'a dit @pantoufle, je ne pense pas que ce soit le même regard, ici les gens regardent mais tourne vite les yeux à part si tu as vraiment un truc particulier, alors que dans les petites villes on te regarde mais c'est surtout pour pouvoir parler apres "oh t'as vu machine elle a fait ci ou ça!!"
Après c'est vrai que si tu te focalises sur les regards il y a de quoi devenir parano, mais vraiment il ne faut pas s'en soucier.

Le truc paradoxal c'est que j'ai fait plusieurs grandes villes et à chaque fois j'en profite pour sortir mes shorts les plus courts, mes robes les plus courtes etc ... à Paris je n'ose jamais, comme si j'avais peur de quelque chose sans savoir quoi (le regard des gens, la peur de croiser quelqu'un que je connais, la peur de me faire agresser peut être) alors qu'a l’étranger je m'en fiche de tous ça! (surtout parce que je suis suis toujours accompagné quand je voyage!)

 

[Pouffi]

@Pouffi

Ou, comme le dirait ce cher Jean-Paul, "nous ne sommes nous qu'aux yeux des autres et c'est à partir du regard des autres que nous nous assumons comme nous-mêmes" 

C'est en effet contre-productif, et ne contrôlant pas ma paranoïa sociale à Paris (et qu'elle n'existe nulle part ailleurs) j'ai déménagé.

Mais ce regard des autres, dans la mesure où c'est toi qui l'interprète, il ne tient qu'à toi de l'interpréter comme il te convient.

Certes, mais mon cerveau fait apparemment un gros blocage sur les regards parisiens, je me suis mise dans la tête que tout le monde me jugeait.

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J'ai ri. Merci.

 

[Damsel]

Je déteste Paris, après, pour en avoir beaucoup parlé avec des ami(e)s parisien(ne)s, apparemment je ne comprend juste pas Paris.

J'ai l'impression que nombre d'habitants de la capitale n'en sont pas contents, a croire que personne n'aime mais que tout le monde y reste. Et que tout le monde s'y rue, c'est ça que je comprend pas.
Je comprend pas qu'on puisse vouloir un 20m² pour 800e par mois, qu'on puisse vouloir s'entasser dans le métro, sous la terre, tous les matins et tous les soirs. Après bien sur, quand l'argument c'est le travail, je le conçois tout à fait, mais quand c'est un choix, j'ai toujours envie d'inviter les gens chez moi, qu'ils voient comme on est bien, au calme.

Paris c'est joli, il y a de jolies choses a voir, sur un week end, sur des vacances, et ce qu'on voit au quotidien c'est juste la saleté et le monde de fifou, ce stress de partout, les gens qui courent, les gens qui se bousculent...

Par contre j'ai rien a dire sur les Parisiens, chez moi aussi on fait la gueule et c'est pas non plus Systématique, je ne connais pas de Parisien désagréable type.

Bref, vivant dans ma ville moyenne, je ne troquerai pour rien au monde mon quart d'heure max de voiture (sans embouteillage!) pour aller au boulot, mon 40m² pour 450e par mois et mon confort de vie, le fait de pouvoir aller chez mes parents a 15mn de la ville et d'être entourée par des chèvres, des vaches.

Bon, ce poste ne change rien, c'est juste une réfléction sur toutes ces copines que j'ai vu partir à Paris parce que c'était trop swag, parce que la vraie vie elle est là-bas et qui vivent vraiment dans des sales conditions. Paris calling j'ai jamais connu, et tant mieux.

(Ps : Je redis que je comprend trés bien qu'à Paris il y ait plus de boulot qu'ailleurs, d'ou la surpopulation hein, je ne traite personne d'idiot non plus!)

 

[Karma Vengeur]

Par rapport au débat sur les jugements des gens, je pensais que c'était vraiment le cas avant, puis je me suis teint les cheveux en vert, et je me suis rendue compte que tout le monde s'en fichait, ou peut être que j'ai appris à ne plus faire attention, mais je ressentais plus de jugement lorsque je vivais dans mon petit village d'origine par exemple (de tous âges d'ailleurs).

 

[salvia]

@Pantoufle      & @Pouffi

Bon, je suis donc la seule à avoir cette impression . Donc Paris me rend complètement parano, puisque partout ailleurs (à Berlin, Londres, Edimbourg...) j'ai vraiment l'impression que les gens sont plus détendus du slip et s'habillent/se comportent comme ils veulent, sans se soucier du regard des autres. C'est peut être l'effet du harcèlement de rue beaucoup plus présent en France

Moi aussi j'avais cette impression à Paris. Je suis ensuite partie 18 mois à l'étranger où je ne me suis jamais fait emmerder et là je viens juste de m'installer dans une petite ville de province. Et bien la différence avec l'étranger est flagrante: dès que je met un pied dehors en jupe c'est reparti "hé madame t'es trop charmante". (oui ça y est on m'appelle madame maintenant, j'ai dû me prendre un coup de vieux ) C'est vrai que c'est anxiogène d'être matée comme ça mais je crois que c'est plus un problème français qu'un problème parisien.

 

[Chouchi]

Premier post pour moi dans le forum, mais là je me sens particulièrement concernée

Pour resituer, j'ai grandi en banlieue parisienne, et j'ai déménagé à Paris récemment.
Alors oui depuis que j'habite Paris j'adooooore encore plus qu'avant aller dans le Sud en weekend. Le soleil, le calme, la zen-attitude, ça fait franchement du bien.

Mais là où je ne suis pas d'accord avec certains commentaires de certaines Madz, c'est toutes les critiques contre les Parisiens. Premièrement, il y a des villes de Province où j'ai trouvé les gens beaucoup plus agressifs et arrogants qu'à Paris (notamment Lyon ou même un patelin un peu isolé en Normandie dont je ne me souviens plus du nom). Deuxièmement, dans Paris il y a un gros melting-pot qui fait que pour moi il n'y a pas de Parisien-type:
- Il y a les bourgeois des beaux quartiers, les Parisiens des quartiers plus populaires, et entre les deux les Parisiens "bobos".
- Il y a le Parisien transitoire, qui vient de Province et qui compte bien y retourner dès que possible car il ne supporte pas le rythme de vie de la mégalopole.
- Il y a les banlieusards qui viennent passer leurs soirées dans la capitale.
- Il y a les SDF de quartiers, qui connaissent les habitants du coin et disent bonjour à chaque passage avec le sourire quand ils te reconnaissent.
- Il y a les jeunes qui profitent des nuits parisiennes, les vieux qui font vivre la ville en journée.
- Il y a aussi et surtout tout plein de touristes, qui font partie intégrante de Paris.
Tous sont Parisiens, tous sont différents, et ça c'est quand même beau à voir au quotidien 
(NB: C'est pas pour autant qu'on se tient tous par la main, qu'on chantonne et qu'on se dit bonjour tous les jours c'est sûr; mais quand on croise 100 000 personnes différentes dans la journée, on va pas s'amuser à dire bonjour à tous et à chacun, vous en conviendrez...)

Pour ce qui est de la réputation de râleur, je réponds que je préfère des râleurs à des gens agressifs. Et le Parisien, le plus souvent, n'est pas agressif, juste râleur. Et puis vous n'allez pas me dire qu'en Province on ne râle pas hein, on est Français ou on ne l'est pas .

Enfin pour ce qui est du "métro-boulot-dodo", je pense qu'on retrouve ce rythme dans toutes les grandes villes, et si y'a bien une ville où on peut facilement casser ce rythme avec des sorties apéros/ciné/concert/théâtre différentes chaque jour après le boulot, c'est bien Paris. 

Voilà je voulais juste poster un commentaire qui va dans le sens de l'article: aimons nos villes telles qu'elles sont, elles ont toutes du bon et du mauvais (et leurs habitants aussi) et c'est ça qui en fait des villes de caractère 

 

[gwenaelle haf]

MERCI Gingermind, merci Joe Dassin & merci Paris !! J'ai grandi à Paris et pour les études, j'ai migré mais cette ville tient une place particulière dans mon coeur (oui tout ça...) &, de plus en plus souvent je n'hésite pas à sortir les crocs quand on dit que c'est une ville trop grande, trop bruyante, trop cher, remplie de gens pêteux, j'en passe et des meilleurs !!! Bande de nazes quoi !!

 

[mercre]

Ah, j'ai enfin l'occasion de briller en société! (ok, en ayant l'air d'une méga relou, mais qu'importe, je briiiiilllle!).

Donc :
[brille][relou]

" Jeg har for mange drinker og jeg trenger å tisse "
c'est faux, parce que boire = å drikke, et se conjugue "har drukket" au Perfektum. Mais comme l'action est terminée, il faudrait plutôt mettre au Preterium => "jeg drakk".

et enfin, la bibine c'est indénombrable, donc "jeg drakk for mye".

[/relou][/brille]

 

[Astrolabe]

Je vis en banlieue, ni trop loin ni trop près (je suis à 20mn en voiture quand ça roule bien - c'est à dire uniquement au mois d’août).

Je déteste Paris d'une manière viscérale. C'est assez inexplicable en fait, mais je sens que la ville toute entière me rejette (oui, rien que ça). Dès que j'y mets un pied, je m'y sens mal à l'aise.

Oui, il y a beaucoup d'animations, on peut difficilement s'y ennuyer, mais moi tout ça ne m'attire pas du tout donc ça n'est absolument pas un avantage. Le coût de la vie y est proprement exorbitant, on se retrouve à payer 900 euros pour peu de m2, une agitation permanente, du monde partout, peu de verdure (ou alors complètement surpeuplée ou envahie de clodos), c'est une galère pour faire ses courses, les appartements sont souvent mal isolés/sans ascenceur/en mauvaise état... Mais le pire, je crois que c'est le RER, En tant que banlieusarde, je n'y échappe pas (et me tape la ligne la plus pourrie du réseau) et je ne supporte pas. Tout ça est accentué depuis que j'ai une voiture, je n'arrive plus à retourner dans les transports, la proximité avec les gens me dégoute .

A l'inverse, j'ai vécu à Nantes et là-bas j'adorais prendre le tram et le bus. Même s'il y a du monde, c'était toujours mille fois plus agréable que les transports à Paris.

Bref, je ne comprends pas les gens qui ont pour objectif de rester à Paris, d'y vivre pour de bon. Je n'arrive pas à comprendre tant je m'y sens mal (au point que jamais je ne pourrais sortir avec un mec qui vit et veut rester à Paris).

 

[Pinceau_]

Quand je vivais en banlieue (à 10 minutes de st lazare) "sans avoir vraiment connu autre chose", j'aimais bien Paris et même le métro... Et puis j'ai déménagé dans le Sud, puis ailleurs, et maintenant je ne supporte plus d'aller à Paris, ça me fout un cafard pas possible. Je n'aime particulièrement pas le fait d'avoir l'impression d'être toujours pressé là-bas, que tout le monde est super pressé, comme si on avait tous une casserole de lait sur le feu.

Mais après, je ne nie pas que Paris est une ville superbe, j'aime beaucoup ses petits quartiers, j'aime découvrir une vue superbe au détour d'une rue... Mais finalement, de mon côté, les inconvénients sont supérieurs aux avantages !