profile;4571550 a dit :
Mais qui croit encore que les stars sont parfaites alors que les magazines comme closer (et autres pages webs du genre) nous les montrent avec de la cellulite, des cernes et j'en passe.
Alors on peut se dire que voilà ces femmes se font critiquer parce qu'elles ont de la cellulite et qu'elles sont victimes de leur propre modèle, mais en voyant les commentaires du genre arrêtez on a toutes de la cellulite!
Beaucoup de monde le croit, à commencer par les jeunes filles qui sont de plus en plus victimes de troubles alimentaires (93% sont des filles), et les petites filles qui s'inquiètent de plus en plus jeunes de leurs poids (dès 8/10 ans elles commencent à faire attention à ce qu'elles mangent), mais aussi les parents dont les requêtes sur internet montrent qu'ils s'intéressent largement plus de savoir si leur fille est grosse/moche que si leur garçon/fille est un génie.
Les femmes aussi ont de plus en plus recours à la chirurgie esthétique, et ce, de plus en plus jeunes (avant leur majorité). Pourtant ce sont des opérations lourdes.
Et puis bien sur il y a les garçons aussi, qui ne comprennent plus qu'une femme n'est pas un truc tout lisse en plastique, qui trouvent que les poils c'est dégueu (même si eux aussi en ont, mais sur une femme c'est sale), mais ce n'est qu'un exemple.
Et puis pour finir il y a la société elle même avec ses médias, qui vont avoir des standards de beauté de plus en plus difficile à atteindre et vont se sentir légitimes de les exiger (exemple de miss France qui doit être "représentative des françaises" mais pour qui un 36 est déjà trop gros, pour info, seul 13% des femmes françaises font du 38, et encore moins font du 36, je crois que seule 4,6% font moins).
Dès l'age de 3 ans on a été exposé à des milliers de publicité, quand un enfant atteint l'adolescence, il en a vu plusieurs milliards. Autant dire qu'il a toujours vécu dedans, ça fait partie de ses références. C'est absurde de penser que, d'une manière ou d'une autre, les gens ne seraient pas impactés par ces images.
"Ou alors le voir comme: "ne vous inquiétez pas, elle est comme vous""
Oui c'est un peu tout le jeu des magazines féminins, "acceptez vous tel que vous êtes" mais "ugh!!regardez cette cellulite c'est absolument dégueu! ya du relâchement dans l'air".
Sous le pretexte de nous aider à nous faire accepter notre corps, les magazines féminins ne nous montrent que des femmes au physique irréel, OU ALORS des femmes sans maquillage et avec de la cellulite mais dans ce cas c'est les descendre.
Ils adorent aussi brouiller les messages en encourageant les femmes à s'accepter mais à coller l'étiquette "fat" sur des femmes qui font plus que du 36.
"Maintenant si on arrivait au monde parfait où il n'y a plus d'idéal de beauté (ce qui me paraît extrêmement impossible car il y aura toujours quelqu'un qui malgré lui ou non marquera la tendance du moment) mais admettons qu'il n'y ait plus d'idéal et que toutes les femmes soient représentées. Est-ce que la nana hyper belle ne sera pas enviée?"
Ben si les standards de beauté sont élargis, déjà ce que tu appelles "belle" ne sera plus unique. Donc peut être qu'elle sera enviée, mais les autres auront aussi d'autres modèles auxquels s'identifier.
Le problème qui se pose aujourd'hui c'est que
1° la beauté est une obligation pour la femme, c'est là dedans qu'elle doit dépenser son argent, c'est quelque chose qu'elle doit faire (tout en restant naturelle bien sur hein...) on le présente comme étant quelque chose de non négociable pour elle (cf le lien sur les parents qui s'inquiètent de la beauté de leur fille mais pas de leur intelligence. Ce genre de chose, une fille le retrouvera toute sa vie, au travail ou ailleurs, si elle ne correspond pas aux standards de beauté).
2° les standards de beauté s'éloignent de plus en plus de ce qu'est une femme en réalité. L'écart de taille entre les mannequins et femme moyenne s'est drastiquement agrandit en 50 ans.
Ça a un impact sur la façon dont on se représente une femme et ça met aux femmes des objectifs impossibles à atteindre, donc ça crée un malaise et de gros complexes.
Après pour l'épilation par exemple si la norme avait été aux poils, est-ce que vraiment on se serait laissé pousser la moustache? Qui se trouve belle avec un mono-sourcil? (même le gars de Capital était vanné sur ça).
Peut-être que le mec de capital a été vanné pour ça justement parce que les standards masculins et féminins vont de plus en plus vers des humains sans poil.
Tu sais, je comprends qu'on puisse ne pas aimer les poils, mais qu'on s'en moque ou qu'on trouve ça dégueu ça me pose un problème parce que les gens NAISSENT avec des poils, la seule façon de les enlever c'est de s'épiler tout le temps, tout en sachant que ça repousse. Quand tu prends un peu de recul, tu te rends compte de l'absurdité de la chose, surtout si tu le fais pour plaire aux autres (et malheureusement tu es un peu obligée de le faire si tu ne veux pas qu'on te regarde de travers). Et pardon mais en fait je trouve ça assez stupide de culpabiliser et faire honte aux gens qui ne passent pas leur vie à se soucier de leurs sourcils, surtout s'ils ont d'autres compétences vachement plus intéressantes par ailleurs.
Autre chose, en fonction des cultures et des époques, la mode a beaucoup changé, celle du corps aussi. A une époque les femmes plus rondes étaient considérées comme plus belles, et pour la pilosité c'est pareil. Une femme qui s'épilait était considérée comme une femme sale et de petite vertu.
Donc il faut arrêter de croire qu'on préfère les femmes minces et épilées parce que c'est dans l'ordre des choses. C'est parce qu'on nous a APPRIS que c'était comme ça et pas autrement qu'une femme était belle, qu'on rejette toutes les autres maintenant, et qu'elles nous dégoutent.
"Les gens mal dans leur peau chercheront toujours un modèle à suivre."
Toutes les études sociologiques tendent à prouver le contraire, à savoir que les gens mal dans leur peau sont mal dans leur peau A CAUSE des modèles qu'on leur propose (ou plutôt impose) qui sont en inadéquation avec la réalité et provoque un rejet de la part de la société.