Arrêter l'alcool, la sobriété, toussa toussa, partageons nos expériences :)

[Igdrasyl]

Bonjour tout le monde !
J'ai voulu créer ce forum pour avoir un espace dédié aux discussions autour de l'alcool et de l'envie voir des démarches pour devenir sobre, temporairement ou définitivement. Le processus vers la sobriété peut s'avérer très solitaire, du moins dans mon expérience et je pense que ce serait bien d'avoir un espace où l'on puisse s'exprimer à ce sujet.

Pour ma part, j'ai arrêté de boire il y a bientôt 4 mois. C'était un petit challenge que je m'étais fixé, car les lendemains de soirée, indépendamment de la quantité d'alcool ingérée, me plongeaient dans une tourmente psychologique assez sévère. Je pense que j'ai toujours eu plus ou moins un rapport problématique avec l'alcool, bien aidé par une société qui valide sa consommation. D'une nature très conformiste, j'apprécie difficilement de me faire remarquer et j'ai tendance à suivre le troupeau (oui, ce n'est pas jojo, j'en ai conscience ). Au quotidien, je suis très contente d'avoir arrêté, déjà parce que je ne pensais pas y arriver, ensuite parce que j'évite la tourmente mentale, et enfin je commence à avoir une belle peau et ça, c'est un petit bonus bien sympa
Par contre, il y a des défis assez coriaces :
1) Les sorties entre amis : être la seule personne qui ne boit pas, ce n'est pas évident.
2) L'ennui : tout le monde est différent, mais avec cet arrêt j'ai pris conscience d'à quel point ma vie tourne autour de l'attente d'un verre. J'ai appris à célébrer et à profiter de la vie de cette façon et en enlevant ça, je dois réapprendre à apprécier l'instant présent par d'autres moyens. C'est en cours et ce n'est pas évident tous les jours

Voilà, je voulais donner un petit témoignage pour encourager d'autres personnes à partager le leur. Je pense qu'on peut se sentir seule dans cette situation, je sais que c'est mon cas

 

[Iseult la rousse]

J'ai presque complètement arrêté en l'alcool depuis seize ans. Après un Erasmus en Pologne qui a probablement flingué les trois quarts de mes neurones à coup de vodka à la myrtille.

C'est dur sur le coup, d'autant que j'ai un cerveau à addiction. A l'heure actuelle je bois un verre de vin tous les cinq ans et un verre de cidre par an. Je prends un traitement à vie qui déconseille fortement l'alcool, mais j'ai arrêté de boire avant : j'ai réalisé que je n'aime pas goût de l'alcool, ni le fait de perdre le contrôle de moi même.

Ça reste une grosse tentation quand ça ne va pas... Et je n'ai pas réussi à vaincre mon addiction au sucre. Mais 'est possible d'arrêter l'alcool du jour au lendemain.

 

[Slaw]

Je ne compte pas arrêter complètement l'alcool mais mes relations de couple et les confinements successifs m'ont fait interroger la relation que j'avais avec la boisson.
J'ai tendance à associer l'alcool à la fête, la décompression, la détente, la convivialité et le résultat, c'est que j'en ai fait une activité de couple : le choix de la boisson (plutôt bière ou cocktails), des grignotages qui allaient avec. Ça devenait rapidement un rituel : on se retrouve donc on ouvre une bière, on commence à préparer les ti punch.
J'ai l'impression que ma mère fonctionne pas mal comme ça aussi : "t'es sûre ?" quand je disais ne pas vouloir de bière ou de vin à la fin d'une journée -certes de vacances- tout à fait banale.
Pareil, après certaines journées de travail dures, vidantes : m'ouvrir une bière -cette fois seule-, c'était une manière de signifier que ma journée de travail était bel et bien derrière moi.
Pendant le confinement, la bière ou le rosé, c'était le signe que le soir était venu (et il venait parfois très tôt).

J'ai baissé ma consommation d'alcool depuis le premier confinement parce que le fait d'avoir consommé tous les jours de manière assez ritualisée m'avait interrogée et fait peur.
Le bon côté, c'est que j'ai économisé de la thune ( j'ai aussi perdu les x kilos que je me disais vouloir perdre de manière assez abstraite depuis... que je réfléchis à mon poids.
J'ai fait le dry January cette année et le côté systématique (et de pouvoir prévenir, avoir une "bonne raison") m'a beaucoup facilité la tâche.

Je repense à mes années d'adolescence pendant lesquelles j'ai peu à peu apprivoisé le goût de l'alcool, en passant du panaché au bières légères aux "vraies bières" (et encore, IPA vade retro).
J'apprécie parfois de boire du vin mais c'est vraiment rare. J'aime le goût du rhum en pâtisserie. J'apprécie la bière et le cidre, le vin chaud, quelques cocktails...
Pour autant, je ne veux plus que ce soit le réflexe que c'était devenu.
Le départ du week-end peut être donné par un combo pop corn sucré-salé et un cocktail sans alcool sirop de gingembre - agrume - eau - glaçons quand je suis chez moi.
Dans les bars, je suis encore à la recherche de quelque chose qui me plaise vraiment sur le temps d'une soirée : les sirops sont trop sucrés, les cocktails sans alcool sont chers, je ne suis pas fan de soda, les eaux pétillantes m'ennuient au bout d'un moment...

Je trouve qu'il y a des parallèles avec le changement de régime alimentaire : se dire que c'est dur et que sa consommation n'est pas si mal que ça, voir des gens autour de soi le faire et se rendre compte que c'est possible au long cours, tiquer devant certains comportements ou déclarations de proches et de moins proches, laisser tomber l'alcool le temps d'une soirée ou d'un mois. Baisser sa consommation... peut-être arrêter complètement un jour.

 

[Midnight Rain]

@LavraiLilith Je te conseille d'aller faire un tour sur le topic des addicts sur lequel tu pourras trouver des Madz pour échanger à ce sujet

 

[LavraiLilith]

@Midnight Rain Merci pour ta réponse !