Pour l'histoire des NA et des NT c'est un peu généraliste d'affirmer que la pilule présentée est pour les valides. Par que j'ai des amis NA (je suis NA aussi mais moi j'oublie pas mal de chose mais je ne crois pas que se doit du à ma NA car c'était là avant, c'est plus ma personnalité d'être tête en l'air) qui ont des toc et qui sont au contraire extrêmement ritualisé et donc n'oublie jamais leurs pilules. Donc ça dépend des NA. Et affirmer que les NT n'oublient pas c'est pas juste non plus. C'est pas parce qu'une personne n'a pas de troubles psy à un moment donné qu'elle n'a pas des difficultés du à sa personnalité et à ses difficultés personnelles.
D'ailleurs plus ou moins tous le monde est NA un jour, une dépression est très courante dans la vie (je considère la dépression comme une NA).
Étant atteinte de handicap, je milite contre le validisme au quotidien. Mais parfois je trouve que mes compatriotes vont un peu loin dans certains raisonnements et que tout n'est pas validiste. Je trouve aussi qu'en étant atteinte de handicap, on peut parfois hiérarchiser la souffrance d'autrui (ça m'est arrivé de le faire) et c'est pas forcément une super chose. Bref sorry du HS, ça me paraissait important de développer ce point là.
Pour la pilule, je suis toujours sceptique quand ça concerne l'introduction d'une chose dans le corps à base de polymères (ça vaut pour la contraception nouvelle pour les hommes, le truc qui est censé durer 13 ans).
Une contraception ne sera jamais efficaces à 100% ni sans effets secondaires parce que c'est une traitement médicamenteux. Plus particulièrement des hormones pour la plupart (sauf le DIU ou la stérilisation). Et forcement ça a un impact sur le corps, c'est plutôt logique. Du coup je crois pas au développement d'une contraception sans effets secondaires. Parce que même le DIU et la stérilisation ça en a. On cherche à aller contre la biologie du corps donc ça a forcement un impact. Le principal c'est de développer des contraceptifs qui minimisent ce risque (il y a des pilules moins dosées que d'autres par exemple), de développer des contraceptifs masculins équivalent à ceux féminins (et pas des trucs qui durent 13 ans à base de polymères). Surtout de dépister lors des contrôles gynéco toute pathos éventuelle et de parler des facteurs de risques avec le patient pour choisir le contraceptif le plus efficace avec le moins de risques. Quitte à recommander le préservatif pour certains qui marchent très bien aussi (je l'utilise depuis trois ans sans craquages et pour palier au manque parfois de lubrification qu'il peut entraîner, j'utilise du lubrifiant compatible). Mais aussi faire de l'éducation thérapeutique, accepter la stérilisation des femmes, ne plus les juger sur des oublis car c'est humain. Bref le combat pour moi il est plus là, redonner le pouvoir aux femmes de gérer leurs contraceptions en les traitant dignement et en leurs donnant les infos.
Et encore un autre combat, arrêter de juger les femmes sans contraceptifs, de juger celles qui prennent des hormones (par choix ou contrainte médicale comme l'endométriose). Il y a eu beaucoup d'injonction ces dernières années pour arrêter la pilule par exemple. Et les injections c'est chiant.