@Astérie Pardon, j'avais complétement mal lu ton message en effet !
Non c'est sûr que tu n'affabules pas. Je connais (aussi) ce genre de retournement de situation hyper douloureux.
Cependant, ce n'est pas parce qu'il est paumé que ça l'excuse de te traiter comme il le fait. Y a un moment, je pense que tout le monde peut faire preuve de respect et de tendresse, et ce, dans quelque état qu'il-elle soit.
Si tu sens qu'il faut que tu lui envoie un message, fais le ! ça te donnera aussi l'impression de reprendre un peu de contrôle, peut-être.

et je ne pourrais pas être plus d'accord avec
@Dalhousie
@Sélavy Ça m'emplit de joie de lire tes messages, vraiment, pour te lire depuis longtemps
Bon, alors moi je me suis drôlement calmée. C'était juste la goutte qui faisait déborder le vase je pense (j'en parlais avec une amie mais depuis décembre ma vie est vraiment absurde, j'ai l'impression de me prendre brique après brique sur la tête, et elle était d'accord : ma déprime vraiment forte à Noël, la solitude que j'ai ressenti, la perte de ma carte bleue et de mon téléphone portable, la mort de mon grand-père, l'incapacité à rentrer pour l'enterrement, mon amie qui m'a fait beaucoup de mal, le gars qui me plaisait et avec qui elle a couché, ma coloc qui déménage, mon amie que j'ai du amener aux urgences à la sortie de l'aéroport etc etc et puis ça

)
Déjà je suis vraiment moins dans l'obsession de trouver quelqu'un, qui, je le réalise, résulte d'une compétition malsaine avec les autres et surtout avec mon ex, la pro du je trouve l'amour en cinq minutes et j'enchaîne les aventures. En fait, àlàlà ça paraît pathétique à dire, mais, je m'imaginais rentrer et lui dire à elle que j'avais vécu des trucs avec d'autres gens, comme pour lui prouver quelque chose. Il y avait aussi cette pote d'une pote - avec qui j'ai grave accroché et avec qui je suis allée manger dernièrement - qui a rencontré son "cheum" cette année dans l'histoire que je m'étais imaginée avoir avant de venir, son coloc, qui va rester au Canada, etc. Bref. J'ai eu l'occasion de pas mal écrire et penser depuis. Et il faut (comme je l'ai déjà fait à de nombreuses reprises, à chaque rupture avec elle en fait) que je me recentre sur mon chemin personnel. J'ai vraiment démesurément tendance à me noyer dans l'admiration que j'ai pour les autres au détriment de ce que je suis profondément (ça vient sans doute du fait que je n'ai pas l'impression d'avoir d'identité propre parfois, mais d'être une sorte de bulle transparente qui se balade et absorbe ce qu'il y a autour d'elle).
Oui, j'ai envie de tendresse, d'amour, de sexe. Mais il faut que j'arrête de définir ma valeur par rapport à ça. Et je sais que j'ai fait énormément énormément de rencontres humaines très belles, cette année comme les années précédentes. Or je considère les relations non-amoureuses/sexuelles comme aussi belles et importantes dans ma vie que les rencontres qui le sont. Tout n'a pas besoin de se transformer en relation sexuelle pour que je puisse dire que je suis une-fille-vraiment-chouette-qui-rencontre-des-gens-qui-le-sont-tout-autant-et-a-plein-d'histoires-à-raconter. Faut peut-être juste que j'accepte que j'ai rarement du désir, et que je ne suis pas le type de personnes qui tombe amoureuse facilement. Oui j'ai aimé longtemps (et de manière non réciproque) une seule personne, et j'ai encore des sentiments à son égard, mais bon, voilà c'est ce que j'ai ressenti et c'est tout. Si je rencontre demain quelqu'un de vraiment cool qui change (comme elle a changé) ma perception de la vie, illumine tout autour de lui/elle et transforme tout en de la poésie vivante, et bien, j'aurai vécu deux belles relations et voilà tout. Je n'ai pas besoin d'accumuler les aventures, quitte à que ça n'ait pas trop de sens (sérieusement, ce que j'ai pu faire avec des gens "pour le faire" ça ne m'a jamais particulièrement marqué...)
J'ai passé l'après-midi chez une de mes amies qui venait de rompre et était en larmes. On a beaucoup parlé. En discutant avec elle, et notamment de mon mois assez atroce, j'ai mis des mots sur ce que m'a fait sentir le fait de faire des choses sexuelles avec ma pote.
En fait je sais pas pourquoi j'ai fait ça. Enfin, si, je le sais. J'étais tellement humiliée, mal, en manque de tendresse, que j'utilisais ça pour me sentir mieux, en espérant que ça allait rétablir ma confiance en moi et en mon potentiel désirable, sauf que ça a eu tout l'effet inverse.