J'ai été ultra touchée par ton article... C'est tellement terrible comme les relations sentimentales, aussi uniques soient-elles, peuvent détruire, rendre aveugle, et au même pourcentage être délicieuse, passionnée. N'importe quelle personne peut se reconnaître dans ton histoire finalement, si tenté que sa relation ait eu des complications (donc n'importe qui). Et je ne dis pas ça pour dévaloriser ton histoire, bien au contraire, c'est là que les sentiments qu'on éprouvent sont communs à l'amour tout simplement. Moi même, je vis une vie, compliquée.
Je le connais depuis 4 ans. A l'époque, c'était virtuel, intensément brûlant de désir rien que par les mots et nos skypes, mais jamais de camtrash entre nous. J'ai rapidement mis fin à ce semblant de relation car je rencontrai celui avec qui j'ai vécu une très belle histoire, un des hommes de ma vie. 4 ans après, d'autres relations sont passées dans ma vie, sentimentales ou sexuelles. Je me trouvais enfin professionnellement, un projet ultra précis en tête... cette fois ça y est, à la rentrée de septembre, je reprends mes études pour un an en alternance en événementiel. J'avais simplement envie d'une amitié, améliorée, proche, très proche, sans promesses, simple, sincère... Et le destin m'a mené à lui, celui qui m'avait troublé 4 ans plus tôt. Il se trouvait qu'il venait de quitter sa copine avec qui il était depuis 3 ans. Nous entamons notre histoire, celle que je voulais, je le trouvais parfait pour moi. Et puis, comme je le sentais, il me l'a annoncé en étant franc, qu'ils souhaitent recoller les morceaux avec son ex (et je le comprends, je l'avais abandonné, il a vécu beaucoup de choses avec elle, je ne peux pas lui en vouloir). Ce jour là, je me dis d'accord, pas de soucis, après tout nous sommes de bons copains, s'il est clair dans sa tête, ce sera clair dans la mienne, je serais ravie d'être son amie. Et la dernière phrase qu'il prononce, me fait vibrer le cœur : "Il y a 4 ans c'était ta faute, tu es partie. Aujourd'hui c'est la mienne, mais je ne t'abandonne pas. Je te donne rendez-vous dans 4 ans, on verra bien. Qu'est-ce que tu en penses ?". Et là ma pauvre fille, je crois bien que je suis tombée amoureuse. Il donnait une dimension passionnée à notre histoire.
Et le lendemain, juste le lendemain, il remettait tout en question. En gros : je crois que, j'ai envie que tu sois mon amante. Merde. J'essaie de tenir bon. Et puis, ma passion naissante pour lui me fait vriller. On joue au chat et à la souris, il reconnait que je suis la plus raisonnable de nous deux, je ne veux pas faire de mal, lui non plus. Il pense qu'il n'y a pas de mal à se faire du bien, je pense qu'on va finir par tous les trois en crever de douleur. Je fini par craquer. Et s'en est suivi 6 mois d'adultère. Où chaque mois, chaque putain de mois, je remettais tout en question. J'ai été gentille, puis méchante, puis ignorante... rien n'y faisait, il revenait toujours vers moi et je n'avais pas le courage de le bloquer. J'ai fini par le faire, quand est venu le moment inévitable de mon départ. L'été était là, nous avions consommé un maximum, 3 jours à se voir, à se faire du bien, comme jamais personne d'autre ne m'a donné de plaisir. Et j'ai fini par lui dire que mes sentiments dépassaient la réalité, que je devais me protéger. Il n'a jamais été clair dans ses explications. Il dit qu'il voulait m'éloigner un maximum de l'aspect sentimental entre lui et moi, pour ne pas souffrir, mais c'était inévitable. Je l'aimais d'amour, lui d'amitié, d'affection, sincèrement, énormément. Mais sous l'emprise (ce sont ses mots) de son actuelle relation (qu'il qualifiait toujours ainsi) qui l'empêche de s'imaginer dans un futur proche avec moi. Et fini par : "Les sentiments que je n'ai pas pour toi, sont aussi incompréhensibles que ceux que j'ai pour elle à l'heure actuelle".
C'était terrible quand l'autre a inconsciemment conscience (oui oui c'est possible ma p'tite dame) que le coeur a ses raisons que la raison ignore. Et que moi, je me retrouve à devoir refouler mon immense passion pour lui, notre passion comme il le disait, et surtout mon amour terrible pour lui, pour toute sa personne, tout son être. Comme une amoureuse transit, je pense à son odeur, son accent qu'il ne soupçonne même pas, ses grains de beauté, sa peau si douce, ses expressions, sa façon de froncer les sourcils quand il veut recadrer la situation, son corps tout entier, ses oreilles reliées à son cou si uniques, son regard et ses pupilles pleines de désir pour moi, ses mots, ses baisers... Tout ça parce qu'il n'est pas allé au bout de sa relation avec elle, parce que j'ai un an de formation loin de lui, parce que j'ai peur, parce qu'il a peur.
Dis moi temps qui passe, voudrais-tu pour une fois dans ma vie, m'accorder une hibernation ?