Celui qui n'était pas du même milieu social

[johnny-winston]

"Et surtout, j’ai travaillé à salir cette histoire. Le processus pour se remettre d’aplomb après une rupture est tel que si on veut s’en sortir, souvent, on ne doit voir que le mauvais côté. Alors c’est ce que je fais."

Mon ex est en train de faire la même chose me concernant, il m'a dit que moi aussi je m'y mettrais, que j'allais le haïr, alors moi pour m'en sortir, dès que je sens pointer l'envie de le traiter de connard, ou la jouissance malsaine de l'imaginer revenir dans quelques mois a genoux quand je serais passer à autre chose, je me force à me souvenir de ses yeux quand il m'aimait, ses sourires, cette façon de se rouler en boule dans mon giron en disant "je suis biiiiiien"
et quand il reviendra, s'il revient, je l'accueillerait à bras ouverts.
parce que si la rupture fait souffrir, c'est une blessure d'ego mais c'est aussi la perte d'un être cher.
est ce que j'aime plus ce garçon que mon ego ? et si je l'aime moins que mon ego, alors à quoi bon être triste ? est ce la tristesse de l'abandon, de la déception, ou de la perte ?
c'est bien de se remettre d'une rupture, mais quand, comme moi (ce qui ne doit pas arriver souvent, en fait) la rupture est entièrement du au fait que vous êtes un être humain exécrable, le mieux est encore de laisser la rupture vous envahir, qu'elle soit ce point entre votre vie d'avant et la nouvelle, une rupture au sens : je romps la corde qui me reliait à cette fille, que j'aime peut-être, mais qui me pourrit la vie. je romps la corde qui me relie à mon âme, il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, il n'y a pas que des imbéciles heureux, je romps le pain et j'en donne la moitié à ce qui fut ma moitié, et toujours je lui donnerais, parce que l'amour est un moteur. vive les hippies.

 

[Tracks.]

En lisant l'article, je compatis mais tellement ... Je crois que j'aurais pu écrire tout ça (l'impression d'avoir trouvé le bon, l'osmose, la fusion dans le couple etc.), sauf qu'en plus de la différence de vision de la vie et de milieu social dans mon cas, il avait en plus des problèmes de confiance en lui qui ont tout gâché.

Aujourd'hui, j'ai tourné la page pour de bon, et putain, comme c'est bon d'en parler sereinement 

 

[Kereyone]

Merci pour ton témoignage.

Tout d'abord je voudrais juste apporter mon grain de sel dans le débat : je pense que c'est le manque d'empathie du mec qui a posé problème...


(pardon pour la tartine de malade... j'étais lancée)

J'me présente :
Je suis issue de classe moyenne, je n'ai pas grandi avec une cuillère en argent dans la bouche, mais je n'ai jamais été dans le besoin, je n'ai jamais du travailler pendant mes études, j'ai pu me permettre certains plaisirs, mais jamais des choses particulièrement excentriques. (comme une licorne, par exemple )


HISTOIRE 1 : premières erreurs ou l'incompatibilité

Un de mes ex était issu d'un milieu social plus pauvre, mais c'est pas vraiment ça qui a fait capoter la relation, mais juste notre différence de vision de vie et ma réalisation que cette relation n'avait juste aucun avenir : j'avais une réunion de famille et j'essayais de m'imaginer le présenter à tous... et là... blanc !

Il convenait en rien au niveau des points communs, centres d'intérêts, etc... et puis mon affection pour lui (on a été ensemble un mois) a disparu et je l'ai quitté.


HISTOIRE 2 : la longue histoire ou la prise de conscience qui prend son temps

Un autre ex travaillait depuis plusieurs années, avait un salaire tout à fait convenable et un job garanti... mais vivait toujours chez papa et maman à 26 ans... parce pourquoi, franchement, pourquoi vouloir partir, on a juste à mettre les pieds sous la table !
(vous allez me dire, sa soeur aussi y vivait encore à 29, mais bon, passons)
Là, pas de différence notable de milieu social ou quoi, mais juste une vision aussi différente de la vie, une attitude de gamin qui fait rien, ne rend presque pas service, ne pense jamais aux autres, parle aux femmes (sa mère, sa soeur, moi !) comme si elles lui étaient inférieures (voire débiles mentales)

Le grand déclic a été quand on a commencé à se projeter dans l'avenir et parler de vivre ensemble.

J'habitait (et j'habite toujours) Bruxelles et lui la campagne profonde (tu vois, le bled paumé où il y à même pas une supérette ?!) et il a refusé catégoriquement d'emménager en ville et JE devais me déplacer...

Remettons les choses en contexte : sortie des études, j'étais en stage (payé, mais peu) SANS garantie d'emploi, SANS PERMIS de conduire (avec déjà 3 échecs à la ceinture)... et je devais quitter MA zone de confort pour aller dans la sienne ...
D'accord il y avait l'excuse de l'argent, une maison à la campagne moins cher qu'un appart en ville, mais la question n'était pas là, je stressais, vraiment et lui ne m'écoutait pas...

Je lui ai dit de nombreuses fois les choses qui me faisaient peur et il ne proposait aucune solution et surtout aucun soutien moral...

(le pire ça a été "tu auras bien un boulot d'ici 3 mois"... Maaaaiiis oui, avec la crise et mes recherches dans le secteur culturel... autant chercher une licorne ! )

Bref, j'ai réalisé un jour qu'en fait je n'avais PAS ENVIE de déménager de Bruxelles, parce que j'y aimais ma vie, ma liberté, mes amis, tout ça...

Je lui ai dit... sa réaction : "qu'est-ce qu'on fait ?"
Il n'a jamais envisagé de faire de sacrifice pour moi.
je l'ai donc quitté.


HISTOIRE 3 : la guimauve

Pendant un temps, j'ai profité de ma vie, sans me prendre la tête, parce c'est clair, il vaut mieux être d'abord bien avec soi-même avant de pouvoir être bien avec quelqu'un d'autre.

Et puis j'ai rencontré par TINDER (app de rencontre) mon homme actuel. On a accroché tout de suite. Il vivait lui aussi chez papa et maman (divorcés) mais était indépendant, donc une attitude complètement différente. Il envisageait de se prendre un appart seul car il commençait à avoir suffisamment de rentrées.

Je ne pensais pas lui proposer d'emménager avec moi après 2 mois et demi, mais le voyant 3-4 jours semaine, je voulais plus, l'avoir à moi tous les matins, tous les soirs, toutes les nuits. (allez-y, gerbez ! )
Alors je lui ai demandé, il a dit oui, il a emménagé et tout se passe bien. On partage les tâches, on se parle, on se dit ce qui nous énerve, il supporte mes sautes d'humeurs (mensuelles), mais me dit franchement quand je l'énerve (je fais pareil)...
Bref, c'est de la guimauve rose, mauve et multicolore !



CONCLUSION :

Pour moi, le plus important dans une relation, après l'attirance et l'affection qui se transforme en amour, c'est la communication et l'empathie. Accepter que l'autre n'aie pas la même opinion, les mêmes habitudes, les mêmes exigences et respecter cela, voire trouver un compromis.

(merci à ceux/celles qui ont tout lu)

J'adore ton com', c'est une très jolie histoire et ça donne un peu d'espoir après l'article de la Madz - j'espère que ça lui fera du bien.
Ça me fait penser un dicton que me disait mon grand père:
"Les hommes c'est comme les melons faut en tâter (oui vous avez bien lu.... "tâter" ahah) 100 pour en trouver un de bon".

Bon c'est un peu sexiste dit ainsi, mais ce qu'il faut en retenir c'est que ça serait trop probablement facile si dans la vie on tombait tout de suite sur la bonne personne...
Puis au final le fait de tomber sur des connards (ou ici quelqu'un d'immature et égoïste), ça nous permet d'apprécier encore plus à leur juste valeur les personnes qui tiennent vraiment à nous, non?
On relativise mieux les petits défauts ou des choses qu'on n'aurait pas supporté avant j'imagine.

Allez, haut les coeurs les filles!

 

[Krimsonne]

J'ai aussi vécu la situation inverse. Il était issu d'un milieu social relativement pauvre et avait grandi dans un endroit vraiment perdu, tandis que de mon côté j'ai la chance d'être issue d'une famille aisée et de n'avoir jamais manqué de rien. Par contre attention, je n'ai jamais été gâtée par mes parents, j'ai mérité tous les cadeaux que j'ai eus, je travaille tous les étés depuis mes 16 ans, bref je connais la valeur de l'argent et je ne réclame jamais rien à mes parents de plus que ce qu'ils me donnent. Lui, en revanche, a été pourri gâté par sa mère, sauf qu'il se retrouve vite limité par ce que ses parents veulent bien payer. Il est extrêmement centré sur lui-même, son plaisir, son bien-être, au détriment de celui des autres.

Le gros souci c'est que pour lui, tous les gens aisés sont les mêmes, et il en a une idée toute faite bien ancrée dans sa tête. Comme je suis dans une école privée assez chère, il passait son temps à me dire que de toutes façons mon diplôme je l'aurai payé donc pas la peine de réviser (j'ai faillit rater mon année car pendant mes périodes d'examens il refusait de comprendre que j'avais moins de temps à lui consacrer, et se mettait à me faire du mal pour me punir. Il était persuadé que "je dois bosser" était une excuse pour ne pas le voir...), tandis que lui au moins est à la fac et que ça au moins c'est des vraies études. (je précise que c'est SA vision des choses et en aucun cas la mienne, je n'ai de préjugés sur personne !)
En plus de ce genre de clichés, ce qui était fatigant à la longue c'était le manque cruel d'éducation. Il parlait très mal aux serveurs dans les restaurants, ne savait pas se tenir à table... pas besoin de jouer les gros snob pour autant, mais tenir ses couverts comme un enfant de 5 ans quand on en a 25... j'avais honte. Et c'est lourd d'avoir honte de la personne avec qui on est. C'est quand j'ai réalisé que j'avais réellement honte de lui en public que j'ai eu un déclic qui m'a fait me dire STOP.
Cette relation n'aurait fonctionné en aucun cas au vu de nos personnalités et caractères incompatibles, mais je pense que nos éducations radicalement différentes n'ont vraiment pas aidé.