Perso le truc qui me traumatisait vraiment c'était quand mon père me disait que si j'avalais les noyaux de cerise ou d'un autre fruit, un arbre allait pousser dans mon ventre et me sortir par les oreilles... J'y croyais et ça me terrifiait ! Quand j'ai dit ça à mon père il y a quelques temps il se bidonnait.
Sinon mon vrai traumatisme c'est plutôt la jeune adolescence, parce que j'avais un appareil dentaire (rose) et que tout le monde me faisait des blagues de mauvais goût ("t'as le paris-marseille sur les dents", "arrête d'ouvrir la bouche, ta ferraille m'éblouit", "sourire d'argent"...), mais aussi parce que j'ai été réglée très tard et donc très petite et pas du tout formée jusqu'à la fin du collège, ce qui a été une très belle perche tendue aux blagues en tout genre à base de planche à pain et autres douceurs. Le cousin de ma mère m'avait dit à table devant toute ma famille que le soir je devrais souffler très fort dans mon pouce pour faire gonfler mes seins, sinon je n'en aurai jamais et aucun garçon ne m'aimera. Et mes oncles qui au lendemain de mes 16 ans me demandaient toujours à table si j'étais encore vierge (ah et bien sur, que mes bagues dentaires ne devaient pas être pratiques pour la fellation). Ils avaient l'air de trouver ça marrant. Quel bande de cons.
Et pour finir petite anecdote qui fait beaucoup rire les autres (mais moi pas trop) : mes parents ont eu la drôle d'idée de m'appeler Lorraine. Bien sur je vous passe toutes les fois où on m'a appelée Quiche Lorraine (et beaucoup de gens le font encore...), Alsace, France même parfois, ou chanté "En passant par la Lorraine", ou fait des clins d'oeil pendant les cours d'Histoire. Au collège il y avait un garçon dont le nom de famille était Guichard, et que tout le monde appelait "Guich'". Il était venu me voir et m'avait dit "Si on se mariait ça ferait une guich' lorraine, et on aurait des petits lardons". J'ai pleuré en rentrant chez moi. Mes parents ont trouvé ça trop mignon, moi je les ai maudis de m'avoir donné ce prénom ridicule (et aujourd'hui encore un peu, je l'avoue).