11 - Un livre d’un.e auteur.ice LGBTQ+
This Arab is Queer, dirigé par Elias Jahshan. Je suis tombée dessus à la librairie de l'IMA après avoir visité l'exposition Les révolutions de l'amour (toustes les artistes étaient si jeunes!). C'est une anthologie, donc les textes sont inégaux et les deux premiers étaient un peu faibles (dont un écrit par Mona Eltahawy, je suis particulièrement déçue, du coup) mais j'en ai vraiment apprécié d'autres. Une certaine impression de dépaysement, avec le lexique et les références à la musique arabe.
29 Un livre feel-good
Legends & Lattes, de Travis Baldree
Ma première lecture de l'année, complètement adorable. L'auteur a bien compris que le public était à la recherche de réconfort donc on a : de la décoration intérieure, des descriptions de pâtisseries et de calligraphie, une intrigue centrée autour de la rencontre et la constitution d'une famille de coeur... tout ça dans un univers fantasy, puisque le personnage principal est une orque qui décide de rendre les armes et d'ouvrir un café dans une ville qui n'a encore jamais goûté ce breuvage!
39 Un classique méconnu
We have always lived in the Castle, de Shirley Jackson
Est-il encore si méconnu que ça ? En tout cas, il a fait l'objet d'une émission de Backlisted, qui remet à l'honneur des livres qui ne sont plus édités... ce qui n'est vraiment pas le cas de celui-ci! J'ai l'impression que Shirley Jackson jouit d'une solide réputation d'autrice culte pas si underground que ça. Après, c'est une femme qui écrivait de la littérature de genre, je suppose que cela lui donne sa place ici (même si je trouvais que le roman rejoignait le Southern Gothic : est-ce un genre si mineur ? Faulkner, Flannery O'connor...). L'ambiance est parfaite et l'apex de folie différent de ce à quoi je m'attendais.
48 - Un livre qui a reçu un prix
Little Fires Everywhere, Celeste Ng
Lu pas mal de temps après sa sortie (pour ce type de livre, 2017). L'histoire est très prenante, je me suis couchée tard pour la finir! Une belle intrigue, Ng sait faire monter la tension et raccourcir les nuits de sommeil de ses lectrices!
Après, je ne suis pas particulièrement convaincue par le style : elle a la main lourde avec les métaphores autour du feu. Elle pose des questions sur la famille et la parentalité (et plus spécifiquement : la maternité) mais de telle façon à ce qu'un film en deux parties n'aurait pas trop de mal à les traiter. Bref, vraiment un profil de livre pour club de lecture.
L'édition est traître : elle renferme les premières pages d'un autre roman de l'autrice, que j'ai envie de lire, du coup!
Je pensais qu'elle avait gagné le National Book award mais j'ai trouvé : le Ohioana Award (entre autres).
57 Un roman historique
Qui veut la peau de Vénus, de Bruno Nassim Aboudrar
J'ai commencé par le trouver vraiment mal écrit et mal structuré (j'ai peut-être du mal avec le genre en lui-même) mais je me suis peu à peu intéressée à l'intrigue, explosive. Mary Richardson, une suffragette, décide de vandaliser la
Vénus de Velasquez, exposée à la National Gallery. Plusieurs personnages essaient de comprendre son geste, qui rencontre un résonance particulière en ces temps d'activisme écologique qui fait les gros titres. Cela dit, quand les jeunes activistes d'aujourd'hui balancent de la soupe sur des vitres, Mary avait entamé la toile à la hache! J'en ai davantage appris sur le mouvement des suffragettes, que je prolongerai peut-être avec un autre roman historique qui se languit sur ma pàl...
73 - Un livre de poésie
Hand in Hand, une anthologie de poésie dirigée par Carol Ann Duffy pour la St Valentin. J'aime beaucoup l'idée qui a réuni ces poèmes : un·e poète contemporain·e écrit sur le thème de l'amour et choisit le poème d'un·e collègue du sexe opposé pour l'accompagner. Je crois que ça date de 2001, ce serait sans doute fait un peu différemment aujourd'hui. Il y avait une belle moisson de poèmes et de poètes que je ne connaissais pas ou d'autres qui confirmaient mon désir de les découvrir autrement qu'au détour d'un unique poème.
89 - Une pièce de théâtre
Incendies, de Wajdi Mouawad
L'adaptation filmique me l'avait mis en tête et des conversations avec des collègues m'ont convaincue de l'acheter. Une tragédie avec des racines grecques tangibles. Je me suis dit à un moment que la perfection formelle de la pièce (le fatalité qui s'abat sur les personnages aussi sûrement que sur Oedipe et Jocaste) faisait un peu obstacle à l'émotion mais je n'en suis pas si sûre. J'aimerais beaucoup le voir sur scène!