@Esturgeon Ce que tu soulèves quant à la "perte d'identité", parce que c'est comme ça que je le ressens, me parle beaucoup.
Je n'ai jamais vraiment eu l'intention de changer de nom pour celui de ma mère : je n'ai pas de problème avec (celui de) mon père, ma mère l'a pris pour nom d'usage, c'est un nom très classique et je ne suis pas sure que mon prénom sonnerait bien avec le nom de ma mère (ils commencent pareil...).
Mais pour l'expérience, j'ai réfléchi à ce que ce nom de famille représentait pour moi - c'est un exercice intéressant que j'avais déjà réalisé pour mon prénom du fait de ma transidentité.
Et au final, ce que j'en ai déduit c'est qu'avant d'être le nom de mon père, et celui de mon grand-père, et de son père avant lui, etc., bah ce nom-là : c'est le mien.
On me l'a peut-être transmis/offert/imposé selon le point de vue, mais j'aime à penser qu'aujourd'hui, il n'est rien d'autre que ce que j'en fais.
Tu parles de diplômes, d'articles, de vieilles connaissances aussi, et c'est un peu ça : dans mon milieu professionnel ou personnel, Mx Bananou (je vole le titre à l'anglaise parce que le français fait chier
) c'est moi, c'est pas l'enfant de mon père. Mon père n'est qu'un élément qui a permis à ce que j'existe, et non l'inverse. Je sais pas si je suis clair?
Après, et tu le soulignes très justement, certaines personnes peuvent vouloir se séparer de tout un passé - douloureux ou non -, et c'est une bonne solution.
Pour revenir à l'article, je trouve donc que c'est une très bonne chose de simplifier ce changement pour celleux qui le souhaitent.
J'apprécierais plus de souplesse pour ce changement de nom néanmoins ; je ne sais plus qui suggérait de pouvoir "mélanger" les deux noms, en prenant la moitié du nom de personne1 et la moitié du nom de personne2 pour créer un nom unique. Je vois bien les difficultés pour la généalogie dans les siècles à venir, mais pour l'instant présent (et c'est, avouons-le, ce qui m'intéresse le plus
), ça serait vraiment l'idéal me concernant.