Je me permet de donner juste mon témoignage.
Les attentats du 7 janvier m'ont bouleversée. Peut-être d'autant plus quand j'ai vu le choc qu'ils ont causés à mon compagnon qui est Français mais vit avec moi en Belgique. Je pense que le fait d'être loin de sa patrie quand des événements pareils s'y produisaient à amplifié le choc. Je lui ai annoncé la nouvelle en venant le chercher à la sortie du boulot et il n'a plus dit un mot pendant près de 10 min.
Le soir même, nous nous sommes rendu au mini-rassemblement qu'il y avait au centre de la ville où nous vivons. Une trentaine de personne, moins de cinquante en tous cas, mais ça faisait du bien d'être ensemble. Nous avons allumé une bougie.
Puis j'ai changé ma photo de profil facebook. Mais je n'ai pas mis le fameux "je suis Charlie". J'ai simplement mis un carré noir. Le "je suis Charlie", je l'avais vu apparaitre très tôt dans ma timeline et j'avais hésiter à l'utiliser mais j'ai vite senti que je ne me sentais pas à l'aise avec ce slogan. Pourtant, j'avais bien conscience que pour ceux qui l'utilisaient, il était un moyen de protester contre la mort de l'équipe de Charlie Hebdo et d'affirmer leur attachement à la liberté d'expression.
Mais moi, je n'étais réellement pas à l'aise de me ranger derrière ce slogan alors que je connaissais très peu Charlie Hebdo et que le peu que j'en connaissais, je ne l'aimais pas du tout. Et que je me sentais même parfois insultée par ce que je voyais d'eux. Je ne voulais pas les critiquer non plus car une fois encore, je ne voyais passer que des caricatures sans avoir le contexte, sans lire le journal, mais je ne voulais vraiment pas dire "Je suis Charlie" alors que je n'étais pas certaine de ce que ça voulait dire.
Sans doute est-ce aussi lié à mon esprit d'indépendance farouche.
Pourtant, j'étais réellement triste et choquée. J'adorais les quelques bédés de Wolanski que mon père possédait (il y en avait une qui avait un titre du style "mémoire d'un jeune homme" et qui dans mon souvenir montrait tellement que Wolanski n'était pas dupe du sexisme de ses représentations des femmes, et démontait d'ailleurs ce sexisme).
Je n'ai jamais voulu dire "Je suis Charlie". Mais je ne suis pas complotiste et je ne pense certainement pas "qu'ils l'avaient un peu cherché". J'ai simplement manifesté mon chagrin autrement que par ce slogan qui ne me convient pas.
Les attentats du 7 janvier m'ont bouleversée. Peut-être d'autant plus quand j'ai vu le choc qu'ils ont causés à mon compagnon qui est Français mais vit avec moi en Belgique. Je pense que le fait d'être loin de sa patrie quand des événements pareils s'y produisaient à amplifié le choc. Je lui ai annoncé la nouvelle en venant le chercher à la sortie du boulot et il n'a plus dit un mot pendant près de 10 min.
Le soir même, nous nous sommes rendu au mini-rassemblement qu'il y avait au centre de la ville où nous vivons. Une trentaine de personne, moins de cinquante en tous cas, mais ça faisait du bien d'être ensemble. Nous avons allumé une bougie.
Puis j'ai changé ma photo de profil facebook. Mais je n'ai pas mis le fameux "je suis Charlie". J'ai simplement mis un carré noir. Le "je suis Charlie", je l'avais vu apparaitre très tôt dans ma timeline et j'avais hésiter à l'utiliser mais j'ai vite senti que je ne me sentais pas à l'aise avec ce slogan. Pourtant, j'avais bien conscience que pour ceux qui l'utilisaient, il était un moyen de protester contre la mort de l'équipe de Charlie Hebdo et d'affirmer leur attachement à la liberté d'expression.
Mais moi, je n'étais réellement pas à l'aise de me ranger derrière ce slogan alors que je connaissais très peu Charlie Hebdo et que le peu que j'en connaissais, je ne l'aimais pas du tout. Et que je me sentais même parfois insultée par ce que je voyais d'eux. Je ne voulais pas les critiquer non plus car une fois encore, je ne voyais passer que des caricatures sans avoir le contexte, sans lire le journal, mais je ne voulais vraiment pas dire "Je suis Charlie" alors que je n'étais pas certaine de ce que ça voulait dire.
Sans doute est-ce aussi lié à mon esprit d'indépendance farouche.
Pourtant, j'étais réellement triste et choquée. J'adorais les quelques bédés de Wolanski que mon père possédait (il y en avait une qui avait un titre du style "mémoire d'un jeune homme" et qui dans mon souvenir montrait tellement que Wolanski n'était pas dupe du sexisme de ses représentations des femmes, et démontait d'ailleurs ce sexisme).
Je n'ai jamais voulu dire "Je suis Charlie". Mais je ne suis pas complotiste et je ne pense certainement pas "qu'ils l'avaient un peu cherché". J'ai simplement manifesté mon chagrin autrement que par ce slogan qui ne me convient pas.