Entièrement d'accord.Je croyais que les érotomanes ne devenaient que très rarement violents. Au pire, s'il s'avère que cet homme souffrait d'une pathologie, une MAJ s'imposera mais en attendant, quand on constate dans quel contexte ça s'inscrit, je trouve le traitement de MadmoiZelle très bien fait. Ca a en plus le mérite d'éviter une stigmatisation des personnes qui souffrent de pathologies ( rappelons-le: elles sont bien plus victimes de violences qu'elles n'en provoquent, n'en déplaise à Mr fait Divers Sarkozy).
je ne sais pas si ça a été dit précédemment, mais je ne suis pas tout à fait d'accord avec l'angle de cet article.
Pour moi, et juste à la lecture de ce qui semble avoir "motivé" le passage à l'acte du tueur, il semblerait qu'il souffrait sans doute d'érotomanie (la conviction qu'une personne, souvent de statut dit supérieur vous aime, alors que dans la plupart des cas, cette personne ne sait même pas que vous existez, c'est une forme de psychose), qui est une forme de pathologie qui peut malheureusement parfois se terminer par la suppression de l'objet de l'obsession, lorsque celui ne répond pas aux avances (même lorsqu'il n'y a pas réellement d'avances en fait, bref peu importe).
c'est à mon sens très différent de ces cas où un ancien petit ami tue son ex-compagne après une rupture quand même, on parle d'une maladie là (même si ça n'enlève rien à l'horreur de ce meutre), ça n'a rien à voir avec la réification des femmes (il y a des érotomane femme aussi).
après je ne dis pas que cas gars souffrait de ça à coup sûr, mais vu les infos dont on dispose, on peut le penser quand même... enfin voilà, eu égard à l'état des connaissances sur cet acte en particulier, je trouve que cet empressement à rapprocher celui-ci d'un féminicide assez classique au final, n'est pas très sérieux, "journalistiquement" parlant...
Et non on ne le saurait pas forcément car ces patients demandent rarement des soins et sont souvent suivis après un trouble à l'ordre public (harcèlement, agression), donc il n'était peut être pas encore suivi.
Ce qui ne veut pas dire que ce qui est énoncé dans l'article n'est pas vrai, loin de là. Des meurtres par vengeance, des horreurs et crimes commis sur les femmes pour les raisons évoqués dans l'articles, il y en a , ça existe, beaucoup trop, et c'est un véritable drame qu'il ne faut pas nier.
Merci@Greenfairy2a @Kristeva
Vous êtes plusieurs à évoquer l'hypothèse de l'érotomanie pour expliquer le geste du tueur. Franchement, pourquoi pas, je ne suis pas médecin et ce gars n'était pas mon patient donc je n'en sais rien mais ok c'est possible.
Ce qui me dérange est l'empressement à vouloir nier le caractère sexiste de cet acte par la pathologisation du tueur. Les lignes directrices sont assez simples : un connard tue une meuf. Que ce connard soit un sexiste assumé ou un érotomane ne change rien au fait que nous sommes dans une société où la première cause de mortalité des femmes est le féminicide commis par un homme.
Même si le tueur était un érotomane, cette maladie et son expression ne peuvent s'extirper de la société et de ses constructions. Certes il y a des femmes érotomanes, mais on parle ici d'un meurtre tout de même, tous les érotomanes ne passent pas au meurtre. Et le meurtre d'un homme par une femme n'est pas équivalent au meurtre d'une femme par un homme dans un contexte où les violences masculines s'exercent quotidiennement et massivement sur les femmes. L'histoire des femmes est ponctuées par ces violences infligées à nos corps et la pathologisation des hommes violents est le nouveau "crime passionnel", un paravent de plus occultant les ramifications réelles des crimes sexistes pour en faire de belles histoires d'amour et de passion ou de navrants cas psychiatriques à ranger dans l'étagère du docteur Freud.
La société crée des névroses et des pathologies. Alors même si ce tueur était "malade" ça n'excusera ni n'amoindrira jamais le caractère sexiste de son acte qui consistait à tuer une femme simplement parce qu'elle ne lui donnait pas ce qu'il voulait.