Pour moi pour cette question il y a deux aspects:
- est-ce que la personne est non-hétéro (orientation sexuelle) et / ou non-cis (identité de genre)
- les luttes, en lien avec la discrimination (les mouvements LGBT+ ont une histoire)
Déjà, il faudrait définir ce que c'est qu'une discrimination... j'ai lu le terme de "grande souffrance", mais c'est quand même hyper large, non? C'est pas ça une discrimintation, je ne comprends pas pourquoi tout est regroupé ensemble...
Pour le spectre de l'asexualité, avoir peu de désir sexuel c'est pas une
orientation sexuelle. C'est une histoire d'intensité de la libido / du désir.
Si l'asexualité totale (en tant que
non-orientation sexuelle) peut être considéré comme une orientation sexuelle, à partir du moment où tu es cis et que ton orientation sexuelle est hétéro (personnes objets de ton désir, qu'il soit riquiqui, "dans les clous" ou énorme) je ne vois absolument pas ce que ça vient faire sous le parapluie LGBT+.
Pourquoi vouloir à tout prix inclure le spectre asexuel dans le spectre des orientations sexuelles?
Je ne comprends pas non plus pourquoi certaines "orientations sexuelles" (à la base ce terme sous-entend l'orientation sexuelle vers un ou plusieurs genre.s / sexe.s donc déjà y inclure des personnes qui n'ont du désir que quand elles sont amoureuses ou qu'envers les personnes intelligentes, ça se discute beaucoup à mon avis, les fétichistes hétéros cis ne sont pas considérés comme faisant partie des LGBT+ aux dernières nouvelles...) sont classées sous le terme "opprimés" et "discriminés" : y'a quand même un fossé entre se prendre des remarques dans les dents car on ne couche pas sans être amoureux (au contraire en dehors des magazines féminins, les femmes qui se "réservent" pour l'être aimé c'est encore très bien considéré) et être victime d'oppression systémique...
Du coup j'ai du mal aussi un peu avec les termes "discriminations" et "oppression systémique" que je trouve parfois employés à tord et à travers:
@Flowercream- n'a pas tord quand elle donne des exemples de discriminations...
Est-ce que toute personne en souffrance est victime d'une
oppression systémique?
Aussi, c'est pas parce que des personnes sont discriminées et oppressées que ça les fait rentrer sous l'étiquette LGBT+... Avoir des étiquettes différentes, des luttes différentes (sans que ça ne soit cloisonné! Les luttes féministes et les luttes LGBT+ se sont mutuellement apportées des choses, et la "convergence des luttes" n'est pas un mythe) ne veut pas dire qu'on dénigre certaines luttes.
Du coup je reviens sur la partie "luttes" et "histoire": il y a une cohérence, historique, à ce que les luttes trans et homo/bi/pan soit regroupées, car bon en théorie l'orientation sexuelle n'a rien à voir avec l'identité de genre... sauf dans les têtes des homophobes/transphobes, qui faisaient beaucoup (et encore maintenant) l'amalgame entre les deux (surtout concernant les femmes trans).
Bien sûr que les luttes évoluent, l'Histoire aussi, mais c'est quoi les luttes communes des LGBT+ avec les demisexuels? Les demiromantiques? Les sapiosexuels? Hormi un truc très bien comme le fait d'être respecté pour ce que l'on est mais qui est très vague (et donc qui peut inclure à peu près toute personne qui "ne rentre pas dans la norme"), j'ai un peu du mal à voir.
Les luttes LGBT+ ont réussi à justement un peu plus s'individualiser (avant elles étaient phagocitées par les revendications des gays) du coup je ne suis pas sûre que ça soit très pertinent d'aller dans le sens inverse, celui d'une dilution sous une étiquette commune toujours plus large