Pendant mes grosses périodes d'angoisse, j'ai aussi du mal à m'alimenter, mais je pense que la cause est un peu différente que ce que vous avez décrit dans vos commentaires, du coup j'en parle aussi des fois que d'autres madz connaîtraient des phases similaires
Mon problème dans ces moments-là, ce n'est pas tellement un manque d'énergie ou de motivation pour prévoir des repas et les préparer (mes périodes d'angoisse n'ont pas d'impact sur mon niveau d'énergie, et je subis une telle pression intérieure que je me tourne spontanément vers des actions très concrètes et quotidiennes parce que je ne sais pas quoi faire de moi sinon), c'est plutôt que je n'ai pas d'appétit. Du tout.
Pourtant, je ressens la faim, mais le désir de m'alimenter s'est littéralement envolé. Si je me force à manger, la nourriture devient rapidement de la bouillie infâme dans ma bouche, je mâche pendant douze mille ans, j'ai un mal fou à déglutir, et au bout de deux bouchées je n'en peux plus. Dans la pire période de ma vie, j'ai dû facilement perdre cinq kilos en une semaine (heureusement, ça ne s'est jamais reproduit). Comme on peut s'en douter ce n'est pas tenable du tout sur le long terme (d'autant plus que l'angoisse pompe énormément d'énergie donc c'est la double peine et le corps risque de lâcher très rapidement).
Du coup ce qui aide niveau texture dans ces moments-là, c'est le liquide et/ou les aliments qui s'avalent facilement et ne nécessitent pas de trop mâcher. Exit les textures épaisses et pâteuses style pommes de terre, tartes, pain, pâtes + la viande c'est pas l'idéal non plus, le poisson c'est pire que tout. Ce qui est facile à manger quand on a la gorge nouée en permanence : soupe en hiver, gazpacho en été (par exemple), potages, veloutés, les fromages type mozzarella, les fruits et les légumes coupés en morceaux ou en dés, les yaourts dans lesquels on rajoute de la confiture ou du miel, les petits suisses sucrés (type petits filous), les jus de fruits. Et se forcer à manger au moins quelques tranches de pain pour avoir un truc qui tient un minimum au corps.
Je le vois comme ça : ce sont des moments où le simple fait de vivre étant devenu très difficile, ça se répercute de manière très concrète dans l'acte de manger (entre autres). Du coup, on se facilite la tâche en sélectionnant des aliments légers qui s'ingèrent sans trop d'efforts. Après c'est vraiment une interprétation très personnelle de ma part (et qui découle de mon expérience uniquement), je ne sais pas ce que ça vaut sur le plan psychologique, mais en tout cas ça m'a aidée.
Dans tous les cas, on mange pas énormément + niveau nutrition c'est évidemment pas top mais l'idée c'est qu'on passe en mode survie et qu'on mange ce qu'on peut tant qu'on mange quelque chose. C'est vraiment une solution pour le court terme histoire de ne pas s'évanouir en plein milieu du MacDo où on bosse par exemple (vous sentez le vécu là ?

).