Super cet article, moi qui croyais qu'il n'y avait que moi qui vivait ça haha !
De mon côté, plusieurs choses m'ont aidées :
> comme j'habite désormais plus près de chez mes parents, je les vois certes un peu plus souvent (et encore) mais à chaque fois sur des périodes plus courtes (genre juste une journée), donc c'est plus facile de faire abstraction de tout ça et de prendre sur moi pour une journée que quand on restait un weekend voire une semaine.
> le fait de les voir vieillir. Je me rends compte de leur vulnérabilité, je me rends compte que je ne les changerai pas maintenant. Je me dis aussi qu'ils ne seront pas éternels et que autant profiter d'eux avec leurs qualités et leurs défauts.
> le fait de mûrir de mon côté. J'ai plus confiance en moi et j'ai du recul sur ce qu'ils disent, sur les dysfonctions de ma famille (comme toutes les familles, ni plus, ni moins), et je sais ne pas me remettre en question à chaque remarque.
> le fait d'avoir désormais un (bientôt des) enfants et un mari. J'ai l'impression que ma maison, ma famille, désormais ce sont eux, davantage que mes parents ou mon frère avec lequel j'ai une relation très conflictuelle. Du coup je vais leur rendre visite, j'apprécie le moment, mais je sais que je peux "me réfugier" ensuite chez moi, avec les gens qui m'aiment comme je suis.
> Et enfin, comme maintenant il y a des petits-enfants, ce sont eux qui captent l'attention, donc moi je peux picoler et m'empiffrer dans mon coin sans que personne ne m'embête !
Toutes ces réflexions m'ont demandé beaucoup d'efforts, mais elle m'aide bien désormais.