mister-monster;4252771 a dit :@Denis :
Pour ton dernier paragraphe, il constitue pour moi une digression totale. Puisque les bourses sont utilisées pour "subvenir aux besoins liés aux études secondaires : livres, transport, loyer etc. Les jeunes en échec scolaire n'ont donc pas besoin de bourses mais d'autres mesures (qui existent by the way) telles que des offres de formations, des contrats aidés etc. Tu compares deux cas aux besoins spécifiquement différents.
As tu les chiffres des "80.000" analphabètes qui sortent du système scolaire chaque année ? Sachant que la France a un taux d'alphabétisation de 99%.
Pour accéder aux études supérieures, il faut 10 au bac. Ceux qui ont 9,99 et moins sont éjectés du système. Sont-ils moins méritants que les bacheliers qui eux profiteront de bourses s'ils sont éligibles ? Faut-il ouvrir le supérieur à tous ? A partir de quel seuil d'études initiales ?
Sur l'échec scolaire en France : les chiffres exacts sont livrés par Jacques Hintzy, président de l'Unicef, Pierre-Yves Madignier, président d'ATD-Quart Monde et François Content, directeur général d'Apprentis d'Auteuil dans une tribune donnée au Monde.
Extrait : "62% des professeurs des écoles débutants estiment que la réussite des élèves est un objectif qui ne peut pas être atteint. Ce malaise éclaire un constat social accablant : un quart des élèves ont des acquis fragiles en fin de CM2 ; un enfant sur cinq redouble au moins une fois avant d'entrer en 6ème ; chaque année, on détecte 35 000 jeunes illettrés. On le martèle suffisamment depuis ces derniers mois : d'après le ministère de l'éducation nationale, 230 000 jeunes ont quitté le système scolaire sans qualification entre juin et octobre 2011. Et puis ces autres chiffres qui certainement expliquent en partie cela : deux millions d'enfants vivent sous le seuil de pauvreté et 600 000 sont mal logés."
Le système ne produit donc pas 80 000 analphabètes par an mais 230 000 jeunes sans qualification dont "seulement" 35 000 illettrés. La différence entre un analphabète et un illettré étant qu'à la différence du second, le premier n'a jamais été mis en situation d'apprentissage, ce qui explique le faible taux d'analphabétisme que tu soulignes, la scolarité étant obligatoire en France jusqu'à 16 ans.
La tribune en question s'intitule : France ! Ton Ecole fout le camp
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