Comment mieux répartir les tâches ménagères quand l’autre s’en bat les steaks ?

[helvira]

Mais je suis TELLLLEMENT heureuse d'être célibataire !
J'ai vécu tout ça avec les 2 hommes de ma vie. Le deuxième était beaucoup plus impliqué, mais beaucoup dans le "fallait demander" quand même... J'ai essayé pendant quelques jours, de systématiquement lui demander de l'aide quand je faisais quelque chose. J'ai eu la nette impression, et lui aussi, d'être une horrible mégère sans arrêt sur son dos... grave erreur de ma part à mon avis, j'aurais dû en parler avec lui.
Par contre avec mon fils je l'ai jouée bien mieux : les premières fois qu'il passait l'aspi (il avait 9 ou 10 ans) il faisait sciemment n'importe quoi, du coup je lui disais "laisse, je vais le refaire". Et puis j'ai tiqué... il était malin le fiston... alors la fois d'après, je l'ai remercié et félicité "super mon cœur, c'est vraiment sympa, par contre tu vois sous le bureau et derrière le canapé il reste des moutons, tu peux reprendre l'aspi et recommencer ? Merci mon amour" (mauvaise humeur pour la soirée). Au moins 5 séances de ménage comme ça (il est tenace le bougre) mais c'est lui qui a lâché l'affaire. Et maintenant c'est un jeune homme de 21 ans qui repasse, sait coudre, lave le linge et le plie, fait la vaisselle, le ménage... Je suis tellement fière de moi et de lui !

 

[Lacus_Clyne]

Un petit commentaire sur l’augmentation de la durée moyenne des taches ménagère effectuées par les hommes. Si elle augmente ce n’est probablement pas parce que les anciens s’y mettent un petit peu mais parce que les plus jeune prennent leur part de responsabilité (et qui correspondent plutôt au profil que fréquentes les Madzs). Ce qui est plutôt une bonne nouvelle.

Et qui ici passe 3 heures par jour, hors enfant, sur ses tâches domestique ?

A titre personnel, il serait malvenu de me plaindre, j’ai parfois l’impression que j’en fais un peu moins que mon compagnon (mais c’est probablement parce que lui en fait un petit peu chaque jour et moi deux ou trois grosses fois dans la semaine) et nos niveaux d’exigences sont globalement similaire.

Ce que je vois de ma petite lucarne (qui n’est qu’un échantillon de ce qui se passe dans notre pays) :

• Environ 1/3 des hommes en couple que je côtoie s’impliquent à égalité de leur conjointe.
• Environ 1/3 des hommes en font significativement moins (mais pas forcément parce qu’ils ne veulent pas mais parfois des cas comme relaté par @Nyxi ou l’autre (90% la partie féminine du couple) refais derrière)
• Pour le dernier tiers il y a un vrai déséquilibre (avec parfois des mecs qui n’en font pas une).

Le fait que le thème de la BD d’Emma soit centrée sur l’arrivé du premier enfant n’est pas anodin. S’occuper d’un nourrisson c’est du plein temps (surtout avec ceux qui ne font pas de sieste régulières). Même avec un conjoint qui fait réellement 50%, le poids des tâches de la vie quotidienne a été démultiplié (Et puis la vaisselle en retard elle ne te réveille pas la nuit en pleurant).

Même si ça parait idiot de le rabâcher, comme le précise l’article le plus important reste la communication.
Ici, dans notre bullet journal on a un chapitre qui traite de l’entretiens de la maison : il y a la liste de tous ce qui doit être nettoyer et à quelle fréquence. Cela donne ensuite un tracking log qui permet de voir si on a bien nettoyer tout ce qu’on avait prévu

 

[Sighel]

Spoiler: Chez nous

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[Gabelote]

Le "demande-moi et je le ferai"... un grand classique.
Disons que ça ne me pèse pas encore trop au quotidien vu que pour le coup, la répartition globale des tâches est plutôt égalitaire et qu'on a chacun abandonné ce qu'on trouvait relou (du coup on ne fait pas de repassage du tout). Là où je me retrouve dans le concept de "charge mentale", c'est vraiment pour l'organisation de notre emploi du temps. Là, entre les sorties, les invitations, savoir se dire "non, le timing est trop serré, on peut pas y être à telle heure", ou bien "il faut un cadeau pour machin, est-ce qu'il y a un magasin sur la route ?"... c'est plutôt pour ma pomme.
En revanche, oui, j'ai super peur pour le jour où on aura un enfant.

edit : en y réfléchissant, l'éducation joue beaucoup. Monsieur Gabelote est plutôt maniaque de la bouffe (alors que moi je peux laisser du jambon moisir au frigo sans problème), car il a vu une bonne partie de sa famille travailler dans la restauration. Pour ma part, j'ai l'impression d'avoir toujours vu mes parents se répartir les tâches ménagères à égalité, donc j'ai beaucoup de mal à voir des personnes qui ne font rien (et pas seulement des hommes, j'ai des femmes dans mon entourage qui passent leur vie le cul vissé sur une chaise et qui ne savent pas ce qu'est un gant mapa, ça m'irrite tout autant).

 

[Membre supprimé 226135]

Édit : je suis parfaitement d'accord avec l'article cela dit, je le trouve très bon, mon spoiler est juste là pour parler d'une sorte de dérive en rapport, je n'en fais pas une majorité.

Spoiler

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[Weena88]

J'ai vu aussi passé la bd ... mais je ne l'ai pas envoyé à mon mari, parce que susceptible comme il est, c'est engueulade non constructive à coup sûr, à son retour du boulot (et j'ai sport ce soir, ... normalement, ... si il ne fini pas trop tard)
Je me suis bien reconnue dedans, d'ailleurs je suis une adepte des to do listes pour réduire la charge mentale ... sauf que des fois, j'oublie d'y rejeter un oeil en cours de journée et je râle à 22h quand je me rend compte que j'ai oublié un truc
Après, il y a le problème des horaires ... il est généraliste avec de gros horaires, je suis au foyer (avec un projet de micro-entreprise de ventes en ligne, mais rien de mirobolant) donc clairement la gestion de la maisonnée repose sur moi ... ce qui me hérisse le plus, c'est quand je prépare le planning des repas et la liste de courses et qu'il n'a JAMAIS de suggestion (mais qu'il râle si on mange trop souvent la même chose)
Et encore, il paye le "surplus" nounou et on prendra probablement une femme de ménage quand tous nos enfants iront à l'école. Et il est le premier à reconnaître que j'en fait beaucoup dans la maison et que c'est un confort pour lui ...

 

[Jus d'orange au sel]

Pouarf, le partage des tâches ménagères... Autour de moi ça me saute toujours aux yeux à quel point c'est toujours le rôle de la femme de s'en occuper, ça me déprime, que ce soit au travail ou dans ma vie perso je vois juste ça PARTOUT. Au travail les femmes se racontent leurs anecdotes entre elles : il n'a pas cuisiné un repas depuis 10 ans, il n'a pas étendu la lessive, il a oublié de faire ci ou ça; et avec mes amies, même histoire : "il faut que je lui laisse une liste sinon il ne fait rien", le conjoint qui se plaint dès qu'il doit faire quelque chose... je pourrais sans forcer trouver une dizaine de couples qui fonctionnent sur ce schéma là T.T
Un autre truc qui me rend folle c'est tous les commentaires des gens qui disent en substance que chez eux ça se passe très bien et que du coup accuser les hommes c'est juste faire une généralisation. Regardez autour de vous, on est pas seuls sur notre île déserte, même quand ça se passe très bien chez nous ça n'empêche pas d'écouter un peu ce que notre entourage dit ... Ou à défaut d'avoir un minimum foi aux statistiques de l'Insee..! Je trouve ça vraiment étonnant ce genre de réactions

Spoiler: partage des tâches

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Du coup ça m'a donné un point de vue un peu radical sur le sujet: face à une personne qui ne fout rien et avec qui la pédagogie ou la douceur restent lettres mortes, autant y aller cash et expliquer que ça donne envie de rompre. Généralement, ça fait un gros électrochoc, parce que l'autre se rend compte d'un coup de l'importance qu'on y met. Avant, je croyais beaucoup au fait d'y aller avec douceur et gentillesse, à la patience... aujourd'hui c'est fini : les trucs qui se répètent, sur lesquels je ne constate pas de changement et qui sont vraiment des conditions essentielles pour moi, je m'impose complètement et f*ck !! et quel bonheur ! Je recommande à tout le monde la lecture de ce livre "Non c'est non" par Irène Zeilinger, ç'a été une grande douche froide ! Je crois que le truc qui m'a le plus choquée dans ce livre, c'était de réaliser que même ma façon de négocier les choses était genrée (ne pas se permettre d'être en colère, de garder toujours un ton don, éviter toute hostilité, chercher des solutions intermédiaires pour ne pas froisser l'autre, être compréhensif.ve...)

 

[cococat]

C est vrai qu on retrouve ce schéma dans beaucoup de couples :
Mes parents par exemple. Ils ont toujours bien partagé les taches (mon père met la table, fait la vaisselle, passe l aspi, tond la pelouse et ma mère fait à manger, lave le linge, et passe la serpillere) mais quand mon père va faire les courses, ma mère ne peut pas s empêcher de lui donner une liste et de faire des commentaires sur ce qu il aura acheté. En gros elle critique si ce n est pas fait comme elle le souhaitait. Du coup je pense que c est intégré pour les femmes que les taches menageres soient de leur ressort, car meme dans un couple équilibré, on se rend compte que les femmes ont souvent leur mot à dire sur la façon dont leur conjoint ont effectué la tache menagere alors qu on verra plus rarement un homme faire des recommandation à une femme sur la façon dont elle doit faire la vaisselle ou les courses.
Après, je pense que la nouvelle génération s est quand même plutôt affranchie de tout ça. Dans le cas de mon mari et moi, nous partageons complètement les taches et jamais je ne lui fais de recommandations ou de reproches sur la façon dont il effectue nos taches menageres. Il est totalement autonome et jamais il ne me viendrait à l idée de la materner en lui demandant si il peut faire la vaisselle ou faire les poussières. Il le fait d initiative car il ne veut pas vivre dans une maison sale et parcequ il n a jamais considéré que c était à moi d prendre en charge la maison ou du moins de superviser les taches menageres et c est normal en fait.
Cependant dans sa famille, il a eu une éducation très machiste. Les femme font absolument TOUT (on voit encore en repas de famille toutes les femmes se lever débarrasser la table et faire la vaisselle gaiement ensemble pendant que les mecs prennent un dijo en fumant une clope...). Il a vraiment eu cette vision du rôle de la femme et pourtant il ne se comporte pas comme ça avec moi parce que d une part il sait que ça ne fonctionnerait pas, que jamais je n accepterais d être la boniche de la maison et d avoir à lui dire quoi faire, et d autre part parce que je lui fais confiance et il me fait confiance. jamais je n aurais quelque chose à lui dire sur la façon dont il effectue nos taches et vice versa. Celui qui fait le fait à sa façon et du mieux qu il peut.
Donc la conclusion c est que les hommes ne sont pas les seuls fautifs : Beaucoup de femme se complaisent dans cette situation en se permettant de dire des choses du style "il fait mal du coup je préfère le faire" ou en considérant que la façon de faire de leur conjoint n est pas la bonne façon (donc en considérant qu elle ont le pouvoir de décision sur les taches menageres). En gros il faut que tout le monde prennent conscience que les taches domestique ne sont pas.du ressort des femmes, et celles ci en premier lieu.

 

[Gringo]

Ca été l'histoire de ma vie pendant 4 ans... Ca a bien sûr finit en rupture.

Mon seul problème c'est qu'il faut que j'arrive à lâcher au niveau de cette foutue charge mentale: je sais ce que je dois faire, ce que mes colocs doivent faire, ce que mes potes doivent faire!
Même si je tombais sur un type formidable qui fait tout en temps et en heure de lui-même, je continuerai à faire carburer mon cerveau sur l'organisation du foyer (en contrôlant discrètement que tout a bien été fait et si oui je pense que j'en suis au point de rajouter des tâches)

 

[jorda]

Beaucoup de femme se complaisent dans cette situation en se permettant de dire des choses du style "il fait mal du coup je préfère le faire" ou en considérant que la façon de faire de leur conjoint n est pas la bonne façon (donc en considérant qu elle ont le pouvoir de décision sur les taches menageres).

En effet, je connais certains hommes qui ont été découragés voire dégoûtés de prendre des initiatives suite à ce genre de comportements... et je peux les comprendre. On n'est pas à la place de l'autre, et si on désire qu'on fasse les choses exactement à notre propre manière, il n'y a qu'une seule solution : le faire soi-même et ne le demander à personne d'autre. Sur ce plan-là, il y a une grosse contradiction.

Quant à l'électrochoc de la menace de rupture, je ne suis pas sûre que ça marche sur tous les hommes, et certains pourraient presque être tentés d'accepter la rupture, car pour eux, c'est vraiment pas dans les habitudes de faire le ménage, ou même de le faire aussi souvent que ce que l'autre le souhaiterait...
D'où la seule solution que je trouve, c'est "chacun son bordel" et pour les tâches communes, les faire ensemble et trouver un équilibre temporel (pas tous les mois évidemment, mais pas tous les jours non plus - toutes les semaines, ça semble bien. Voire au grand max une semaine sur deux si c'est pas trop sale entretemps).

 

[Biscottine]

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[Destiel Mok´]

Je me suis faite une reflexion hier. Je pensais aussi a la "fierte" ou je ne sais pas vraiment comment decrire ce sentiment qu'on peut ressentir lorsque souvent, on se met en menage pour la premiere fois avec un mec, de lui montrer qu'on fait tout bien. Je ne sais pas bien si vous voyez de quoi je parle mais quand "on lui cuisine des bons petits plats" plus souvent qu'a son tour parce que ... ben on l'aime et on veut le cherir et l'impressionner.
Quand on lui range ses trucs pour le Plaisir de le voir arriver dans une maison proper (et admettons le pour qu'il se dise "Ah quelle joie de connaitre machine, avec elle la vie est agreable car elle prend bien soin de moi, je vais rester!). On a toutes entendu au cours de notre vie beaucoup de mecs critiquer les "meufs bordeliques", et meme si au fond de nous on est profondemment feministes "dans le doute" on va nous meme se mettre a faire ces choses la, avec la "fierte" (parfois insconsciente je pense) de montrer qu'on sait, qu'on fait bien et que du coup... Le gars fait drolement bien d'etre avec nous.