mrsnightmare;4097599 a dit :
lenainwonderland;4097484 a dit :
Ca n'a pas forcément grand-chose à voir car je n'ai pas fait de burn-out et je suis encore étudiante, mais j'ai un petit quelque chose à dire.
L'année dernière j'ai fait une L2/L3 (en gros je n'avais pas validé un semestre sur les deux de ma 2nde année de licence, donc je suis passée en troisième année en ayant des matières à rattraper) ; année excessivement stressante, des partiels longs et usants. Je suis arrivée à la fin de l'année épuisée, mon médecin a évoqué la dépression, j'ai voulu avoir un bilan sanguin avant d'être sous médocs : résultat, mononucléose infectieuse, et pas des moindres !
J'ai passé un mois à ne rien faire, littéralement. Terrassée par la fatigue, les douleurs (j'étais presque un cas d'école tant j'ai eu de symptômes), j'ai eu le temps de réfléchir. Et d'apprendre à m'écouter.
Résultat ? Cette année, bien que j'achève une première année de Master stressante et que j'ai un mémoire en cours de rédaction, je n'ai eu aucune des "maladies" que je déclenche habituellement à chaque période d'exams : herpès, crises d'angoisse, laryngite (va savoir pourquoi...), eczéma... Rien de tout ça cette année, et c'est bien la première fois ! Pourtant cette année est une des plus éprouvantes (études + problèmes personnels).
Mais j'ai appris à écouter mon corps, ses réactions, anticiper, éviter au plus de se voiler la face et de paniquer au dernier moment... Je me fais plus confiance, je me conserve des pauses, des nuits correctes, etc. Ca a l'air tout bête mais je ne le faisais pas suffisamment avant.
Voilà, pardon pour ce roman et ce H.S.
Et bon courage à toutes celles qui se sont reconnues dans ce témoignage. Prenez soin de vous
Merci de ce témoignage ! Je pensais que j'étais "trop faible" ou simplement nulle... moi ça fait 2 ans que je suis à la fac, la première année je me sentais déjà mal, mais déjà lors de ma terminale je me sentais très très mal, enfin bref là c'est ma deuxième année et pourtant je vais pas mieux ou je ne me suis pas habituée à quoique ce soit c'est même pire parce que je sais que c'est de devoir y aller tous les jours qui me rend aussi malade, et surtout je n'ai pas trop le choix... Je ne peux pas dire à mes parents que je veux tout arrêter, passer mon permis, trouver n'importe quel travail et trouver du temps pour trouver quelque chose qui me plaira tout simplement, un travail ou même une formation qui me fera me sentir bien ou du moins mieux... Je me dit que je n'ai pas le droit d'avoir une sorte de "burn out" parce que je 'nai que 20 ans, que je ne réussi même plus mes études et que tellement de personnes pourraient en faire et n'en font pas, j'ai un peu l’impression que je ne dois pas aller mal... Enfin bref désolé du long message qui ne veut presque rien dire, bon courage à toutes les personnes qui en souffrent. Bisous les Madz
Merci. Je suis étudiante aussi et ce témoignage et les commentaires me font monter les larmes aux yeux. Je me suis rendue malade, j'ai fait un gros blocage dans les études et associé à la première année loin de chez moi et à des problèmes familiaux j'ai craqué. Insomnies, crises de larmes, envie de rien faire, arrêt des cours ponctuels. Trop de pression dans ma formation, pour un diplome qui finalement ne sert pas puisque ce métier fonctionne par concours (le diplome aide bien sûr, mais les concours sont accessibles) en externe et de gros doutes sur le métier. Et un médecin remplaçant totalement con qui a réduit mon mal-être à un simple : tu n'as pas maigri et tu n'as pas d'idée noires donc tu ne fais pas de dépression, c'est un simple coup de blues passager.
Mes soucis de santé m'ont fait louper pas mal de cours et finalement j'ai décidé de totalement lâcher deux semaines avant la fin des cours, je n'y arrivais simplement plus. Je ne vais pas bien encore, je fonds en larme régulièrement, mais continuer aurait empiré les choses.
Et surtout : Je me réoriente ! Alors non ce n'est pas facile, j'ai la chance d'avoir une mère formidable qui me soutient mais mon père a encore été un gros con qui ne comprend pas la situation. Mais c'est ma vie ! Ma santé ! Et je ne veux pas me foutre en l'air car d'autres ont décidé que je dois faire continuer car je me suis lancée dedans.
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MrsNightmare Arrête, si tu n'en peux plus et que tu veux changer fais-le ! Oui c'est dur à prendre comme décision car on nous mets dans la tête depuis le collège qu'on doit choisir UNE orientation et UN métier, qu'on n'a pas le droit de se réorienter, sauf en cas d'échec en médecine ou prépa. Et je leur en veut pour ça, j'en veux aux adultes de ne pas comprendre qu'on peut se tromper et que se réorienter n'est pas une tare. Car là tu vas continuer comment ? Tu vas te rendre malade en continuant ? Le métier te plait au moins ? Si c'est le cas et que c'est la seule voie prend le temps de réfléchir, de relativiser, quitte à prendre une année pour toi et reprendre plus tard, mais ne te rend pas malade, ça n'en vaut pas le coup. (Et si le métier ne te plait pas tu es prête à passer ta vie à le faire ?).
Courage, ce n'est jamais évident et tu auras des obstacles qu'elle que soit ta décision, mais si j'ai appris une chose cette année c'est qu'on peut et doit décider seul de notre vie, le dernier mot nous appartient et on ne doit pas se mettre en danger pour écouter les autres.
Je pense que tes parents comprendront, peut-être difficilement, mais au final s'ils voient que c'est le mieux pour toi ils accepteront, d'autant plus qu'ils ont dû se rendre compte que ça n'allait pas non ?
Et tu as le droit de craquer et de changer ! On est jeunes, on ne peut pas tout savoir d'un coup !
(Désolé je me suis emportée, mais j'en ai trop souffert cette année pour laisser sans réagir d'autres souffrir).