Comment tu lis toi ?

[Leely]

En revanche, je ris rarement très longtemps de suite, sauf quand ça répond à une urgence scolaire (hahaha les 700 pages des Salons de Diderot en une nuit il y a quelques mois),

T'es sérieuse???! oO Wow.
Oserais-je avouer que je ne l'ai jamais fini...
C'pas sérieux tout ça!

Perso, j'ai toujours beaucoup lu. C'est simple, quand, dans les repas de famille, on commence à parler de "Comment c'était quand tu étais petite" tout le monde me répète sans cesse que j'étais toujours plongée dans un bouquin. Et c'est vrai que j'adore ça.
Malheureusement je n'ai pas une bonne mémoire, et j'en ai lu tellement que je ne me souviens pas de tout. Il m'arrive souvent de dire à une amie: "Oui je l'ai lu, et je te le conseille, je l'avais adoré!... Comment ça pourquoi? Euh... Je sais plus trop, mais ça m'a laissé vraiment une bonne impression!"

Par contre, dernièrement je me suis laissée distraire, et j'ai moins lu. En Terminale c'était surtout à cause d'Internet et les séries, puis en HK et KH, j'ai été un peu dégoûtée de la lecture (oui, un comble!), c'est juste que je ne supporte pas de ne pas pouvoir lire ce que j'aime. Alors pendant ces deux ans, savoir que le temps libre que j'avais devait servir à lire tel ou tel critique de Nedjma ou Gargantua, ça m'a démoralisé...

Par contre, depuis quelques mois, j'ai retrouvé le goût de lire!!
Je fonctionne au coup de coeur. Si j'aime le livre je le finis en deux jours! (J'ai toujours lu vite (mais bien!) et j'apprécie beaucoup ça, parce que ça me permet de passer à autre chose, de varier, de dévorer!!) Si je l'aime moins je fais traîner, mais je n'aime pas ne pas finir un livre (ce qui m'est arrivée à cause de la bibliothèque, à cause des délais), surtout quand plusieurs mois après je le retrouve et que je ne me souviens plus où je m'étais arrêtée!

Le lieu... Hum, dans mon lit, dans le train et en voiture (surtout les longs trajets :heartbeat, dans un canapé. Un endroit confortable où je peux me vautrer! ^^

Edit: Le contexte dans lequel je lis le bouquin importe peu. Je suis capable de lire pendant une réunion de famille bruyante (je l'ai fait pendant toute mon enfance/adolscence), au parc, sur la plage, dans un train bondé... Peu importe le bruit, si le livre me passionne j'oublie tout! Je peux même lire avec mon MP3 dans les oreilles et me rendre compte au bout de 30mn "Mais qu'est-ce que j'écoute là?"

 

[AnonymousUser]

Je ne sais pas trop répondre

Je suis plutôt boulimique. Je dévore les livres, surtout quand je les trouve exceptionnels ou que je m'attends à ce qu'ils changent ma vie (oui parce que des livres ont changé ma vie). Je suis incapable de lire des lectures imposées, je m'endors dessus. J'ai vingt bouquins en même temps, je picore ça et là, comme Estella je note, j'entoure, j'écris à côté, ou des fois dessus (enfin ça je le fais surtout en "recherche d'informations", car par contre je suis fétichiste de l'objet livre, j'y fais TRES attention, donc ça dépend de la nature du livre - le dernier Freud que j'ai lu est surligné et crayonné, alors que je ne toucherai pas UN cheveu de mon bouquin de Lia Block ou d'Estés). Je recopie des passages qui me parlent, éveillent des choses en moi, me transcendent, me touchent, sur mon carnet. Des fois je commence un bouquin, et je ne le finis pas car il ne m'a pas assez interpellée (je pense à 1984 d'Orwell et Bel-ami de Maupassant qui attendent d'être finis depuis une année). Quand un thème me fascine, j'achète et j'emprunte tous les bouquins relatifs à ce-dernier. Je fais des listes à lire, et souvent je les respecte (sauf pour les livres qui pour de vrai ne me tentaient pas tant que ça !). Quand j'ai faim d'un livre, je le dévore littéralement, c'est-à-dire que je vais jusqu'à le lire d'un trait, même si ça suppose ne pas tout saisir ou sauter des lignes. Je le relirai.
Je suis sensible à la littérature et aux écrits contemporains, alors que les classiques me donnent envie de m'endormir à vie.
La lecture est un moment privilégié, presque sacré, pour moi. Je m'enferme et on ne doit plus me déranger. Parfois je m'isole en mettant des bouchons anti-bruit. C'est un vrai plaisir, une source de savoir et de connaissance inépuisable, c'est une fenêtre sur le monde, et donc sur soi. La lecture et les livres me transportent. J'adhère.
(je suis capable de lire plusieurs heures d'affilées, tant que mes yeux tiennent en fait)

 

[Pipistrelle.]

je ne toucherai pas UN cheveu de mon bouquin de Lia Block ou d'Estés).

J'essaye d'imaginer la tronche que peut avoir un cheveu de livre...

 

[AnonymousUser]

J'essaye d'imaginer la tronche que peut avoir un cheveu de livre...

Lol, je suis perplexe maintenant ::

 

[AnonymousUser]

Mes parents, mes frères, ma soeur, sont de très très gros lecteurs. Quand j'avais 4 ans, c'est ma soeur qui m'a appris à lire, et j'ai commencé à sombrer. Avant déjà, mes parents me lisaient beaucoup d'histoires, puis j'ai pris le relais. A 8-9 ans, le lisait des livres destinés à des personnes de 14-15 ans. Je n'avais pas non plus la télé. A mes 13 ans, j'ai eu enfin la télé, Internet en ADSL illimité et se fut la déchéance. Je ne lis plus depuis, au grand désespoir de mes parents qui ne cessent de me le répéter. J'ai tellement envie de relire, mais j'ai la flemme. Je ne lis même plus les livres pour les cours, je reste sur mes acquis. J'ai vraiment envie de m'y remettre cet été, c'est comme une thérapie. Je pense avoir grandement ralenti mon rhythme de lecture, je pense tourner autour de 50 pages par heure. Comme je n'arrive plus à me plonger dans un bouquin, je ne cesse d'en commencer un, de me dire que, "cette fois, c'est la bonne, je fait renaître mon amour pour les livres", puis je l'abandonne au bout de trois pages. J'aimerais tellement repasser une nuit entière à lire, mais je préfère les passer à matter des rediffusions d'émissions pathétiques, c'est tellement plus FACILE. Non pas que je désire m'enfermer dans la culture à tout prix, je veux juste atteindre à nouveau l'équilibre entre le divertissement abrutissant dixit mes parents, et la lecture enivrante. Merci, ça m'a fait vraiment du bien de coucher mon pseudo désespoir littéraire sur le papier.

 

[Pipistrelle.]

J'achète quasi exclusivement des livres chez des bouquinistes, parce que c'est moins cher et aussi parce que j'aime savoir qu'ils ont vécu avant moi (pour rire mon copain me dit que c'est sale et que mes bouquins doivent être plein de maladies), mais je trouve ça chouette de savoir que quelqu'un a tourné les mêmes pages que moi, le summum du bonheur, c'est quand je trouve des indices entre deux chapitres : un vieux marque page, le ticket d'achat du bouquin qui date de 1993, un bout de papier, une page cornée. Ca rajoute une histoire à l'histoire !

Exactement pareil!
Une fois, dans un vieux bouquin de poche, j'ai retrouvé un coupon de commande pour magasin de meubles, qui datait des années 60!

 

[AnonymousUser]

Je lis de façon assez irrégulière. Il peut m'arriver de commencer un livre pendant des heures, le laisser de côté quelques jours, et le reprendre; ou lire compulsivement trois livres en même temps. Parfois, je sens le besoin d'ouvrir un livre, une réelle faim insatiable de connaissances.

Je n'ai pas de rituel lié à la lecture, même si je préfère être dans le calme complet.
Lorsque j'emprunte un livre, comme Artefact., il m'est tellement difficile de le rendre, un tel lien s'est créé, que je préfère le racheter et redonner l'un des deux.

Je tiens beaucoup à mes livres, mais j'aime les prêter. L'idée de partager ce plaisir m'enchante, et j'adore savoir entre combien de mains sont passés mes livres.
Malheureusement je ne suis pas très soigneuse mais du coup, ça ne me dérange pas qu'on ne me les rende pas en l'état.

 

[Zack]

. J'essaie de faire durer le plaisir très souvent, en fait j'ai hâte de connaître la fin, comment tout ça va se terminer, mais en même temps je n'ai pas envie de le finir, de reposer le livre et de passer à autre chose si j'aime l'histoire et/ou les personnages.
J'aime m'attacher aux personnages, vivre avec eux au fil de l'histoire, découvrir leur manière de réagir. A chaque fois que j'ouvre un livre, je me retrouve à y repenser plus tard dans la journée, à penser aux personnages comme ça parce que je m'y attache quasiment à chaque fois. J'apprécie énormément un livre si je peux aimer les personnages, ou les comprendre. C'est beaucoup plus dur quand je n'aime pas le personnage principal...

Je suis assez comme toi, je me projette vachement dans les livres que j'aime, et j'éprouve toujours une sorte de "deuil" quand je finis un livre, particulièrement quand c'est la première fois que je le lis.

Et vos réponses sont super intéressantes, c'est génial de voir les rituels de chacune. ( et faudra que je vienne répondre)

 

[coquelicot_87]

J'aimerais tellement repasser une nuit entière à lire, mais je préfère les passer à matter des rediffusions d'émissions pathétiques, c'est tellement plus FACILE. Non pas que je désire m'enfermer dans la culture à tout prix, je veux juste atteindre à nouveau l'équilibre entre le divertissement abrutissant dixit mes parents, et la lecture enivrante.

Je comprends tout à fait ton cas, j'ai eu ce problème, il y'a un an de ça.
Je ne lisais plus rien, non pas que l'envie manqua. Surtout que j'ai toujours aimé lire, je me souviens même de laisser de côté les révisions des cours pour finir un livre pour pouvoir en commencer un autre, ey ainsi de suite. Parfois fallait absolumment que je lise plus de 3/4 livres par semaine (complétement boulémique la fille).
Mais là, plus récemment, dès que j'allumais la télé c'était perdu. J'en suis arrivée à regarder des téléfilms pourris de M6, ou suivre la StarAc (alors que j'ai toujours dit que c'était de la télé poubelle). J'ai fini par en avoir marre de la télé et donc dès que je pouvais j'étais sur internet et là ce n'était pas mieux.
Et c'est justement quand internet a déconné un jour,que je me suis dis que peut-être qu'il serait bien que je commence à vider la pile de livres à lire qui s'étaient accumulés sur mon étagère. En disons 6 mois je n'avais pas ouvert un livre qui ne soit pas pour les cours de la fac, tellement javais LA FLEGME.
Là ça va mieux, j'essaye d'équilibrer les choses.

 

[Xxx-Cooper-xxX]

Depuis que j'ai déménagé dans ma baignoire, dès que je suis tranquille et toute seule chez moi.

 

[Cygnus]

Je vais à la bibliothèque, et je prends 12 livres. 6 sur ma carte d'abonnée, et 6 sur la carte de mon frère qui lui ne s'en sert jamais. Je repars avec une montagne de livres qui m'empêche de marcher correctement jusqu'à ma voiture - j'ai toujours l'air d'une tarée, à chaque fois.

Alors, comment ça se passe ma lecture: Déjà, j'ai besoin de toucher le livre. Il y a ce rapport très esthétique avec l'objet précieux que je tiens. Et puis je le sens. Je sens ses pages. Très important. Et avant même de commencer, je vais toujours toujours aller à la dernière page et lire la dernière phrase. Me demandez pas pourquoi je sens, je vais à la dernier page, je caresse la couverture: c'est mon rituel de plaisir.

Quand un livre me prend, je le dévore littéralement. Si je ne peux pas le lire en continu, je suis dans le manque de savoir la suite, de la vivre. Une fois j'ai passé tout un voyage en voiture à lire le roman au lieu de regarder le paysage - d'ailleurs, c'est devenu mon livre préféré. J'ai du mal à me faire à l'idée que je vais devoir trouver un moment, attendre, pour pouvoir connaître la suite et la fin et comprendre enfin que voulait dire la dernière phrase.

Quand un livre ne me plaît pas, ça se joue de toutes façons dans les premières lignes, les dix premières lignes: j'abandonne direct. Je ne continue jamais un livre qui ne me plaît pas. Si certains sont moyens, mais qu'ils me font réfléchir à quelque chose ou me tiennent par des idées, je vais continuer, mais avec de l'epuisement, de la colère des fois même et une espèce de lassitude, mais quand même je me dirais, bon, j'en ai retenu ça et ça. Mais souvent quand ça me plaît pas c'est instinctif et inutile de continuer, je perds mon temps.

Je marche aux coups de coeur. Je vois la couverture, le résumé derrière, si ça me parle hop c'est embarqué. Je me fous que ce soit connu, que cela fasse partie des "livres à lire une fois dans sa vie pour être cultivé", je marche au feeling, il y a des merveilles peu connues qui savent me parler et la plupart du temps les grands auteurs des siècles derniers me foutent la nausée. J'aime les trucs dans notre époque en fait, un peu torturés. Bon sinon je prends pas que des romans. J'aime les livres d'astronomie, de médecine, de société, de psychologie, du monde vivant et tout ça. Sur 12 livres je dois prendre 6 romans et autres types de bouquins et 6 livres de trucs d'informations et connaissances. Les livres d'infos, je les parcours un peu nimporte comment. J'ai pas besoin de suivre le fil précis comme un roman. Je vais là où j'ai envie, je pioche, et si vraiment ça me plaît grave, alors là je vais tout prendre dès le début et tout lire bien comme il faut.

Auparavant, et c'etait un rituel depuis touts petits avec maman, on lisait toujours une heure avant de dormir. Depuis que je prends des médicaments qui me font m'eteindre comme une carpette, j'ai énormément de mal à le refaire - et pourtant j'adorais.

Quand je suis dans ma lecture, faut surtout pas me déranger. Je suis à l'intérieur du livre. Je relis plusieurs fois les phrases qui me marquent pour mieux m'en imprégner, trois, quatre fois. Je scanne la couverture du livre s'il m'a plu et les pages que j'aime - pour les repérer j'y mets des bouts de branches et de feuilles, et après sur le scan c'est tout joli on dirait une oeuvre d'art! Je n'aime pas lire à côté des gens. Je ne lis jamais bien quand j'ai des gens autour de moi - sauf si vraiment c'est un livre incroyable (ça arrive). me faut être seule, dans l'idéal dans la nature ou sur le lit ou le canapé. Pas dans des lieux publics quoi. Le monde autour m'empêche d'être vraiment dedans.

Bon, j'en ai ai assez dit je crois.

 

[Brany]

Chez moi c'est très très aléatoire. Il y a des périodes ou je lis beaucoup, simplement parce que j'ai le temps. Pour prendre un exemple d'actualité, en ce moment dès que j'ai le temps (dans les transports, le soir, j'évite la journée étant donné que je suis chez mon copain, je n'ai pas que ça a faire =')) je lis. J'alterne des romans (1984, la nuit des temps...) avec des nouvelles (plutôt fantastiques). Bref, résultat j'ai tout le temps une histoire en tête. Même si je ne lis pas constamment je pense énormément aux livres que je lis. Il m'arrive d'en rêver, d'en parler énormément autour de moi.

Pendant la fin de l'année scolaire mon rituel était de lire en cours. Pas bien, je sais. Mais c'était une sorte d'échappatoire pour ne pas suivre volontairement mes cours de français, justement parce que c'était du grand n'importe quoi. De même, je lisais pas mal en maths et en sciences parce que je savais que je n'aurais pas de problème pour rattraper les cours. Et je sais pas vraiment pourquoi mais lire en cours ça donnait un côté surréaliste aux histoires. J'ai lu beaucoup de Nothomb en cours, ainsi que l'Etranger de Camus, et ces livres là m'ont beaucoup marqué (coïncidence ou pas, je n'en sais rien).

En dehors de ces périodes de grosse lecture, il arrive que j'achète pas mal de livre qui me plaisent soit "pour plus tard" soit parce que je veux réellement les lire dans l'instant même si je n'ai pas le temps.

Mais ce qui est le plus courant chez moi c'est que je commence un livre, et que je ne le finisse pas. Ca n'a rien à voir avec mon apprécitation du livre ou même de mon temps. C'est un choix, il y a des fois ou je n'ai pas envie de savoir comment l'auteur va faire évoluer ses personnages parce que je veux leur donner une fin a moi. Je n'écris pourtant aucune "suite" mais il m'arrive de les imaginer.
D'autres fois, je ne finis pas parce que je veux garder la fin pour plus tard, quand j'aurais acquis plus de maturité.

Je lis beaucoup dans les transports, ainsi qu'au lycée. Chez moi, c'est plus rare, parce que lorsque je suis chez moi j'en profite pour faire de la musique, en général, plutôt que de la lecture.

Edit : j'en profite pour rajouter que je lis peu souvent des livres qui ne sont pas les miens. j'aime bien avoir MON livre sur lequel je peux écrire, corner les pages, enfin avec lequel je me sens libre et je n'ai aucune obligation de soin.
Même si c'est les livres de mes parents je n'aime pas, il m'arrive de racheter un livre qui traine déjà dans une bibliothèque de la maison s'il n'est pas à moi.