Commentaires sur Arrêtez de nous gonfler avec Caroline Goldman, même si vous trouvez qu’elle raconte n’importe quoi

[Jonkille]

Je suis un peu dubitatif par rapport à cet article ; si l’idée était de parler du bashing qui se généralise sur Internet et de le dénoncer ; pourquoi ne pas parlé de Léna Situation qui pour le coup n’a aucun propos dérangeant et qui se fait harceler au moindre de ses fait et geste ?

J’avais déjà arrêté d’écouter cette dame après avoir entendu dans une interview qu’elle préconisait de punir un bébé de 18 mois dans sa chambre (et non enfant de 5 ans comme mentionné dans l’article). Mais tout se que je lis sous cette article me conforte dans mon idée de boycotter complètement Caroline Goldman. Quelque soit le nombre de propos intéressant qu’elles peut avoir par ailleurs, je ne peux pas faire confiance à quelqu’un qui rapproche l’allaitement de l’insecte en se qui concerne le développement de l’enfant.
Je comprends parfaitement la colère des mères qui pratique un maternage proximal comme moi ; on a déjà tellement de mal à faire comprendre au gens que l’allaitement et le cododo se pratique dans la casi totalité du globe et ne sont pas néfastes pour l’enfant que je trouve ses propos effectivement dangereux.
HS
Évidemment chaqu’un fait comme il souhaite mais des propos pareil empêche les parents de faire des choix éclairés…

 

[Madame aus der Scheune]

Je me glisse rapidement ici sans encore avoir lu ni l’article ni les échanges dans leur ensemble.

Recommandation de lecture sur le sujet de la dérive (et je souligne bien l’aspect dérive) de l’éducation bienveillante sans la psychanalyse dans le lot : le livre de Didier Pleux (qui fait d’ailleurs une critique très constructive de pourquoi les propos de CG sont problématiques dans le contexte des dérives en question)

 

[Gringo]

Je l'ai écouté sur France Inter ces dernières semaines, autant il y a des trucs qui m'ont énervé*, autant d'autres c'est pas mal.
Je crois qu'il faut la prendre pour ce qu'elle est: une psychologue qui a sa vision des choses, avec ses propres biais sur certains sujets, mais qui peut apporter des pistes de réflexion sur comment on veut élever nos enfants.

*Elle parlait du fait que les patients adultes qu'elle suivait et qui n'étaient pas épanouis dans leur parentalité ou dans leur sexualité, avaient tous été des enfants dont les parents ne les avait pas projeté dans ces aspects là de la vie (soit en n'en parlant jamais, soit en niant qu'un jour ils allaient avoir des enfants ou une vie amoureuse/sexuelle). Elle conseillait alors de projeter son enfant dans l'Amour, en parlant de ses propres émois adolescents, en lui disant "quand tu seras papa tu pourras raconter ça à ton enfant" ou "quand tu auras une amoureuse, tu pourras vivre ça avec elle", et à ne pas mettre la sexualité sous le tapis en mode tabou-c-est-dégueulasse-cette-affaire.
Bon déjà il y a un biais de confirmation: je ne suis pas sure que tous les enfants qui n'ont pas été projeté dans une parentalité et une conjugalité heureuse soit tous névrosés et mal dans leurs pompes et que donc ils vont chez le psy. Ensuite son discours était très bonne famille. Pas de "si un jour tu as des enfants, tu pourras..." ou de "si tu as un ou une partenaire de vie..."
Mais à part la forme que je vais transformer, le fond me semble cohérent. En tout cas ça ne peut pas faire de mal de dire à son enfant quel vie d'adulte heureuse il aura, avec des exemples concrets de ce qui fait la joie d'une vie épanouie.

 

[Iseult la rousse]

Évidemment chaqu’un fait comme il souhaite mais des propos pareil empêche les parents de faire des choix éclairés…

C'est hyper contradictoire et culpabilisant cette phrase. Le choix éclairé c'est le tien, les conneries c'est elle ? Permets-moi de te dire que tu te la pètes grave en plus d'être persuadée, manifestement, de détenir la vérité absolue.

 

[Lysae]

@Gringo j'ai écouté aussi cette chronique pour me faire une idée et moi ça m'a pas mal choquée, je trouve ses conseils très péremptoires, comme si ne pas les appliquer allait casser notre enfant.
En effet ses exemples ne sont pas du tout inclusifs, par ailleurs le fait d'être assexuel ou solitaire à l'air d'être un problème en soi (ça n'en est pas un pour moi)

Bref, je ne comprends pas l'injonction à ne pas en parler, certains de ses propos sont problématiques alors même qu'elle s'exprime sur un média public, ça me paraît être la moindre des choses d'exprimer un point de vue critique, de donner des informations contradictoires. Elle critique tres fortement l'éducation positive alors que sa proposition est tout aussi critiquable, perso je m'informe de partout et je me fais mon avis alors j'aime assez l'idée d'avoir plusieurs sources et de ne pas écarter certains points de vue parce qu'ils font parfois des erreurs.

(J'ai trouvé mon bonheur chez Thomas Gordon et Beatrice Kamerer donc on peut dire que je pratique l'éducation positive, pourtant je ne suis clairement pas une maman permissive et on me dis que mes enfants ont l'air heureux et bien élevés malgré l'absence de papa...)

 

[Bloem]

C'est hyper contradictoire et culpabilisant cette phrase. Le choix éclairé c'est le tien, les conneries c'est elle ? Permets-moi de te dire que tu te la pètes grave en plus d'être persuadée, manifestement, de détenir la vérité absolue.

Je comprends pas pourquoi tu réponds comme ça à @Jonkille qui parlait notamment des propos sur l'allaitement ou des punitions à 1 ans.

Si une psy dit a des parents le cododo et l'allaitement de delà de 3 mois c'est de l'inceste alors oui, ces parents auront du mal à faire un choix éclairé.

Puisque la personne censé les "éclairer", leur permettre de distinguer les options, ou d'entrevoir d'autres possibilités, les maintient dans un état de peur et de mensonge.

Si le choix c'est "le biberon ou l'inceste", bien sur que les parents vont choisir le biberon. Mais leur choix n'est pas un choix éclairé s'il est basé sur un mensonge terrifiant.

Une psy se doit d'être professionnelle.

 

[Chloe Genovesi Fluitman]

@Jonkille nous sommes donc d’accord. Si ces propos ne te conviennent pas, le boycott me semble être une excellente solution. Mais pour moi le boycott signifie que, eh bien, on boycotte. Donc on refuse de donner la moindre visibilité.

Mais encore une fois, il ne s’agit PAS d’un article qui dénonce la parentalité positive ni le maternage proximal. J’ai dormi avec mes deux, j’ai allaité 2 ans et demi. Je suis à titre personnel séduite par ces pratiques que j’ai trouvé idéales pour ma famille. Ça ne m’empêche pas d’en avoir ma claque des débats entre soi sterile.

On peut dénoncer un lynchage médiatique sans partager l’opinion de la personne. On peut désapprouver l’attitude de gens dont on approuve les opinions, pour moi ça n’a rien à voir.

@Lysae ce n’est pas une histoire d’en parler ou pas, c’est la façon dont on en parle. Dénoncer de façon constructive et lancer un débat où chacun écoute les arguments ? Oui ! Mille fois ! Aborder un système dans son ensemble? Oui ! Crier au loup dès que la personne qui nous dérange dis le moindre truc? Non.

 

[Gringo]

@Lysae Alors ne pas parler de sexualité avec son enfant, en mode jamais, c'est taboo. Si là on peut dire que ça fait du dégât.
Ca fait du dégât sur la normalité d'un désir (vu qu'il est taboo, il est perçu comme anormal), sur la contraception, sur le prévention et l'ado mettra du temps à savoir ce qui fait une sexualité épanouie. S'il ne peut trouver des ressources auprès de ses parents (soit par la parole, soit par des lectures), il ira du côté d'internet où il ne trouvera pas que du bon.
C'est un conseil assez sensé de dire qu'il faut en parler, les assos de prévention le disent aussi.

J'ai beau retourner le problème dans tous les sens, je ne vois pas en quoi on peut avoir un avis contradictoire à : "quand tu seras adulte, tu seras un homme formidable", "si tu as des enfants, tu pourras leur partager ta passion pour le dessin", "si tu as une compagne, tu pourras lui faire découvrir ta région favorite", "si tu as une petite copine, tu pourras découvrir la sexualité. Le porno va te montrer une vision très déformée du plaisir, je t'ai acheté ce livre qui aborde tout ça de manière plus douce. Tu peux le lire quand tu seras prêt-e, je te le laisse dans ta chambre".
L'inverse serait soit de ne rien dire, jamais, sur la vie future de ses enfants. Et ça je trouve ça hyper dur à respecter, au moment de l'adolescence, on va forcément leur demander ce qu'ils veulent faire plus tard, leur souhaiter bonne chance pour leurs études, leur souhaiter de rencontrer quelqu'un de formidable.
Ou l'inverse serait de dénigrer son enfant, et ça je pense que tout le monde va être d'accord pour dire que c'est pas cool pour son développement futur.

Je plussoie @Chloe Genovesi Fluitman, dire qu'elle est nulle en développement de la petite enfance parce qu'elle a des propos trop culpabilisants pour des néoparents qui font ce qu'ils peuvent n'empêche pas qu'elle peut être très bien sur le développement des ados. Et dire qu'on apprécie sa façon de voir l'adolescence n'empêche pas de critiquer la forme trop hétérocentrée.
Mais si à chaque fois qu'elle dit un truc qui n'a rien à voir, on lui reproche ses critiques du cododo, ben ça ne fait rien avancer.
Que tu la trouves péremptoire sur comment il faut faire, oui. Que tu la trouves problématique sur la petite enfance, pourquoi pas, je n'ai jamais écouté ce qu'elle a dit là dessus, je te crois. Que tu la trouves hétéronormée, oui.
Que tu dises que cette chronique aurait du être mise en contradiction alors qu'elle a dit des trucs hyper bateaux qui sont "parlez en positif de l'avenir de vos ados, projetez les dans ce qu'ils vont vivre de formidable", là non, tu es trop critique sur ces propos alors qu'ils n'ont peu (voir aucune) conséquence négative. Ca ne peut pas faire de mal de leur dire tout ça.

 

[Lysae]

Alors moi je me sens pas plus douée que ça de parler de sexualité, mais bon y'a plein de bouquins sensés à la maison sur le sujet (oui, les petits illustrés de l'intimité!) et s'ils ont des questions je leur donne des pistes, et pour ce qui est de raconter mes emois d'ados...cringe, mais jamais Oo.
D'une manière générale je dis à mes enfants qu'il faut pas faire ce dont on a pas envie et qu'il faut l'accord de son/sa partenaire (quand on sera grand, là ils sont en primaire...) Pour le reste... Libertéeee! Voilà voilà, mais ça me semble hyper bizarre de leur dire "quand tu sera grand tu pourras prendre du plaisir avec quelqu'un, tu auras sans doute envie d'avoir des enfants"... Heu, ou pas en fait, moi je dis plutôt bin tu verra bien, si t'as envie tant mieux, si t'as pas envie c'est bien aussi.
Et sur le "quand tu sera grande tu sera une femme formidable" moi ça me mettrais grave la pression, sans compter que étant plus ou moins non binaire je le vivrais pas forcément bien alors je vais pas faire ça à mes enfants :/
Bref, on est tellement tous différents qu'il faut prendre mille précautions avant de donner des conseils, et pouvoir personnaliser c'est encore mieux (sans compter que les conseils non sollicités, bof bof) du coup le côté péremptoire là, ça me fait friser les oreilles.

 

[Kettricken]

@Gringo je pense quand dans les phrases que tu donnes en exemple, le "si" est important. Dans ton premier message, tu parlais de dire à son enfant "quand tu auras des enfants". Mais je pense que si c'est positif de parler d'une possible vie de famille future, c'est tout aussi important de dire que c'est une des options.
Moi je dis beaucoup à mon fils qui a des gens qui sont heureux quand iels vivent avec leurs amoureux.ses, d'autres qui veulent vivre seul.es, certain.es qui veulent des enfants et d'autres qui veulent juste vivre avec leur amoureux.ses sans enfant.
Et qu'il a le choix.

Enfin hélas plus tard, faudra aussi que j'introduise l'idée que parfois, c'est pas un choix. Que parfois on trouve pas lea bon.ne amoureux.se, ou qu'on n'arrive pas à avoir d'enfant, mais qu'il y a moyen de trouver de la joie dans toutes les configurations malgré ces difficultés

 

[Gringo]

@Kettricken On est complètement d'accord, c'est trop "famille hétéro normatif" ses exemples. Mais on peut reprendre son exemple très "famille" pour l'ouvrir à d'autres horizons qui pourraient plaire à notre ado (les voyages, l'associatif, la compèt sportive, l'accomplissement professionnel, etc).
Ce que je voulais dire tout au long de mes messages c'est: elle a surement des bonnes idées dans son discours qui n'est pas optimal. Faut juste les piocher, les faire siennes et utiliser ce qu'il nous semble judicieux.
Et le reste qui nous semble trop psychanalique, trop hétérocentré, etc, ben on les laisse de côté ou on les reformule.

 

[Kettricken]

@Gringo honnêtement, si j'avais été interessée par les 2-3 premiers épisodes de son podcast que j'ai écouté, le reste... Disons que moi, je ne trouve quasi rien à piocher chez elle. Son épisode sur comment annoncer les mauvaises nouvelles, c'est le truc de parentalité le plus lunaire (ou presque) que j'ai jamais entendu
Et je lui reproche de faire ce qu'elle dénonce, à savoir asséner des arguments d'autorité non sourcé.
Donc ouauis, perso, je trouve qu'elle est à mettre dans le même panier que ceux "d'en face" qui te disent que laisser pleurer ton bébé qlq minutes va lui abimer le cerveau (en se basant sur des expériences qui n'ont rien à voir avec la vie courante). Des gens qui assènent des vérités toutes faites pour faire peur aux parents et leur vendre LEUR façon de faire miracle, minant ainsi la confiance des parents en eux et leur capacité à s'écouter et à juger ce qu'il faut faire en fonction de LEUR situation et de LEUR bébé

Donc perso, je trouve toutes ces personnes nuisibles pour les parents