Commentaires sur C'est quoi une Pick Me Girl ?
- Initiateur de la discussion Maya Boukella
- Date de début
Je n'ai pas été une pick me girl mais j'en ai connu une quand je sortais de l'adolescence et à l'époque, je n'avais pas le bagage nécessaire pour comprendre et expliquer pourquoi elle me mettait particulièrement mal à l'aise. Il y avait énormément de misogynie intégrée en elle, beaucoup de mépris pour les autres filles en se faisant passer pour une gentille fille pas hypocrite (contrairement aux autres filles ; on connait la chanson). Il y avait aussi cette tendance à vouloir plaire à tous les hommes, quitte à adapter son discours pour mieux minauder auprès d'eux. Elle avait même tenu des propos limite quand une fille avait fait son coming-out et qu'elle avait tout de suite répondu qu'elle n'était pas lesbienne elle-même, et qu'il fallait pas qu'elle (cette fille) tombe amoureuse d'elle (le centre du monde, vraiment...)
Je devrais trouver ça triste qu'elle avait probablement autant besoin de la validation des hommes, quitte à dénigrer insidieusement les autres filles mais ce n'est pas le cas. De mon point de vue, l'excuser ou avoir seulement de la compassion pour elle, ce serait comme admettre qu'elle n'était pas capable de réflexion, ou qu'elle n'était pas consciente de ce qu'elle faisait. Ce n'était pas une petite fille mais une jeune adulte.
Je devrais trouver ça triste qu'elle avait probablement autant besoin de la validation des hommes, quitte à dénigrer insidieusement les autres filles mais ce n'est pas le cas. De mon point de vue, l'excuser ou avoir seulement de la compassion pour elle, ce serait comme admettre qu'elle n'était pas capable de réflexion, ou qu'elle n'était pas consciente de ce qu'elle faisait. Ce n'était pas une petite fille mais une jeune adulte.
Dernière édition :
Au collège, j'avais quelques caractéristiques de la pick me girl (haaaaan le rose c'est trop une couleur de merde, j'aime pas le maquillage, je préfère porter des vêtements larges, et je me tiens le dos courbé en faisant la gueule avec mes cheveux pas coiffés devant les yeux), mais c'était pas pour plaire aux garçons, c'était plus pour faire mon intéressante de manière générale et parce que je trouvais les perso féminins de fiction qui correspondaient pas aux critères de féminité traditionnels trop cools (Mérida, Spinelli de la Cour de Recré,...) et je voulais leur ressembler. Et aussi, parce que j'associais "féminité" et "recevoir de l'attention concernant l'apparence physique". Quand je mettais une robe, je supportais pas quand mes parents et leurs potes disaient "ouuuuuuh, regardez comme elle est joliiiie, elle est jolie hein ? Une vraie jeune fille" et me fixait en souriant. Ca me mettait super mal à l'aise alors j'ai arrêté de le faire. Et aussi, comme au collège, la plupart des filles qui correspondaient plus aux critères de féminité étaient (pas toutes hein) des petasses populaires qui rabaissaient les autres filles, je pensais aussi qu'être une "vraie" fille voulait automatiquement dire être prétentieuse et méchante
Dernière édition :
Il y a un Mean Girl 2?! 
Je pense avoir eu des relents de mysoginie intégrée quand j'étais plus jeune, par contre aujourd'hui un mec cis qui me dit "Tu n'es pas comme les autres filles" comme si c'était un compliment, il va direct dans ma liste de gros nullos cancelled.
Je pense avoir eu des relents de mysoginie intégrée quand j'étais plus jeune, par contre aujourd'hui un mec cis qui me dit "Tu n'es pas comme les autres filles" comme si c'était un compliment, il va direct dans ma liste de gros nullos cancelled.
@Bleu pastel
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Je suis complétement d'accord, je ne sais pas trop d'où sort la question : "Alors, vous aussi vous étiez une pick me girl au collège ? ". Peut être que l'autrice l'a été à ce moment là et fait écho à son passé? Parce qu'effectivement c'est un comportement qui s'ancre à l'âge adulte et nous fait vivre des situations de rivalité entre femme absolument insupportable.
En dehors des éléments pop-culturels, il y a aussi une grosse part dans l'éducation. Je parle pour moi. Je suis devenue cette enfante de 10 ans qui ne pensait pouvoir être amie qu'avec des garçons parce que les filles c'est des chichis, des prises de tête etc. Dans mon cas ça a été largement induit par ma mère qui m'a toujours laissée entendre que je n'étais pas une "petite fille comme les autres". Une coupe de cheveux courte, pas de vêtements roses pour les exemples les plus visibles.
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Les vidéos qui dénoncent les Pick Me m'ont toujours mises très mal à l'aise même si je vois bien où est le problème des personnes qui dénigrent les autres à leur propre avantage.
C'est peut-être naïf de ma part mais je crois que le/la "Pick Me" est juste une personne moins sensibilisée à la cause féministe. Je ne sais plus qui a dit qu'on ne pouvait blâmer une victime du patriarcat (MathildeChante peut-être) et, pour moi, le/la Pick Me fait partie de cette description. Et les vidéos qui tapent du sucre sur le dos des Pick Me sont lourdes et redondantes. Et à mon sens, ne servent qu'à nous diviser un peu plus.
C'est peut-être naïf de ma part mais je crois que le/la "Pick Me" est juste une personne moins sensibilisée à la cause féministe. Je ne sais plus qui a dit qu'on ne pouvait blâmer une victime du patriarcat (MathildeChante peut-être) et, pour moi, le/la Pick Me fait partie de cette description. Et les vidéos qui tapent du sucre sur le dos des Pick Me sont lourdes et redondantes. Et à mon sens, ne servent qu'à nous diviser un peu plus.
@MoeYosh j'ai jamais trop vu de contenu sur ce sujet à part ici, mais pour moi l'intérêt est de comprendre et déconstruire les comportements et les réactions associés à cette image de "pick me girl", pas juste de les montrer du doigt. Je pense que l'idée est de mieux comprendre des comportements qu'on a eu soi-même ou qu'on a vu chez les autres, pour éviter de les reproduire d'un côté, cesser d'alimenter un clivage haineux de l'autre. Au contraire de toi, je trouve très riche la réflexion/déconstruction autour des rapports de concurrence qui existent entre les femmes.
Pareil à l'une de mes VDD, le concept me met à l'aise même si je sais que ce comportement existe et que je n 'ai aucun doute sur sa toxicité.
Pourquoi ça me met mal à l'aise ? Parce que je pense que le sexisme nous infuse tous.tes, les femmes également, et que par exemple : la compétition entre femmes est un effet du sexisme, très problématique à mon avis parce qu'elle exclue la sororité, qu'elle nous définit comme des produits sur un marché (de la bonne meuf, de la bonne mère etc...) et qu'elle implique une validation masculine.
Oui c'est important de dénoncer des comportements de type misogynie intégrée mais je pense que la pick me girl est nettement moins courante que la jalousie/compétition entre femmes et tout aussi (voire plus) problématique.
Donc "le sexisme, c'est pas moi c'est l'autre" je suis pas sûre que ce soit ni souhaitable, ni hyper efficace.
Pourquoi ça me met mal à l'aise ? Parce que je pense que le sexisme nous infuse tous.tes, les femmes également, et que par exemple : la compétition entre femmes est un effet du sexisme, très problématique à mon avis parce qu'elle exclue la sororité, qu'elle nous définit comme des produits sur un marché (de la bonne meuf, de la bonne mère etc...) et qu'elle implique une validation masculine.
Oui c'est important de dénoncer des comportements de type misogynie intégrée mais je pense que la pick me girl est nettement moins courante que la jalousie/compétition entre femmes et tout aussi (voire plus) problématique.
Donc "le sexisme, c'est pas moi c'est l'autre" je suis pas sûre que ce soit ni souhaitable, ni hyper efficace.
Il y a quand même des réflexions intéressantes sur la féminité parce que c'est vrai que c'était souvent perçu comme nul. Aujourd'hui encore, ce qui est associé à la féminité est vu comme nul. Les vêtements, mais aussi les jeux (comme Les sims, qui sont considérés comme un sous-jeu parce que considéré comme un jeu principalement pour filles...). Ce qui fait d'ailleurs que certaines "pick me" dénigrent elles-mêmes ce genre de jeu devant des garçons, pour se valoriser parce qu'elles jouent "à de vrais jeux", elles...
Au niveau vestimentaire, je me souviens en particulier d'une camarade au collège qui avait peur d'être perçue comme une prostituée si elle mettait une jupe au collège... Jupe qui lui arrivait aux genoux. Il y avait effectivement un double standard qui nous demandait d'être féminine mais sans trop l'être parce que sinon on était vu comme une fille facile.
Dans mon exemple de la pick me que j'ai connu, elle était aussi dans cette idée d'esprit. Pour elle, les autres filles étaient trop hypocrites et compliquées, contrairement aux hommes qui ne l'étaient pas. Et je ne lui en voudrait pas si c'était le plus gros de son problème. Ce qui m'avait le plus dérangée, c'est ce mépris envers les autres filles parce que je pense que même si elle reproduisait (peut-être inconsciemment) un schéma sexiste, ça n'excuse pas son attitude et son comportement, elle était vraiment odieuse mais de façon très insidieuse. Personnellement, je ne suis pas solidaire d'une personne au seul prétexte que c'est une autre femme, si elle fait ou dis de la merde...
Au niveau vestimentaire, je me souviens en particulier d'une camarade au collège qui avait peur d'être perçue comme une prostituée si elle mettait une jupe au collège... Jupe qui lui arrivait aux genoux. Il y avait effectivement un double standard qui nous demandait d'être féminine mais sans trop l'être parce que sinon on était vu comme une fille facile.
Dans mon exemple de la pick me que j'ai connu, elle était aussi dans cette idée d'esprit. Pour elle, les autres filles étaient trop hypocrites et compliquées, contrairement aux hommes qui ne l'étaient pas. Et je ne lui en voudrait pas si c'était le plus gros de son problème. Ce qui m'avait le plus dérangée, c'est ce mépris envers les autres filles parce que je pense que même si elle reproduisait (peut-être inconsciemment) un schéma sexiste, ça n'excuse pas son attitude et son comportement, elle était vraiment odieuse mais de façon très insidieuse. Personnellement, je ne suis pas solidaire d'une personne au seul prétexte que c'est une autre femme, si elle fait ou dis de la merde...
J'ai longtemps été un genre de pick me Girl. Je ne fuyais pas la compagnie des filles et je m'habille plus tot féminin d'une manière générale mais j'appréciais particulièrement être entouré de mec à certaines occasions. Il est clair que je me sentais validée par toutes cette présence masculine mais surtout je me sentais libérée de se qu'on attend normalement des filles. J'adoptais un "comportement de mec " qui me libérait = être exubérante, bruyante, boire beaucoup d'alcool, ca rendait mes interactions sociales plus ''simple''. Cette situation me permettait de naviguer librement entre les stéréotypes de genre.
C'est du sexisme mais pas dans le sens rejet des autres filles, plus dans le sens j'ai tellement intégré les normes attendues pour mon genre que je ne peux m'en libéré qu'en choisissant d'être avec les mecs.
C'est du sexisme mais pas dans le sens rejet des autres filles, plus dans le sens j'ai tellement intégré les normes attendues pour mon genre que je ne peux m'en libéré qu'en choisissant d'être avec les mecs.
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