@Bree_ et bien à un moment j'aurai bien aimé le savoir ... car j'ai appris bah quand j'étais enceinte ou quand j'ai eu mon fils que ma mère n'a jamais voulu d'enfant. Mon père lui en voulait et je n'ai pas le fin mot de l'histoire (s'il l'a "forcé" ou elle a cédé pour faire plaisir) mais ca explique beaucoup de choses et pourquoi il y a un gouffre entre nous. Et également pourquoi en 2 ans elle n'a presque pas vue mon fils.
Et disons que je le vis pas bien, ma mère c'est pas elle, c'est ma grand mère celle qui m'a apporté l'amour que je n'ai pas eu. Et apprendre ça à 33 ans bah clairement je lui en veut. Pour moi elle allait être une grand-mère "gaga" qui prendrait des nouvelles de mon fils etc ... elle est venue pour son anniversaire en mars et depuis silence radio si je n'appelle pas j'ai pas de nouvelles et je me demande si ça ne joue pas sur ma relation avec mon fils car c'est compliquée également.
Pour mon histoire il est clair que je n'en veux pas d'autres, je commence juste à aimer passer du temps avec mon fils et il a 2 ans passé. Dépression post partum ? Peut être ... Il est né en plein début du confinement (le 22 mars 2020) malade donc il est parti seul dans un CHU sans nous car ce n'était pas possible qu'on suivent avec les restrictions (on a pu aller le voir toute la journée quand j'ai pu sortir avec mes agrafes de césarienne, mais c'était des allers-retours constants). J'ai tout fait pour ne pas m’accrocher sentimentalement, on l'a emmené sans nous certifier qu'il allait vivre et j'ai mis tellement de distance pour ne pas souffrir en cas de décès que j'ai mis aussi très longtemps à réapprendre à ne plus avoir peur. Je n'ai eu aucun suivi pour moi, on m'a laissé partir avec mes agrafes après accouchement et j'ai du me débrouiller pour les enlever. C'est ma sage femme libérale après 2 mois qui est quand même venu voir si ça allait si je n'allais pas avoir de séquelle physique.
Je ne regrette pas d'avoir mon fils, mais j'ai encore du mal à lui dire que je l'aime, je regrette que se soit un bébé confinement car rester enfermer dans un petit logement sans voir personne c'est dur, ce n'est pas ce que l'on souhaite après avoir connu la réanimation pédiatrique.
Je me faisais juger au tel par la PMI car je ne faisais pas de cododo, ils me prenaient pour une mère maltraitante car le père s'en occupait plus que moi, sans même connaître notre histoire ! Et puis de base c'était voulu que mon conjoint ne travaille plus pour être avec nous.
On devait prendre des rdvs médicaux tout les mois au CHU a 2h de route mais ce n'était qu'un seul parent, on alternait mais quand c'était papa il y avait toujours une petite remarque des secrétaires à mon tour : "ah bah on se demandait s'il avait une mère" ou "ah bah enfin vous venez !" et je vous passe des trucs que j'ai oublié depuis.
Mais oui c'est dur d'avoir un enfant (necore plus quand le père ne fait que de la figuration)! Et c'est bien de le dire, ça fait du bien de savoir qu'on est pas seule à ne pas dormir, à se faire juger pour tout et par tous, à se fâcher car ca fait 10 fois qu'il jette son jouer etc ... Sa permet de savoir qu'on est pas imparfaite, de laisser les mamans instagram de côté et de continuer à faire ce que l'on peut car on est des parents qui essaient de vivre avec une nouvelle personne dépendante de vous, et ça aussi c'est dur à admettre, qu'un tout petit être est entièrement dépendant de vous et de vos actes.