Commentaires sur Combien de Français regrettent d’avoir eu des enfants ? Une nouvelle étude donne des chiffres

Kettricken

Hate is always foolish. Love is always wise
13 Avril 2011
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@Bree_ Dans le cas de mon amie, je crois qu'elle en a parlé assez tard. En partie pour les prévenir que la parentalité n'était pas un chemin de roses. Elle a pu le faire une fois sorti du dur, alors que leur relation était déjà fort construite.

Une autre amie regrette mais je pense qu'elle n'en a jamais parlé à son fils de 9 ans. Et elle dit clairement qu'avec un autre père (un qui s'implique) et plus d'aide de l'entourage, elle n'aurait sans doute pas regretté.

EDIT puis aussi parfois, si la relation est trop tendue, il vaut mieux en parler que faire pourrir une situation
 
8 Février 2014
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Pour les générations plus anciennes je pense surtout qu'il est dur de regretter quelque chose sur lequel on n'a que peu de prise. En l'absence de réelle contraception et avec une société où la question de ne pas avoir d'enfant ne se posait même pas, les femmes étaient beaucoup plus fatalistes sur le sujet je pense (sans nier pour autant que cela pouvait être très anxiogènes pour certaines malgré tout). C'est à partir du moment où l'on se dit que l'on a le choix que le risque de regretter et plus présent car on peut plus facilement ressasser les événements et se demander ce qu'il se serait passé si on avait fait d'autres choix.
 
16 Février 2009
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mais du coup, les personnes âgées devraient plus regretter. Mais c'est l'inverse qu'il se passe.
Après, la parentalité était moins sur-investie que maintenant. Donc il y avait peut-être moins de pression à être la mère parfaite.
Déjà je pense qu'il faut nuancer un peu, parce que dans le sondage on parle des 55 ans et +, ce qui est quand même super large. 55/65 ans c'est une génération en-dessous de celle à laquelle je faisais référence, et ça change pas mal la donne parce que nos parents avaient plus facilement accès à la contraception et à l'avortement, donc on peut supposer qu'en moyenne les grossesses menées à terme étaient plus "voulues" que pendant la génération d'avant.

Ensuite pour revenir à la génération de nos grands-parents, comme disait @poulaga je pense aussi que les mères auraient peut-être plus de mal à avouer et à s'avouer à elles-mêmes qu'elles regrettent d'avoir eu des enfants. Si on leur pose la question, je doute qu'elles formulent leur réponse en termes de regrets à proprement parler. Par contre (et ça aussi ça représente une grosse différence par rapport aux générations suivantes), les options offertes aux femmes par la société étaient tellement étriquées, c'était tellement plus difficile de s'extraire de sa condition sociale et les attentes étaient tellement plus fortes, que je me demande si elles avaient ne serait-ce que l'idée de questionner leur envie d'être mère ou pas. Pas plus tard que ce matin, j'entendais une citation de Simone Veil qui disait en substance qu'il y avait les femmes mariées, les femmes qui étaient en passe de se marier, celles qui l'avaient été et celles qui regrettaient de ne pas l'être, donc c'est dire à quel point les femmes se définissaient par rapport au fait de fonder un foyer ou pas. Bien sûr il y a toujours des exceptions et j'en ai moi-même connues, mais elles restent bien des exceptions. Si on compte en plus le fait de ne pas accéder à la contraception ni à l'avortement, je me demande combien de naissances de la génération baby-boom résultent d'un authentique choix et pas juste d'un manque d'options en plus de la pression sociale. Donc sans forcément parler de "regret", je soupçonne que pas mal de femmes de cette génération n'auraient pas eu d'enfants, (ou en auraient eu moins), si elles avaient disposé d'une plus grande marge de liberté.
 
21 Avril 2012
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Concernant le fait d'en parler à l'enfant, je rejoins @Bree_ . S'il est tout à fait compréhensible que l'on puisse regretter son choix d'avoir fait un enfant et qu'on souhaite en parler à son entourage, je pense que faire le savoir à l'enfant, alors qu'il est jeune (et qu'il n'a pas la capacité de prise de recul nécessaire) risque d'être difficile à vivre pour lui.
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Sur nos grands-mères et leur rapport à la maternité, je crois que le fait de ne pas pouvoir choisir, de ne pas avoir de contraception, était un poids énorme et qui pouvait un peu plus justifier, au contraire l'expression de regrets. Une de mes arrières grand-mère avait expliqué qu'elle était morte de peur à chaque fois qu'elle était enceinte à cause des morts en couche qui étaient bien plus courantes à l'époque qu'aujourd'hui et qu'elle aurait revé d'avoir accès à la contraception. Une autre de mes aïeules, avait eu 3 enfants en trois ans et disait à qui voulait l'entendre qu'elle ne souhaiterait pas ça à sa pire ennemie. Aujourd'hui, étant donné qu'avoir un enfant est le plus souvent le résultat d'un choix volontaire des parents, je me demande s'il n'est pas plus difficile de dire que l'on regrette cette décision.
 
6 Août 2014
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@Bree_ et bien à un moment j'aurai bien aimé le savoir ... car j'ai appris bah quand j'étais enceinte ou quand j'ai eu mon fils que ma mère n'a jamais voulu d'enfant. Mon père lui en voulait et je n'ai pas le fin mot de l'histoire (s'il l'a "forcé" ou elle a cédé pour faire plaisir) mais ca explique beaucoup de choses et pourquoi il y a un gouffre entre nous. Et également pourquoi en 2 ans elle n'a presque pas vue mon fils.
Et disons que je le vis pas bien, ma mère c'est pas elle, c'est ma grand mère celle qui m'a apporté l'amour que je n'ai pas eu. Et apprendre ça à 33 ans bah clairement je lui en veut. Pour moi elle allait être une grand-mère "gaga" qui prendrait des nouvelles de mon fils etc ... elle est venue pour son anniversaire en mars et depuis silence radio si je n'appelle pas j'ai pas de nouvelles et je me demande si ça ne joue pas sur ma relation avec mon fils car c'est compliquée également.
Pour mon histoire il est clair que je n'en veux pas d'autres, je commence juste à aimer passer du temps avec mon fils et il a 2 ans passé. Dépression post partum ? Peut être ... Il est né en plein début du confinement (le 22 mars 2020) malade donc il est parti seul dans un CHU sans nous car ce n'était pas possible qu'on suivent avec les restrictions (on a pu aller le voir toute la journée quand j'ai pu sortir avec mes agrafes de césarienne, mais c'était des allers-retours constants). J'ai tout fait pour ne pas m’accrocher sentimentalement, on l'a emmené sans nous certifier qu'il allait vivre et j'ai mis tellement de distance pour ne pas souffrir en cas de décès que j'ai mis aussi très longtemps à réapprendre à ne plus avoir peur. Je n'ai eu aucun suivi pour moi, on m'a laissé partir avec mes agrafes après accouchement et j'ai du me débrouiller pour les enlever. C'est ma sage femme libérale après 2 mois qui est quand même venu voir si ça allait si je n'allais pas avoir de séquelle physique.

Je ne regrette pas d'avoir mon fils, mais j'ai encore du mal à lui dire que je l'aime, je regrette que se soit un bébé confinement car rester enfermer dans un petit logement sans voir personne c'est dur, ce n'est pas ce que l'on souhaite après avoir connu la réanimation pédiatrique.
Je me faisais juger au tel par la PMI car je ne faisais pas de cododo, ils me prenaient pour une mère maltraitante car le père s'en occupait plus que moi, sans même connaître notre histoire ! Et puis de base c'était voulu que mon conjoint ne travaille plus pour être avec nous.
On devait prendre des rdvs médicaux tout les mois au CHU a 2h de route mais ce n'était qu'un seul parent, on alternait mais quand c'était papa il y avait toujours une petite remarque des secrétaires à mon tour : "ah bah on se demandait s'il avait une mère" ou "ah bah enfin vous venez !" et je vous passe des trucs que j'ai oublié depuis.
Mais oui c'est dur d'avoir un enfant (necore plus quand le père ne fait que de la figuration)! Et c'est bien de le dire, ça fait du bien de savoir qu'on est pas seule à ne pas dormir, à se faire juger pour tout et par tous, à se fâcher car ca fait 10 fois qu'il jette son jouer etc ... Sa permet de savoir qu'on est pas imparfaite, de laisser les mamans instagram de côté et de continuer à faire ce que l'on peut car on est des parents qui essaient de vivre avec une nouvelle personne dépendante de vous, et ça aussi c'est dur à admettre, qu'un tout petit être est entièrement dépendant de vous et de vos actes.
 
M

Membre supprimé 332225

Guest
Pour ma part je ne regrette pas d'être mère. Je suis heureuse d'avoir eu mes deux petits amours, à titre personnel je suis plus apaisée maintenant.
Ce que je regrette par contre, c'est les injonctions à être une bonne mère et culpabilisations permanentes de la part de mes proches (parents et mari). Je voulais être une mère "à la cool", sans (trop de) prises de tête, continuer à sortir (non @Bree_ pas "5 fois par semaine avec les copines", plutôt un jour par semaine avec des amis, ou seule, et quand bien même il y a des périodes où j'ai envie de sortir tous les soirs), en tout cas continuer à exister en tant qu"individu.
Ben non. Mon mari a changé de comportement. Mes parents se sont donné pour mission (malvenue) de me rappeler constamment mon rôle de mère, moi qui suis la personne qui s'en occupe le plus.
Pas regret maternel pour ma part. Regret de vivre dans une société hostile aux femmes, peut-être ? Une hostilité larvée, pas forcément frontale. Mais très enfermante.
 

Clèves

Risque psycho-social
12 Mars 2018
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@Bree_ Après honnêtement, pour les cas de ce type que j'ai dans mon entourage... ba en général, si la mère a des regrets, l'enfant le sent. C'est plus ou moins avoué, mais tout le monde en a conscience. Je pense que ça peut être mieux d'en parler ouvertement pour dissiper le malaise et le non-dit que de tout mettre sur le tapis en faisant comme si de rien n'était. En parler carrément peut être thérapeutique.

Après, il faut savoir raison garder : évidemment que personne ici ne suggère de traumatiser son enfant en lui répétant alors qu'il est encore petit qu'on ne l'a pas voulu et que sans lui on s'éclaterait bien. Il faut choisir ses mots et ne pas déverser sa souffrance sur les épaules de sa progéniture qui n'a rien demandé. Si l'enfant est adulte, si la relation est apaisée, si on sent que ces mots seront réellement utiles pour lui, etc.
 
25 Juin 2015
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Je me demandais si le regret maternelle ne serait pas plus fort chez les plus jeunes car la pression a être "une bonne mère" est plus forte aujourd'hui. Je ne dis pas que la génération de nos parents n'avait aucune obligation, mais que aujourd'hui les obligations de multiplient dans plein de domaines de la petite enfance. Faite de la DME, du co dodo, l'allaitement (personnellement j'ai ressenti une réelle pression a devoir allaiter sinon c'était le mal). Les écrans aussi... Mes parents me laissaient regarder des dessins animés avant trois ans, ça leur permettait parfois de faire des trucs aussi triviaux qu'aller au WC... Aujourd'hui si tu fais tu es un monstre qui va abîmé son enfant et primer son développement intellectuel. Alors oui aujourd'hui on a plus de recul sur ces choses, on comprends de choses sur le développement de l'enfant... Mais ça fait aussi qu'aujourd'hui pour élever une jeune enfant il faut un bac+5 petite enfance... Et pour ne pas se sentir trop coupable de faire tout mal il y a plutôt intérêt à pas ne trop trainer sur internet ou alors savoir bien gérer ses sources...
 
M

Membre supprimé 332225

Guest
Je suis d'accord avec toi @Dragonya . Toutes ces injonctions à tout faire "maison", de la compote aux plats... les compotes du commerce sont "trop sucrées", les petits pots ne devraient servir qu'à "dépanner"... allaiter exclusivement jusqu'à 6 mois... oui bien sûr, demandez bien à la mère, seule à la maison pendant son congé mat, d'être encore plus éreintée après son accouchement.
Moi je suis d'accord avec tous ces principes, seulement sur les sites, brochures d'information et dans le discours des professionnels de la petite enfance, il faudrait bien souligner : "ce n'est pas à la maman de s'occuper de tout cela "par défaut", l'autre membre du couple doit impérativement être présent ; et la famille proche si possible."

Et bien sûr... des congés pater égaux aux congés mater !

Et que ce soit entré dans les esprits que non, certaines mères ne peuvent pas s'occuper de leurs enfants toute la journée sans relais sans péter un plomb. Et c'est normal, chacune est différente.
 

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