Merci May Leigh !
Sinon, non, je n'ai pas eu l'impression qu'il y avait surtout des femmes. Quand j'y allais avec mon père, il y avait surtout des hommes de trente à cinquante ans, et de temps à autres des gars que je connaissais de l'école primaire... Maintenant que j'y pense, par là, c'était plutôt limite en femmes. Elles étaient majoritaires seulement parmi les docteurs et les bénévoles.
Je voulais dire aussi à celles que les aiguilles inquiètent: tant que vous n'êtes pas du genre à faire des crises de panique ou d'angoisse (mais si c'est le cas, alors fuyez, c'est sérieux ces crises) l'aiguille ne fait pas mal. S'il faut comparer, une piqure de lidocaïne par exemple (l'anesthésiant utilisé par les dentistes, ou pour poser un implant contraceptif) fait grosso modo cinq à six fois plus mal. Certes, on sent un truc. Mais j'ai été piquée pour des analyses par des laborantins gueudins avec une aiguille incroyablement fine, et ils se débrouillaient pour manquer la veine trois fois et me faire super mal, alors qu'au don du sang ça va.
Une seule fois, pour un don sur le coup de 19h, un jeune infirmier (graou l'infirmier d'ailleurs) s'est occupé de moi et il était tellement absorbé par le baratin qu'il me sortait pour me changer les idées qu'il a un peu foiré sa piqure. Ça avait l'air d'aller alors il m'a laissée, mais j'ai dû le rappeler parce qu'il avait foutu son aiguille à côté et le sang coulait, certes, mais sous ma peau, ce qui était assez fâcheux. J'ai cru qu'il allait tomber dans les pommes, sa chef est venue rattraper le coup, ils ont commencé à remballer et me dire de rentrer chez moi et que ça marcherait mieux la fois d'après, mais bon, j'étais venue, je m'étais fait flinguer le bras, je me suis dit autant ne pas avoir fait ça pour rien... Je leur ai dit que j'avais un autre bras et qu'ils avaient qu'à piquer là.
Très franchement, si ça avait été une expérience traumatique, je me serais barrée, je leur aurais pas filé mon autre bras. Donner mon sang ok mais je suis pas chrétienne pour un sou, faut pas abuser non plus. Donc j'ai pu me balader avec le bras bandé serré pendant 48h et crâner en disant que c'était une blessure de guerre du don du sang (combo !) et j'ai toujours pas de souci par rapport aux aiguilles.
Ne craignez pas les aiguilles du don du sang, c'est comme les petites bêtes, elles ont sûrement plus peur que vous (euh...)