Commentaires sur Harcelée et menacée de mort depuis 2 ans, ma vie est devenue une traque sans fin

5 Août 2021
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Elle a été interviewée par TPMP (je suis pas fan de l'émission mais j'ai quand même trouvé ça bien qu'ils en parlent):

Son histoire est à la fois terrible et malheureusement banale.

J'espère que la médiatisation permettra de faire réagir la justice et les autorités AVANT qu'il arrive un drame.
 
M

Membre supprimé 364275

Guest
J'avais entendue son histoire sur la chaîne du streameur Domingo.
C'est horrible ce qu'elle vit. :crying:
J'espère que la justice va enfin réagir pour qu'elle et ses proches est enfin la paix.
Bordel mais comment avec autant de récidive tu peux tant sortir aussi facilement. C'est juste abusé. :non:
Et malgré ce que dit la fin de l'article, là, c'est plus du cyberharcelement, c'est de l'harcelement + des menaces de mort mais aussi des tentatives pour approcher sa victime.
Bref bon courage à Lucile et à ses proches !
 

Ariel du Pays Imaginaire

I'm like you, Tom. I'm different.
27 Avril 2021
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Alsace
C'est horrible oui! C'est pas une peine de raison qu'il faut à ce gars c'est un internement avec obligation de soins (ou alors il sort jamais). C'est fou que la justice soit tellement mal faite que ce genre d'individus ultra dangeureux puisse encore se balader librement. Mais il y a aussi le problème du système carcéral qui n'est clairement pas fait pour ce genre de situation qui nécessite certainement un suivi psychiatrique.

Je suis contre la violence et j'espère qu'elle va être enfin protégée mais personnellement dans ce genre de situation horrible je crois que je finirai par me procurer une arme et si l'agresseur me trouve ben tant pis pour lui... C'est le genre de "solution" qui ne va pas avec mes idéaux mais ça me paraît quand même éthique de privilégier sa propre vie ou celle de ses proches que celle d'un agresseur.
 
5 Août 2021
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Mais il y a aussi le problème du système carcéral qui n'est clairement pas fait pour ce genre de situation qui nécessite certainement un suivi psychiatrique
Dans l'idéal oui. Mais s'il manque de place en psy, j'ai aucun remord à le voir en prison.

Je suis un peu saoulée de voir qu'on place le bien-être de l'agresseur avant celui de sa victime (je ne dis pas que c'est ton cas mais c'est une remarque qu'on retrouve souvent "il n'y a pas de place en psy", "les peines sont légères car leur place n'est pas en prison").

A un moment il faut imposer l'enfermement, en psy ou en prison. C'est la victime qui passe avant.

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Et autre point: il semble s'agir d'un jeune de 23 ans, qui travaille pas et qui vit chez papa-maman.
Peut-être qu'il faut se pencher sur la responsabilité de ses parents qui donnent de l'argent à leur enfant complètement dérangé pour qu'il puisse aller harceler ses victimes.
Qui ne le surveillent pas et qui ne demandent pas l'internement.

Il s'agit quand même de quelqu'un dont le casier remonterait à 2014 (il serait rentrer de force dans le collège de son ex pour la kidnapper... à 14 ans). Qui a eu depuis nombre de plaintes sur le dos. Qui harcelait déjà d'autres jeunes femmes avant Lucile.
Donc c'était pas un ado classique, si on peut dire, qui d'un seul coup aurait "mal tourné".

Je veux bien qu'il soit majeur aujourd'hui mais il vit chez eux, ils l'entretiennent, ils le laissent à la dérive et lui donnent la possibilité d'avoir internet, de se déplacer etc... Rien que moralement, je trouve que c'est un tort.
J'ai peut-être un jugement trop hâtif, n'étant pas parent. Mais bon... Un gamin paumé c'est une chose, mais un gamin dangereux, c'en est une autre.
 
5 Décembre 2014
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@Ariel du Pays Imaginaire @Bloem
Alors sincèrement, sur le sujet de la psychiatrie...

Je n'ai pas examiné ce type, mais il a quand même l'air organisé (psychiquement), plein de ressources et capable de raisonnement, et ce depuis plusieurs années. Ça ne ressemble pas à une personne en pleine décompensation psychotique. Je répète que je suppose juste, puisque je ne l'ai pas évalué moi-même, mais bon, il l'a déjà fait avant, sur d'autres femmes, le gars a l'air bien organisé quoi. Le fait d'être suivi par un psychiatre n'est absolument pas gage de pathologie abolissant son discernement.

Je voudrais rappeler que l'immense majorité des crimes sont commis par des gens n'ayant aucune pathologie psychiatrique, et donc l'immense majorité des criminels n'ont rien à faire en psychiatrie.
C'est un sujet qui m'irrite, j'avoue, parce que ça rassure la société de se dire que les criminels sont des fous et donc pas des "gens normaux" : mais pourtant, c'est archi-faux. Je ne vous raconte pas comme c'est crispant, de voir un expert psychiatre conclure à "pas d'altération du discernement" (donc pas de pathologie psychiatrique) pour qu'au final, le juge ajoute quand même une obligation de soins dans la condamnation. Mais soigner quoi, puisqu'il n'y a pas de pathologie ?? Eh ben soigner la façade de la société, quoi. Super.

Sauf que nous on n'est pas là pour ça. La psychiatrie n'est pas une prison, ni un centre de rééducation, on n'est pas surveillants pénitentiaires ou éducateurs spécialisés.
Ne doivent être hospitalisés que les criminels ayant 1) une pathologie psychiatrique 2) étant de nature à abolir leur discernement au moment des faits. Sinon c'est la prison, ils n'ont rien à faire chez nous !

Je le dis parce qu'en pratique, en service de psychiatrie, c'est un vrai problème. Actuellement, la loi autorise (et je trouve ça INTOLÉRABLE) n'importe quel médecin, même pas psychiatre, à faire "hospitaliser" quelqu'un contre son gré à la demande du préfet ou du maire, pour "troubles à l'ordre public et nécessité de soins psychiatriques". Et paf, ce quelqu'un se retrouve donc "hospitalisé" dans un service de psychiatrie, sans l'accord des médecins du service, qui n'ont pas leur mot à dire :mur: Et vous voulez rire ? Si nous, les médecins du service, en évaluant ce quelqu'un, on considère qu'il n'a aucun problème psychiatrique, que les troubles à l'ordre public bah c'est juste parce que le gars est un connard...eh ben, si nous on pense qu'il n'a rien à faire chez nous, on ne peut pas le faire sortir sans accord du préfet ou du maire :lol: Ou du moins, pas sans que ça prenne des semaines. Vraiment, c'est insupportable.
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Bref...ce fut encore une journée à gérer des gens qui n'ont rien à faire chez moi, et j'en ai marre, mais alors marre :gonk:
Alors pitié : la psychiatrie ne se substitue pas à la prison. Ce n'est pas "il faut l'enfermer, que ça soit en psy ou en prison" ! Soit ils ont un trouble psy abolissant leur discernement, auquel cas on va les soigner et ils vont sortir à un moment, car la psy n'est pas censée être un lieu de vie permanent ; soit ils n'ont pas de trouble psy et c'est la prison, c'est tout.

(Et la question des patients déments (style Alzheimer) qui se retrouvent aussi en psychiatrie alors qu'ils n'ont rien à y faire, ça aussi ça me fait vriller, ne me lancez pas dessus :goth:)
 
26 Février 2015
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@Alpha Je comprends et intègre ce que tu dis concernant la pathologie psychiatrique (et compatis à ton raz-le-bol manifeste).
Cependant, même si Florian Telle n'est pas atteint d'une pathologie psychiatrique, il est tout de même resté bloqué minimum 2 ans sur la personne qu'il harcèle (est ce que cela ne ressemble pas à une obsession ?). De plus, ses vocaux trahissent un manque total de conscience de l'impact de de ses actes, de repentance et/ou d'empathie. Tout cela en l'état me parait assez incompatible avec une vie en société quelle qu'elle soit.
D'où l'idée que, peut-être, il serait nécessaire (pour lui peut-être mais surtout pour les autres) d'au moins essayer de lui faire prendre conscience de ses actes et leur coté problématique (psychothérapeute, psychologue etc il doit bien y avoir une branche des sciences psy qui convienne). C'est aussi valable pour les alcooliques violents dont tu parles. Parce que bon, certes, ils n'ont probablement rien à faire "chez vous", mais tels quels ils n'ont rien à faire chez les autres non plus (les prisonniers sont des humains.
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) Mon raisonnement est-il déraisonnable ?
Autre sujet : tu dis que les "déficients intellectuels violents" et les personnes atteintes de maladies dégénératives ("type Alzeimer") n'ont rien à faire en psychiatrie. Du coup, comme je ne suis pas du milieu, je me demande : pour qui est fait le lieu où tu travailles et à quels objectifs répond il ? J'ai l'impression que tu sous-entends qu'il faut que les patients soient en décompensation. Est ce le cas ? Et si oui est ce le cas de toutes les institutions psychiatriques ?
 
Dernière édition :
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même si Florian Telle n'est pas atteint d'une pathologie psychiatrique, il est tout de même resté bloqué minimum 2 ans sur la personne qu'il harcèle (est ce que cela ne ressemble pas à une obsession ?). De plus, ses vocaux trahissent un manque total de conscience de l'impact de de ses actes, de repentance et/ou d'empathie.
Un trouble de personnalité, même antisocial (anciennement appelé psychopathie) ne donnera pas lieu à une abolition du discernement. En ce qui concerne les personnes présentant un trouble de personnalité antisocial, c'est même l'inverse : justement parce qu'ils n'ont pas d'empathie, donc pourquoi souhaiteraient-ils changer ? Et ils sont capables de distinguer que ce qu'ils font est mal aux yeux de la société, ils savent que pour la société leurs actes sont problématiques, mais ils s'en fichent, ça fait partie des critères : donc pas d'abolition du discernement. Donc, prison.
Après, théoriquement la prison est censée être réhabilitatrice, et donc le travail sur les actes, le pourquoi, le changement, le futur...c'est prévu. Mais bon...je dis bien "théoriquement" :cyclope:
Sauf que ce n'est pas parce que la prison ne remplit pas son rôle que ce rôle doit échoir à la psychiatrie.
Tout cela en l'état me parait assez incompatible avec une vie en société quelle qu'elle soit.
D'où l'idée que, peut-être, il serait nécessaire (pour lui peut-être mais surtout pour les autres) d'au moins essayer de lui faire prendre conscience de ses actes et leur coté problématique (psychothérapeute, psychologue etc il doit bien y avoir une branche des sciences psy qui convienne).
Ça rejoint la partie du dessus, j'ai coupé la citation trop tôt.
C'est aussi valable pour les alcooliques violents dont tu parles. Parce que bon, certes, ils n'ont probablement rien à faire "chez vous", mais tels quels ils n'ont rien à faire chez les autres non plus
Alors, si, ils ont quelque chose à faire quelque part. S'ils n'ont commis aucun crime et souhaitent se soigner, leur place est en addictologie. S'ils n'ont commis aucun crime et ne souhaitent pas se soigner, leur place est dehors. Et s'ils ont commis un crime, leur place est en prison, où, encore une fois, des soins addicto sont disponibles pour ceux qui le souhaitent.
(les prisonniers sont des humains.
Et ? Je ne vois pas le rapport. Et je ne vois même pas pourquoi tu me demandes à moi où ces personnes devraient être, en fait : peu importe, ce n'est pas mon travail, ils ne relèvent tout simplement pas de ma responsabilité professionnelle.
Concernant ton spoiler, je ne vois toujours pas le rapport. On met les pauvres dealers bourgeois en prison, donc on ne va pas y mettre les criminels violents par souci de sécurité ? Déjà le postulat me laisse perplexe, mais encore une fois, aucun rapport avec la psychiatrie.
Autre sujet : tu dis que les "déficients intellectuels violents" et les personnes atteintes de maladies dégénératives ("type Alzeimer") n'ont rien à faire en psychiatrie. Du coup, comme je ne suis pas du milieu, je me demande : pour qui est fait le lieu où tu travailles et à quels objectifs répond il ? J'ai l'impression que tu sous-entends qu'il faut que les patients soient en décompensation. Est ce le cas ? Et si oui est ce le cas de toutes les institutions psychiatriques ?
Oui, il faut être en décompensation d'une pathologie pour être hospitalisé, c'est le concept dans tous les hôpitaux...
En psychiatrie, il faut être dans un épisode dépressif sévère, ou un épisode maniaque, ou un épisode psychotique, ou une catatonie, ou un trouble anxieux sévère, ou une crise suicidaire...des pathologies de psychiatrie quoi.

Il faut vraiment arrêter de faire une différence hôpital psy VS hôpital somatique.
Oui, avant, dans les grands "asiles d'aliénés", on mettait tous les gens ne rentrant pas dans les cases de la société, globalement : les patients atteints de troubles psychiatriques, mais aussi les SDF, les toxicomanes, les personnes déficientes intellectuelles, les personnes autistes, les femmes "hystériques" ou meurtrières...
Mais ça, c'est terminé depuis un bon moment dans la direction des soins.
Je travaille dans un hôpital qui est justement un ancien grand asile : avant, il y avait 1000 lits, c'était un mini-village. Actuellement, on a 30 lits. Donc oui, on n'hospitalise que les patients 1) en décompensation 2) d'une pathologie psychiatrique. Et oui, c'est comme ça partout dans les services de psychiatrie générale aiguë (= services où les patients sortent à un moment, une fois que la phase grave est passée et qu'ils vont mieux).

Après il existe des services particuliers, spécialisés dans la prise en charge chronique (des années voire toute la vie) mais c'est rare, et ça n'a rien à voir avec la psychiatrie générale aiguë.
Et bien sûr, il y a aussi des vieux psychiatres incompétents qui acceptent toutes les demandes d'hospitalisation en psychiatrie générale, même si elles sont aberrantes, c'est justement pour ça qu'on se retrouve avec des gens qui n'ont aucune indication à être chez nous :stare:
 
6 Avril 2020
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@Ariel du Pays Imaginaire @Bloem
Alors sincèrement, sur le sujet de la psychiatrie...

Je n'ai pas examiné ce type, mais il a quand même l'air organisé (psychiquement), plein de ressources et capable de raisonnement, et ce depuis plusieurs années. Ça ne ressemble pas à une personne en pleine décompensation psychotique. Je répète que je suppose juste, puisque je ne l'ai pas évalué moi-même, mais bon, il l'a déjà fait avant, sur d'autres femmes, le gars a l'air bien organisé quoi. Le fait d'être suivi par un psychiatre n'est absolument pas gage de pathologie abolissant son discernement.

Je voudrais rappeler que l'immense majorité des crimes sont commis par des gens n'ayant aucune pathologie psychiatrique, et donc l'immense majorité des criminels n'ont rien à faire en psychiatrie.
C'est un sujet qui m'irrite, j'avoue, parce que ça rassure la société de se dire que les criminels sont des fous et donc pas des "gens normaux" : mais pourtant, c'est archi-faux. Je ne vous raconte pas comme c'est crispant, de voir un expert psychiatre conclure à "pas d'altération du discernement" (donc pas de pathologie psychiatrique) pour qu'au final, le juge ajoute quand même une obligation de soins dans la condamnation. Mais soigner quoi, puisqu'il n'y a pas de pathologie ?? Eh ben soigner la façade de la société, quoi. Super.

Sauf que nous on n'est pas là pour ça. La psychiatrie n'est pas une prison, ni un centre de rééducation, on n'est pas surveillants pénitentiaires ou éducateurs spécialisés.
Ne doivent être hospitalisés que les criminels ayant 1) une pathologie psychiatrique 2) étant de nature à abolir leur discernement au moment des faits. Sinon c'est la prison, ils n'ont rien à faire chez nous !

Je le dis parce qu'en pratique, en service de psychiatrie, c'est un vrai problème. Actuellement, la loi autorise (et je trouve ça INTOLÉRABLE) n'importe quel médecin, même pas psychiatre, à faire "hospitaliser" quelqu'un contre son gré à la demande du préfet ou du maire, pour "troubles à l'ordre public et nécessité de soins psychiatriques". Et paf, ce quelqu'un se retrouve donc "hospitalisé" dans un service de psychiatrie, sans l'accord des médecins du service, qui n'ont pas leur mot à dire :mur: Et vous voulez rire ? Si nous, les médecins du service, en évaluant ce quelqu'un, on considère qu'il n'a aucun problème psychiatrique, que les troubles à l'ordre public bah c'est juste parce que le gars est un connard...eh ben, si nous on pense qu'il n'a rien à faire chez nous, on ne peut pas le faire sortir sans accord du préfet ou du maire :lol: Ou du moins, pas sans que ça prenne des semaines. Vraiment, c'est insupportable.
Ce contenu est réservé aux membres inscrit.es. Inscris-toi par ici.

Bref...ce fut encore une journée à gérer des gens qui n'ont rien à faire chez moi, et j'en ai marre, mais alors marre :gonk:
Alors pitié : la psychiatrie ne se substitue pas à la prison. Ce n'est pas "il faut l'enfermer, que ça soit en psy ou en prison" ! Soit ils ont un trouble psy abolissant leur discernement, auquel cas on va les soigner et ils vont sortir à un moment, car la psy n'est pas censée être un lieu de vie permanent ; soit ils n'ont pas de trouble psy et c'est la prison, c'est tout.

(Et la question des patients déments (style Alzheimer) qui se retrouvent aussi en psychiatrie alors qu'ils n'ont rien à y faire, ça aussi ça me fait vriller, ne me lancez pas dessus :goth:)
L'abolition du discernement c'est un cas bien particulier et rare, y compris au sein des patients psychiatriques, lorsque le discernement est fortement ou totalement aboli c'est bien ça, non ? Un exemple qui me paraît parfait (je ne sais même pas si c'est possible) : un somnambule qui rêve d'être attaqué par un monstre dans son sommeil, et attaque violemment le monstre (qui en fait est la pauvre personne dormant à côté de lui). Là, ça compterait forcément comme une abolition du discernement, non ?

Après, pour les cas limites j'ai toujours tiqué. Imaginons qu'un schizophrène entende des voix lui intimant de tuer quelqu'un, qu'il ait peur de ses voix...il lui reste quand même une partie de son discernement qui n'est pas altéré, il a conscience de tuer la personne (sauf s'il est dans un délire où il s'imagine que le méchant a pris son apparence....). Mais en général, j'ai l'impression que dans ce genre de cas ça reste considéré comme une altération du discernement, et la justice le considère tel quel.

Ensuite, il me semble que dans la grande majorité des troubles psychiatriques, il n'y a pas d'abolition ou de limitation du discernement. Il peut y avoir une mauvaise perception de la réalité (ex : les dépressifs qui vont "exagérer" un problème), des perceptions propres. Mais j'ai l'impression que ce qui justifie des soins (sans gradation, je ne parle même pas d'hospitalisation), c'est lorsque le trouble de la personne lui cause de la souffrance, peut l'amener à se faire du mal ou à faire du mal aux autres, et entraîne une inadaptation grave à la société qui peut lui nuire ou nuire à autrui.

Ex tout simple : un enfant / ado avec une grave phobie scolaire. Il n'a pas un discernement altéré de la réalité (juste une angoisse bien plus forte), ne fait pas de mal à autrui, mais l'inadaptation l'handicape et c'est pour ça qu'il va être soigné.

Honnêtement, vu la liste de troubles du DSM, ça m'étonnerait qu'on ne trouve pas le moindre petit trouble de la personnalité aux personnes condamnés à une obligation de soin !

Par rapport aux déments et aux handicapés mentaux violents, pourquoi tu penses qu'il faudrait les exclure de la psychiatrie ? Pour toi quels sont les patients réellement adaptés à la psychiatrie ? Car entre un dépressif réactionnel, un anorexique, quelqu'un souffrant d'un stress traumatique aigu, un dépressif chronique et un schizophrène sévère, il y a de grandes différences !
 
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Réactions : Lune pailletée
5 Décembre 2014
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L'abolition du discernement c'est un cas bien particulier et rare, y compris au sein des patients psychiatriques, lorsque le discernement est fortement ou totalement aboli c'est bien ça, non ? Un exemple qui me paraît parfait (je ne sais même pas si c'est possible) : un somnambule qui rêve d'être attaqué par un monstre dans son sommeil, et attaque violemment le monstre (qui en fait est la pauvre personne dormant à côté de lui). Là, ça compterait forcément comme une abolition du discernement, non ?
L'abolition totale est en effet très rare, oui. Pour le somnambule, techniquement ça pourrait compter, mais alors pour prouver ça...si j'étais l'experte qui devais en juger, franchement je ne me prononcerais pas, en vrai. Si vraie crise oui, mais comment prouver que c'est une vraie crise et pas un gars qui s'en sert comme excuse ? Surtout que les expertises ont en général lieu plusieurs mois après le crime, donc très compliqué...
Après, pour les cas limites j'ai toujours tiqué. Imaginons qu'un schizophrène entende des voix lui intimant de tuer quelqu'un, qu'il ait peur de ses voix...il lui reste quand même une partie de son discernement qui n'est pas altéré, il a conscience de tuer la personne (sauf s'il est dans un délire où il s'imagine que le méchant a pris son apparence....). Mais en général, j'ai l'impression que dans ce genre de cas ça reste considéré comme une altération du discernement, et la justice le considère tel quel.
Oui, tout à fait. Dans les cas de l'altération, qui est donc bien plus fréquente que l'abolition, il y a une peine de prison, mais la peine maximale possible est réduite (par exemple pour un meurtre : on passe de perpétuité à 30 ans) et il y a une injonction de soins qui est prononcée également. Mais dans ces cas-là, le concept de soins psychiatrique fait sens puisqu'il y a bien quelque chose de psychiatrique à guérir.
Ensuite, il me semble que dans la grande majorité des troubles psychiatriques, il n'y a pas d'abolition ou de limitation du discernement. Il peut y avoir une mauvaise perception de la réalité (ex : les dépressifs qui vont "exagérer" un problème), des perceptions propres. Mais j'ai l'impression que ce qui justifie des soins (sans gradation, je ne parle même pas d'hospitalisation), c'est lorsque le trouble de la personne lui cause de la souffrance, peut l'amener à se faire du mal ou à faire du mal aux autres, et entraîne une inadaptation grave à la société qui peut lui nuire ou nuire à autrui.

Ex tout simple : un enfant / ado avec une grave phobie scolaire. Il n'a pas un discernement altéré de la réalité (juste une angoisse bien plus forte), ne fait pas de mal à autrui, mais l'inadaptation l'handicape et c'est pour ça qu'il va être soigné.

Honnêtement, vu la liste de troubles du DSM, ça m'étonnerait qu'on ne trouve pas le moindre petit trouble de la personnalité aux personnes condamnés à une obligation de soin !
Je n'ai pas bien compris où tu voulais en venir, j'avoue :hesite:
Les deux premiers paragraphes me semblent évidents, oui ? Dans le sens, je crois qu'on est d'accord ?
Mais je ne comprends pas comment ils se corrèlent au dernier paragraphe...
Par rapport aux déments et aux handicapés mentaux violents, pourquoi tu penses qu'il faudrait les exclure de la psychiatrie ?
J'ai déjà répondu...

Pour les déficients intellectuels violents, qu'est-ce qu'on va faire pour eux en psychiatrie ? Qu'est-ce qu'on va soigner ? On ne va pas les rendre moins déficients intellectuels...et encore une fois, on n'est pas éducateurs, on n'est pas là pour leur apprendre à gérer la frustration, pour leur apprendre la vie en société ou la vie en autonomie. Tout ce qu'on fait pour eux en psychiatrie, clairement, parce qu'on n'a pas d'autre solution, c'est les sédater avec des médicaments, quand ce n'est pas les contenir physiquement. Formidable...Le souci, il est social là. Le souci, c'est qu'il n'y a pas assez de places dans les structures adaptées pour eux. Mais : et donc ? Pourquoi ça devient notre problème ?
De plus, je n'ai pas dit qu'il fallait les exclure de la psychiatrie. J'ai dit qu'ils n'ont rien à faire en *hospitalisation*. Ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas intervenir dans leur prise en charge sociale, notamment pour gérer l'agressivité avec des médicaments (sans les assommer), mais il n'y a aucune indication à une *hospitalisation* en psychiatrie.
Comme j'ai dit plus haut : en psychiatrie comme dans n'importe quel service hospitalier, on prend des patients qui décompensent d'une pathologie adaptée à notre spécialité, et ils sortent quand ils vont mieux. Sauf qu'on ne décompense pas d'une déficience intellectuelle, et on n'en guérit pas non plus, donc d'emblée ça va à l'encontre des indications d'hospitalisation.

Pour les patients atteints de démence : oui, il y a des symptômes psychiatriques dans les démences. Mais le trouble de fond, ce n'est pas un trouble psychiatrique, c'est un trouble neurologique et gériatrique. Il y a aussi des symptômes psychiatriques dans les tumeurs cérébrales, pour autant ça semble logique que ces patients n'ont rien à faire en service de psychiatrie.
Donc là encore, les psychiatres peuvent intervenir dans la prise en charge et donner leur avis pour gérer le traitement des symptômes psy, mais il n'y a aucune indication à une *hospitalisation* en psychiatrie.
Pour toi quels sont les patients réellement adaptés à la psychiatrie ? Car entre un dépressif réactionnel, un anorexique, quelqu'un souffrant d'un stress traumatique aigu, un dépressif chronique et un schizophrène sévère, il y a de grandes différences !
À ça aussi, j'ai déjà répondu, pour le cadre de l'hospitalisation.
Et je ne comprends pas bien la question, encore une fois :sweatdrop: Il y a aussi de grandes différences entre une mucoviscidose et un cancer du poumon, pourtant les deux peuvent nécessiter d'être hospitalisés ou pris en charge en pneumologie...
 
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