Commentaires sur Help ! Mon mec veut que j’arrête d’allaiter

[M.*]

@M.* personnellement je n'aurais pas aimé que mon mec me suggère de tirer mon lait. J'ai dû le faire un peu en passant au biberon (car ici c'est le passage au biberon qui a été très compliqué) et pour moi c'était une vraie corvée, je n'aimais pas du tout et je ne tirais quasi rien pour un temps de travail très long. J'aurais préféré qu'il me propose plus tôt le biberon (ce qu'on aurait dû faire avec le recul).

Alors j’ai l’impression que ta situation est différente. Elle souhaite continuer l’allaitement le plus longtemps possible comme avec le 1er (3 ans). Ce que je voulais, c’était appuyer mon propos : si l’homme voulait prioritairement s’occuper du nourrissage de bébé, il pourrait proposer de tirer du lait. Ce n’est pas ce qu’il a fait, car ce n’est pas ce qu’il cherche. Ce qu’il cherche, c’est arrêter l’allaitement pour qu’elle puisse plus s’occuper de lui.

 

[Iridis]

@Dragonya Alors c'était peut être le tire lait qui était pas très adapté.
Je me souviens qu'entre celui fourni dans la pharmacie au bout de ma rue et celui loué sur un site spécialisé sur internet, il y avait pas photo. Pareil niveau son/encombrement.
Et pour avoir fait de l'allaitement mixe (triple?) en donnant le sein, donnant du lait maternel & maternisé au biberon (bon pas tout à la fois ); par contre je ne pouvait pas donner le biberon. Mais mon mec et ma famille oui. Quand j'ai arrêté l'allaitement, c'est mon mec qui l'a nourri pendant 1 semaine (jour & nuit).
Perso, que mon mec me donne son avis, oui, surtout que je lui demande, mais j'aurais très mal réagi s'il avait commencé à faire pression sur ce sujet. Dans un sens ou dans un autre, d'ailleurs.

 

[poultoc]

Ah ca me hérisse le poil. J'ai un bébé qui a 9 mois, et j'ai allaité jusqu'aux 5 mois en exclusif, et ensuite vient la diversification, du coup, ma lactation a baissé et aujourd'hui on est exclusivement à de l'allaitement journalier plaisir (je ne sais pas comment il peut encore avoir du lait la dedans d'ailleurs^^). Mais si mon conjoint avait osé, pour son confort à lui, me demander d'arrêter l'allaitement, j'aurai vu rouge. On en avait pas mal parlé avant que je souhaitais allaiter, mais que si ca ne le faisait pas pour X raisons, je déciderai de ne pas m'obstiner (j'ai ma meilleure amie qui a accouché 1 mois avant, qui voulait allaiter, mais ca faisait trop mal, et clairement si ca avait été le cas pour moi, j'aurai laché aussi). Donc pas pro allaitement, mais pro choix de la mère avant tout le reste. La grossesse, c'est un moment que j'ai trouvé dur pendant 9 mois, l'accouchement et la suite de couche sur le corps, c'est pas easy, donc je trouve ça juste de laisser le temps à la mère pour atterrir. Et 4 mois, c'est pas du tout assez. Mon conjoint a toujours changé la petite jusqu'à ce qu'il reprenne le travail, il fait toujours les bains (je n'en ai toujours pas donné un seul), mais je trouvais bien qu'il ait aussi ses moments à eux deux. Donc ma conclusion, c'est que le mec doit soutenir sa conjointe, et arrêter d'être égoïste.
Après pour sa défense, quand on est passé aux biberons, elle a eu un rythme plutôt calé et j'avoue qu'elle a fait ses nuits directs alors que pendant l'allaitement, c'était dur.
Et pour la belle-famille, d'où c'est leur oignons? Moi ca me dérangeait d'allaiter devant eux, il y avait toujours quelqu'un pour venir faire des bisous à la petite, à 3 cm de mon boobs. Et de tte facon, à un moment la petite était trop sollicité par les bruits, qu'elle bougeait sa tete dans tous les sens et m'arrachait le sein avec. Du coup, j'ai fini par m'isoler dans une piece à coté, mais tu parles, y'avait toujours des relous pour venir me voir^^ (mais je pense qu'il pensait bien faire, donc je ne leur en veut pas, mais ca m'a gavé, et surtout je m'en voulais de ne pas arriver à leur dire stop aussi)

 

[Jonkille]

Il y aura de toute façon toujours quelqu'un à redire sur la nutrition ou l'éducation de nos enfants. Je n'ai pas allaité et un patron de bar m'avait gratifié d'un : "Pas cette merde de lait en poudre quand même !"
Mec, t'as jamais allaité de ta vie, tes conseils j'en ai rien à carrer en fait
Concernant le compagnon de Lulu, il va falloir avoir une discussion franche avec lui : un tout-petit, ça prend énormément de temps, s'il se sent délaissé et qu'il est trop contraint par le bébé, il peut s'en plaindre mais peut être pas jusqu'à demander qu'elle arrête. Le biberon ne va pas résoudre le problème en plus, un bébé ça mange souvent pendant très longtemps. Quant à la famille, si un sein les gêne, c'est peut être l'heure de leur rappeler que tout le monde a des tétons et qu'on s'en fout

Non mais le culot… a tout les coup si tu avais sortie un boobs pour allaiter le type t’aurais dit de t’installer au toilette pour pas déranger

 

[Esmé.]

Ma réaction à cette lecture a aussi été "oh ouin, pauvre petit gars, c'est si difficile que sa femme s'occupe pas de lui alors qu'elle vient de sortir un humain hors de son corps et qu'elle la garde en vie en plus de leur ainée, ouin... "

Après, je me suis fait une réflexion qui n'a pas (je crois ?) était soulevée en commentaire, et qui finalement apparait peu dans le courrier original, mais qui moi m'intrigue.
Lulu a allaité trois ans son ainée, donc elle a enchainé avec sa seconde grossesse, et à nouveau elle allaite. Et si c'est ce qu'elle veut, c'est parfait. Mais pour moi (et je suis nullipare, donc je suis clairement une experte. ), il est possible que l'allaitement ait un impact sur la dynamique de couple, non ? Et peut-être que son identité et son corps de femme disparaissent dans son identité et son corps de mère, et que c'est ça qui lui manque, au pauvre petit bichon ?

Je ne dis pas que ça justifie l'espèce d'égocentrisme qui transpire du courrier, "ouin tu t'occupes plus de moi et je dois attendre avant de faire ce que je veux, vous vous rendez pas compte comme ma vie est dure", mais je pense qu'un point important de la parentalité est de garder les identités "individu/couple/parent", que les dynamiques relationnelles, bien évidemment boulversées, puissent retrouver un équilibre qui leur conviennent à tout.es les deux.

Je serais très intéressée par les avis de personnes ocncernées, du coup, que je sache si je raconte n'importe quoi !

 

[Gringo]

@Esmé. C'est en tout cas une vraie inquiétude pour moi: j'aimerais allaiter MAIS mes seins ont une très large place dans ma sexualité... Je ne sais pas comment je vais le vivre et je me rassure en me disant que de toute façon on n'aura plus de vie sexuelle du tout avec la fatigue pendant les premiers mois (là où l'allaitement est sur le fil et peut foirer) et qu'après il sera toujours possible de faire du mix avec des biberons.

 

[Destiel Mok´]

@Esmé. @Gringo

Spoiler: Sexualité seins couples

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[Lady_M]

Alors un avis mitigé pour moi.
Effectivement on peut facilement tomber sur un "le mec veut plus d'attention car il est égocentrique et que le bébé le gêne dans son quotidien".
C'est probablement ce que j'aurais dit si c'était le premier enfant et que le mec s'agaçait au bout de 4 mois.
Sauf que c'est le deuxième enfant et que la première a été allaitée pendant 3 ans (3ans !), ce qui pour moi change quand même pas mal les choses sur la vision du conjoint.

Ok la Madz aime allaiter et c'est son droit le plus strict, mais son conjoint "subi" cet allaitement depuis déjà 3 ans sans se plaindre, et c'est pas rien non plus.

Après il y a très peu d'éléments sur leur vie (et évidemment l'allaitement n'a pas été exclusif pendant toute la durée), mais la conclusion "le mec veut juste plus d'attention" vient de la Madz qui identifie cet élément dans son courrier comme le nœud du problème, alors que peut-être pas.

Peut-être que le nœud du problème est que le conjoint trouve que les enfants prennent trop de place dans leur vie et dans la vie de sa compagne, parce qu'effectivement elle est totalement à la disposition des enfants, et qu'il souhaite "juste" retrouver une vie d'adulte où tout ne tourne pas autour des enfants et de la parentalité - parce que l'allaitement c'est quand même contraignant en matière de disponibilité et que ça rythme beaucoup la vie des parents (je suis nullipare donc je ne parle que des témoignages que j'ai pu entendre) - en essayant de diminuer un peu ce temps et les interruptions.

Oui le biberon ça prend du temps aussi, mais généralement on en donne un peu moins souvent (toutes les 3-4h contre toutes les 2-3h pour l'allaitement à ce qu'on m'a dit) donc ça "revient" moins souvent, ce qui laisse plus de temps entre pour faire d'autres choses.

Après j'imagine que la question de "où placer le curseur ?" n'est pas simple, mais quand on sait que les femmes subissent dès l'enfance un lavage de cerveau à coup de "une femme est avant tout une mère et une bonne mère doit TOUT sacrifier pour ses enfants", ça peut être intéressant d'écouter les hommes (qui sont plus égoïstes) parce qu'ils sont peut-être plus à même de se rendre compte quand ça va un peu loin, cad quand la femme "s'oublie" dans son rôle de mère.

 

[Gringo]

@Lady_M Pour le biberon, oui c'est moins souvent en fréquence mais ça c'est pour les 3 premiers mois. Après pour la plupart des femmes il y a le retour au travail avec la mise en place du tire-lait et du biberon en journée pour celles qui veulent poursuivre.
Donc qu'il dise à sa femme: "ok pour l'allaitement exclusif au sein pendant les 3-5 premiers mois, mais après est-ce que tu peux essayer de tirer ton lait, j'aimerais pouvoir lui donner le biberon", c'est différent que de dire au cours du premier mois de vie: "arrête ton allaitement j'aimerais que tu es plus de temps libre pour gérer tout le reste".

J'ai quand même l'impression d'un ouinouin qui a oublié à quel point un bébé c'est contraignant de base allaitement ou pas allaitement (j'ai bien compris en voyant les copains avec des bébés/jeunes enfants qu'on allait plus être à l'heure avant bien 4 ans, que le planning d'une journée pouvait être ruiné très très facilement).

Qu'il dise à sa femme: "3 ans d'allaitement c'était trop, j'aimerais pour le deuxième que ce soit plus court", je suis d'accord que ça peut se discuter car ce n'est plus "vital" et qu'on est plus sur des têtées plaisir/réconfort que sur de la fonction nourricière première.
Après à eux de définir ensemble un délai raisonnable pour passer en mix biberon-allaitement et un autre délai raisonnable pour l'arrêt si vraiment 3 ans c'est trop pour lui.
Mais il faut aussi qu'il se rende compte qu'à trop pousser sa femme, il risque de la faire céder et qu'elle en tire du regret, voir même du ressentiment. C'est pas une bonne idée non plus d'avoir une jeune mère en pleine dépression car elle aurait voulu continuer d'allaiter mais a cédé face aux demandes de son mari qu'elle estime non fondées.

 

[vassilena]

@Lady_M peut-être qu'"il souhaite "juste" retrouver une vie d'adulte où tout ne tourne pas autour des enfants et de la parentalité" : c'est malheureusement impossible, allaitement ou pas, les premières années des enfants... on peut se trouver des moments à soi, bien sûr, mais par définition, le temps de la petite enfance est un temps de dépendance absolue des enfants, avec toute la fatigue que ça implique aussi (oui, parce que la solution n'est pas forcément de se faire des 5 à 7 en couple pendant que l'enfant est à la crèche, on est trop crevé pour ça et puis souvent on bosse de toute façon...). Donc il est peu probable que l'allaitement soit le problème en soi, je pense !

 

[Iridis]

@plic touk

Spoiler: spoiler

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Je maintiens que très probablement, il faisait sa part, ils auraient peut être plus facilement des bouts de vie d'adulte.
Et niveau intimité, la fatigue joue un grand rôle.

 

[Lady_M]

@Gringo
Je suis assez d'accord avec toi de façon générale, mais dans le cas du témoignage, là le bébé a 4 mois et si la Madz pose la question maintenant, on peut penser que c'est parce que son conjoint lui a récemment demandé d'arrêter, donc on n'est plus du tout au cours du premier mois de vie.
De même, le conjoint n'a jamais dit à la Madz d'arrêter son allaitement pour gérer tout le reste : c'est la Madz qui dit qu'elle pense que le nœud du problème doit être le fait que son compagnon se sent délaissé, mais peut-être que pas du tout et qu'elle interprète trop.

Dans son témoignage la demande du compagnon est motivée par "En gros, l’allaitement le saoule : j’y passe trop de temps, on doit attendre que ma fille ait fini pour partir de la maison ou reprendre la voiture, etc. Du coup, il veut qu’on passe aux biberons pour qu’elle ait plus un rythme. Ça le gêne aussi que j’allaite devant sa famille."

On n'a pas les mots exacts de son conjoint mais qu'un homme dise qu'il veut passer aux biberons "pour que le bébé ait plus de rythme", ben ça peut se comprendre, parce qu'effectivement l'allaitement ça prend potentiellement plus de temps. De plus, l'allaitement c'est normalement à la demande, alors que le biberon c'est plus "calé", donc c'est potentiellement plus facile de s'organiser autour.

De plus, quand je lis que la Madz indique "il n’est pas encore né celui qui me fera renoncer à ces moments partagés avec ma fille" je me dis qu'elle va un peu loin : son conjoint ne lui a JAMAIS demandé d'arrêter de s'occuper de son enfant ou de le nourrir, juste de passer au biberon, et on peut avoir de très beaux moments partagés en donnant un biberon.
C'est pour ça que je me demande dans quelle mesure on a affaire à une femme dont les enfants prennent beaucoup de place dans sa vie, et que le compagnon aimerait bien qu'on revienne à des limites plus "raisonnables".

Tout ça pour dire que je pense que le nœud du problème n'est pas forcément celui que la Madz suppose, et que pour moi on est plus sur une question de "curseur" et d'équilibre "vie parentale / vie de couple-d'adulte" que sur un homme "Ouin ouin ma femme n'est plus H24 dispo pour moi".
Je dis pas que ces hommes n'existent pas : je dis que ça ne semble pas être le cas de celui du témoignage.
Mais dans tous les cas, oui il y a aussi une manière de dire les choses, surtout pendant le post partum, et là il a l'air d'avoir été un peu trop "tranché", mais on ne sait pas non plus depuis combien de temps il ronge son frein.

@vassilena
Perso je pense que c'est possible.
Oui avoir un enfant ça change la vie, évidemment, mais on n'est pas non plus obligé de se transformer en excroissance de son enfant.
Je vois ma sœur qui a accouché il y a un an d'un bébé moyen/grand prématuré (32 semaines), ok pendant les 4 premiers mois c'était très sportif, mais dès 6 mois ça allait quand même beaucoup mieux, et il a été nourri 100% au biberon.

Aujourd'hui, ça fait déjà 2 mois qu'ils refont des WE ensembles avec ou sans le bébé, des vacances sans le bébé, on a des nouvelles à chaque rdv médical et 2 à 3 photos chaque semaine, mais le bébé et les sujets connexes n'occupent pas 100% de leur temps ni 100% des discussions.
Par exemple elle parle aussi de son boulot, de la promotion qu'elle espère avoir, de ses placements, des travaux dans leur maison, de leurs projets de vacances, des spectacles qu'elle voudrait aller voir etc etc...
C'est ce que je voulais dire quand je parlais de "tout ne tourne pas autour des enfants et de la parentalité" : ils ont encore une vie d'adulte avec des préoccupations qui n'ont rien à voir avec les enfants.

A l'inverse j'ai des amies, une fois qu'elles sont devenues mère, c'est comme si tout ce qu'elles étaient avant vient subitement de disparaitre : elles ne parle QUE du bébé, des meilleures théories éducatrices et des bouquins qu'elles ont lu, des jouets, des perturbateurs endocriniens, de la diversification alimentaire, de ce qui est le mieux pour le bébé, des meilleurs dessins animés éducatifs etc...

En vrai même moi je trouve ça pénible parfois, et je ne vis pas avec, donc je peux tout à fait comprendre qu'un homme puisse aussi trouver ça pénible et propose des changements qui, même s'ils ne permettent pas de récupérer la vie d'avant (ce qui est impossible), peuvent faire espérer de réduire un peu la place prise par les enfants, afin de pourvoir à nouveau exister pour soi.