Après les locations vacances c'est bien quand c'est dans une zone peu habitée.
Cette année j'ai été invité dans une maison en campagne donc les propriétaires étaient des agriculteurs qui possèdent le terrain autour. C'était géniale pour les vacances mais tellement isolé de tout que pour y habiter à l'année faut être l'agriculteur du coin. Elle était accessible que par un chemin en terre régulièrement bloqué par des troncs d'arbres, éloignée des commerces, des villes et encore plus des grosses villes. Pas d'hôtel à l'horizon non plus.
Et l'agriculteur du coin il avait déjà sa maison et il avait retapé celle-là qu'il amortie justement grâce à la location vacances. Il aurait pu choisir de la laisser moisir ou de la détruire mais je vois pas en quoi ça aurait été préférable.
Amener du monde ça fait travailler les fermes du coin et les commerces locaux.
Bref l’intérêt ou pas d'une location vacances, d'une location classique ou d'un vente ça dépend de pleins de critères:
Un studio dans une grosse ville, près des universités, sera très demandé en location ou par des jeunes actifs et peu intéressant pour les couples ou familles qui voudraient acheter.
Un jeune couple qui s'installe ne voudra pas s'engager de suite dans un achat. Les personnes qui changent de région ou qui commencent un emploi ne veulent pas forcément acheter de suite.
Car l'achat c'est un engagement. Si on revend le bien trop tôt on se retrouve avec le reste du crédit à payer en plus d'avoir eu des frais de notaires, des factures de travaux, une épargne dépouillée etc, et en plus de devoir assumer derrière le loyer de la nouvelle habitation.
Je suis pas convaincu que les proprios, multi-proprio plombent le marché et provoquent le manque de logement. Déjà parce-qu'il n'y a aucun intérêt à avoir un bien inhabité. C'est un coût important (crédit, impôts, entretient).
Donc les logements qui sont inhabités c'est soit des logements secondaires, soit logements en travaux, des logements locatifs vacants, le logement principal qui n'est plus habité de manière provisoire (hospitalisation ou vacances par exemple), logements dont le/la propriétaire vient de décédée, des logements insalubres.
Ça change rien, pour la personne qui cherche à se loger sur Paris, que TrucMuche ait une maison en campagne à 250km, ou qu'il désamiante une maison, où que mamie Josette vienne de passer l'arme à gauche (le bien sera dispo après que la famille ait débarrassé les effets personnels et fait le nécessaire), où que Michel passe deux mois à l'hôpital (qui voudrait que son appart soit squatté parce-qu'il a eu un soucis de santé?).
S'il y avait assez de bien pour loger tout le monde, le coût de la location ou de l'achat serait accessible, les conditions raisonnables. Car il n'y a pas d’intérêt à avoir un bien non habité. C'est justement lorsque la demande est plus forte que l'offre que les prix s'emballent.
Donc il faudrait plus de logements, notamment de logements accessibles. Une loi pour encadrer les loyers des bailleurs sociaux serait nécessaire. Une autre pour obliger vraiment les villes à avoir le quota de logements sociaux (plutôt que de pouvoir payer une amende) et à combattre les marchands de sable (car oui c'est pas la personne en galère pourra obtenir justice).
Autre pistes à voir:
- revoir la répartition du travail (de pas tout mettre sur Paris ou les grandes villes qui restent une zone limitée)
- développer les transports en commun
- développer le télé-travail