Commentaires sur Le post-partum est épuisant, on le sait, et si on aidait les parents ?

2 Octobre 2020
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Ben quand beaucoup de femmes veulent allaiter et que dans beaucoup de témoignage, certaines arrêtent l'allaitement à 3 ans, c'est un facteur à prendre en compte, ce n'est pas le seul et je n'ai pas dit que c'était le seul ^^'
Et tant mieux si la mère le fait avec plaisir, j' ai connu et vu des témoignages de tellement de mères regrettant avoir du arrêter car il fallait qu'elles reprennent le travail.
(et c'est totalement OK si elles n'allaient pas aussi).

Bref, le mieux c'est de s'entraider qu'importe parent/pas parent, prendre des nouvelles de ses proches, car on ne sait pas ce que l'autre peut vivre (enfant ou pas d'enfant).
 
5 Août 2021
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Ben quand beaucoup de femmes veulent allaiter et que dans beaucoup de témoignage, certaines arrêtent l'allaitement à 3 ans, c'est un facteur à prendre en compte, ce n'est pas le seul et je n'ai pas dit que c'était le seul ^^'
Apparemment (je ne parle pas d'expérience), au bout de quelques mois l'allaitement est bien installé. Vers 5-6 mois c'est le début de la diversification et à 10-12 mois le bébé est bien diversifié.

Autrement dit: plus ça dure et plus ça a de chance de durer (la devise Shadoks est gratuite! XD)
Ce qui signifie qu'une maman n'est pas obligée de rester à la maison 3 ans pour allaiter 3 ans. Passé 1 an les tétées matin-goûter-soir suffisent, ce qui permet d'allaiter plus facilement que lors d'une reprise à 3 mois par exemple.


Sur la question de la femme, du couple, des enfants et des sacrifices: je trouve qu'il reste une dimension très personnelle.
On ne peut pas tout faire: être ultra investi dans son travail, gagner beaucoup, avoir un(des) enfants(s), s'en occuper de son à temps plein, avoir du temps perso, cuisiner maison, cultiver ses passions etc.. A un moment il faut choisir, et choisir en fonction des choix qu'on a déjà fait dans la vie :

Si on a un métier qu'on aime pas plus que ça ou qui permet pas d'avancement c'est pas la même chose que si on a un métier qu'on adore, qui rapporte et dans lequel on peut évoluer. Si le copain ne fait déjà pas grand chose à la maison faut pas espérer un miracle. Si on a envie de materner pendant des mois ou qu'on préfère garder du temps pour le travail... Etc

De plus, les choses comme l'éducation, le partage des tâches, les congés, la retraite (à pas oublier), les biens, la répartition des finances, comment être juste en cas de séparation... c'est vraiment en discuter avant de se lancer. Quitte à faire des sacrifices, autant les faire en connaissance de cause. Quitte à sacrifier le projet bébé (ou jeter le gars :langue:).

(Je crois que je fais une crise de la trentaine. Mais franchement les hommes qui n'aiment pas assez leur partenaire pour faire des efforts ne feront pas plus d'efforts pour leurs enfants.)

PS: le message dessus vaut pour tous les genres. J'ai ciblé les mecs cis parce-qu'on y retrouve le plus de boulets :langue: mais c'est généralisable.
 
11 Avril 2016
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@Marre des pour répondre de façon hyper pragmatique à la question de pourquoi en faire d’autres quand tu en chies, à titre perso c’est parceque le post partum ça dure pas toute la vie. En chier ponctuellement ne signifie pas que tu n'aurais pas du t'engager dans cette voie-là. Boulot, études, travaux, même sans aucun souci de santé mentale chroniques, tout le monde va traverser des phases difficiles "à cause" de choix qui seront positifs sur le long terme. On parle beaucoup de post partum et c'est normal puisque c'est un moment clef de l'existence de pas mal de gens et qu'en plus de ça il est de facto très complexe et pas franchement agréable, ce qui surprend et fait douter beaucoup de nouvelles mères qui ne s'attendaient pas du tout à ça. Mais il s'agit d'une phase qui n'est pas si longue à l'échelle d'une vie, les enfants grandissent et là ça peut devenir très chouette. Si la parentalité était à l'image du post-partum là, je pense qu'en effet peu de gens y retourneraient. Mais les enfants sont rapidement capable de parler, d'avoir des conversations, de rigoler avec toi, plein de choses qui font que le quotidien familial redevient "simple". Quand tu kiffes ta vie avec un enfant que tu adores et vice versa et que cette relation te rend super heureux, tu peux te dire que ça vaut le coup de repasser par quelques mois / années de turbulances et de difficultés. Après je sais qu'il y a aussi des bébés qui arrivent pour réparer quelque chose ou quoi, je ne juge pas du tout ça, car je comprends bien la logique, mais c'était pas mon cas.


Sinon pour l'allaitement, comme dit @Bloem ça met cinq ou six mois à se mettre bien en place. Avant ça, c'est possible de travailler à plein temps, mais ça demande de la logistique et la coopération de l'employeur pour pouvoir tirer. Après ça roule. J'ai allaité ma fille deux ans et demi et mon fils de deux ans y est encore. J'ai travaillé à temps plein au cinq mois de mon fils, les enfants à la crèche ou à l'école du lundi au vendredi, au début, je prévoyais le lait pour donner à la crèche, mais je détestais ça. Du coup, il est passé au lait en poudre la journée. Je suis toujours pas mal sortie, mais bon si tu bois, tu peux donner du lait congelé ou en poudre, et puis à partir de 8 mois, ils se diversifient de mieux en mieux, ils peuvent rapidement baisser les doses. Je comprends parfaitement qu'on ait envie de passer du temps avec ses enfants, mais je pense qu'à la condition que la société soit un poil flexible (avoir du temps pour tirer son lait ou du télétravail) les premiers mois, on peut aussi parfaitement poursuivre des pratiques de "maternage" tout en bossant. Même si, effectivement, on ne peut pas être à la fois mère, et pro, et bonne épouse, amante endiablée, amie dévouée, bénévole disponible, fashionista hors paire, tirée à quatre épingles, tout ça à la fois. Enfin, peut-être que certaines peuvent sans s'écrouler mais alors c'est quoi leur secret.
 
2 Octobre 2020
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@Chloe Genovesi Fluitman quand je dis allaitement c'est zéro biberon donc zéro tirage de lait. Comme beaucoup de femmes le font et veulent le faire donc dans ces cas là, congé parental prolongé (si c'est possible) ou femme au foyer (toujours si c'est un choix).
Je parle par rapport aux témoignages ici, sur d'autres forums, réseau, irl...
 
23 Mars 2016
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Belgique
@Marre des Les cas d'allaitement exclusif zéro bibi au-delà de 3/4 mois (doit la fin du congé maternité) , c'est quand même loin d'être la majorité des mamans. Ça reste hyper marginal.
D'après les stats officielles, en France "Parmi les enfants nourris au lait maternel, la durée moyenne d'allaitement est de 19 semaines, avec une médiane située entre 15 et 16 semaines." Et dans ceux là, la proportion de celles qui nourrissent exclusivement au sein sans jamais donner un biberon ou autre après la fin du congé de maternité diminue fortement.

Pour ma part, ma fille l'allaitement a duré 3mois, il a été mis à mal par la fin du congé de maternité. (Elle a très vite marqué une préférence pour le biberon)
Mon fils par contre, allaitement plus d'1 an, arrêté pour raisons médicales (médicament pas compatible). Il a commencé la crèche à 4mois. Je tirais mon lait au début, mais il refusait complètement les biberons. Du coup il mangeait exclusivement le matin, le soir, la nuit :goth: . J'ai été soulagée quand il a commencé la diversification
 
2 Octobre 2020
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@Mellys comme je 'l'ai dit plusieurs fois, je parle des femmes qui prolongent leur congé ou sont femme au foyer (par choix)...
C' est une minorité sûrement car la plupart doivent reprendre le travail oui.
Mon propos de base (plusieurs post au dessus) c'est une des réponses au pourquoi les femmes ont plus de charge que les hommes au niveau de bébé et l'allaitement en est un.

C' est une explication par rapport au choix de la mère d'allaiter et de vouloir continuer à le faire, en choisissant le prolongement du congé ou d'être femme au foyer.

Et le tout c'est par rapport au témoignages lu ici, sur d'autres support et irl.

D'autres ne veulent pas allaiter ou arrêtent vite car ça ne leur plaît pas et la le conjoint peut prendre le relais pour nourrir l'enfant...
D'autres ne veulent pas s'arrêter de travailler, d'autre à temps partiel, d'autres ont des conjoints qui s'arrêtent de travailler, d'autre c'est crèche ou assistante maternelle...
Bref, Il y a autant de cas de figure que de couple.
 
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Réactions : Bloem et Oldie
28 Septembre 2011
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Tours
Maman d'un bébé de 6 mois ici.
Ce qui m'a beaucoup aidée a été que quelqu'un garde mon bébé pour que je puisse aller faire des choses rien que pour moi, ou juste en couple sans bébé.

A cet égard c'est une chance formidable d'avoir de la famille qui souhaite vraiment aider et qui habite près, dans mon cas ma belle-mère qui habite la commune voisine. Elle est plus flexible qu'une nounou et surtout j'ai plus confiance en elle qu'en un inconnu. C'est aussi plus facile de lui demander de l'aide qu'à mes amies car elle est à la retraite (donc elle a plus de temps que mes amies qui travaillent) et elle sait s'occuper d'un bébé et ça l'intéresse (alors que certaines de mes amies ne savent pas du tout s'occuper d'un nourrisson et ça ne les intéresse pas).

Elle m'a aidée en gardant la petite, en apportant des petits plats ou avec le ménage. Mais c'est vrai qu'au début je me sentais mal de la laisser faire le ménage, bizarrement ça a un côté intime, mais ma belle-mère ne fait jamais de critiques donc ça aide à l'accepter.

Ce qui m'a aussi aidée c'est de pouvoir parler de mes difficultés (comme la fatigue nerveuse provoquée par des heures de pleurs...) et notamment avec des gens qui ont des enfants.
Je suis la première de mes amies à avoir un enfant et même si elles compatissent, elles ne se rendent pas vraiment compte de ce que je vis, tout comme je n'étais pas capable de comprendre les difficultés de la petite enfance tant que je ne les avais pas vécues (et pourtant j'avais lu beaucoup de ressources, mais savoir quelque chose c'est très différent de le vivre).

J'ai vu que certaines évoquaient le rôle des pères. Avant l'arrivée de bébé, j'étais déjà celle qui en faisait le moins. Chacun s'occupe de sa lessive, on fait le ménage ensemble une fois par semaine, Monsieur fait la cuisine et met la table, je débarrasse. Monsieur s'occupe de sortir les poubelles, d'entretenir les voitures, du jardin. Pour la promenade quotidienne du chien, c'est plus souvent moi. Nourrir le chien c'est l'un ou l'autre, brosser le chien c'est Monsieur. On fait la liste de courses ensemble et on se fait livrer les courses pendant mon télétravail donc c'est moi qui les range. Monsieur gère l'administratif commun surtout financier car c'est un domaine qui l'intéresse bien plus que moi. De manière générale Monsieur est à l'initiative des corvées alors que moi j'ai tendance à être moins régulière.

Pendant ma grossesse je me suis beaucoup plus informée que Monsieur sur tous les aspects de l'accouchement et de la petite enfance (y compris les plus improbables) alors que Monsieur s'est informé, mais beaucoup moins (il a suivi 3 cours de préparation à l'accouchement et a lu un de mes livres tout de même, pour les gestes pratiques, il a préféré apprendre en direct).
Depuis l'arrivée de bébé, concernant les tâches liées au bébé, nous nous sommes organisés ainsi :

Monsieur s'occupe de : emmener et ramener bébé de la crèche ; prendre les rdv médicaux et y emmener bébé (pendant mon congé maternité je m'en occupais, depuis que j'ai repris le travail c'est plus pratique que ce soit lui car il a son jeudi après-midi) ; donner le bain ; changer les couches (sauf celle du matin) ; coucher bébé.

Je m'occupe de : la garde-robe de bébé (acheter ce qui manque, ranger les vêtements trop petits et sortir ceux de saison, laver et ranger les vêtements).
Le matin je fais la tétée et j'enchaîne sur les soins (changer la couche du matin, changer les vêtements, nettoyer le visage, vérifier qu'il n'y a pas d'irritations dans les plis, talquer si nécessaire, moucher bébé, couper les ongles, donner la vitamine).
Je fais les purées et compotes.
Je fais la tétée de la fin d'après-midi et celle du soir.

Tous les deux : on donne à manger les purées et compotes (quand c'est Monsieur il prend des petits pots tout préparés) ; acheter les fournitures de bébé (cotons, liniment, etc.) ; occuper bébé quand elle pleure (la porter, chanter... sachant que je m'en occupe un peu plus à cet égard car c'est moi que bébé veut en priorité quand elle pleure + je supporte mieux les pleurs que Monsieur sur la durée).

Ce sur quoi on s'est déjà disputés, c'est la gestion des nuits : Monsieur est partisan de laisser bébé pleurer jusqu'à ce qu'elle se rendorme, moi je la laisse pleurer un quart d'heure et si elle ne se rendort pas j'y vais. Du coup je fais les nuits toute seule (heureusement bébé ne se réveille pas toutes les nuits, c'est irrégulier).

Pour conclure, même si je trouve qu'on partage bien les tâches, je n'ai quand même jamais été aussi fatiguée que depuis que j'ai un enfant (sauf peut-être quand j'étais au bord du burn out mais c'était une fatigue différente).
J'ai trouvé le post-partum très difficile, concernant la fatigue à cause des nuits passées à allaiter (ce sur quoi Monsieur ne pouvait pas m'aider, car je ne voulais pas de biberon tant que l'allaitement n'était pas bien en place pour éviter la confusion sein-tétine + bébé ne dormait quasiment pas en journée ou par tranches de 30 minutes, donc je ne pouvais pas dormir en même temps qu'elle), que des pleurs incessants (mon bébé pleure vraiment beaucoup et très longtemps, elle ne supporte pas d'être posée et veut tout le temps qu'on la porte, qu'on s'occupe d'elle). Jamais je n'aurai pu anticiper le temps qu'elle allait me prendre, je trouve très difficile d'accepter de ne plus avoir autant de temps qu'avant pour mes loisirs.

Je suis donc très reconnaissante à mon conjoint et ma belle-mère. Mes amies ne m'ont pas spécialement aidée dans la pratique (repas ménage garde etc.) mais je ne leur ai pas demandé. Elles m'ont aidée d'une autre façon, en me changeant les idées, c'est-à-dire en continuant de m'inviter à des brunchs, sorties, où j'ai pu penser à autre chose que bébé et sortir un peu de la routine boulot/bébé/dodo. Ca a été important pour moi de retrouver nos moments entre copines comme avant que je n'ai un bébé, ça m'a apporté de la respiration, de la distraction bienvenue.

Edit : orthographe
 
Dernière édition :

Sylvestrum

Franklin prend son thé chaud
12 Février 2015
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j'ai vraiment pas l'énergie d'aller lire l'étude mais...

Ainsi, 88 % des parents se déclarent heureux, mais ils sont aussi 88 % à ressentir de l’épuisement émotionnel et/ou physique. Dans le détail, 79 % des mères sont épuisées mentalement et 85 % sont épuisées physiquement contre 72 % des pères à ressentir respectivement de l’épuisement mental et 78 % de l’épuisement physique.

Ces chiffres traduisent la vulnérabilité des parents confrontés à un changement d’existence aussi intense que soudain.
ben... faudrait voir à comparer avec les chiffres des non-parents, non? :lunette: parce que sinon les chiffres seuls ne veulent pas dire grand chose


et peut-être aussi distinguer les "parents de jeunes enfants" des parents tout court, parce que si on parle de post partum, on ne parle pas des parents dont le plus jeune enfant a 8 ans par exemple (je ne dis pas que c'est pas fatigant d'avoir un enfant de 8 ans, hein, juste que ça ne concerne pas la période du post-partum d'utiliser les stats des parents en général)

Mais bon, l'étude précise peut-être mieux de quels parents on parle...


Sinon ce qu'il faudrait, c'est pas vraiment des potes sympa et qui ont la volonté d'aider (même si ça ne gâche rien), c'est une aide structurelle. Dans certains pays il y a automatiquement (et tu ne dois pas avancer l'argent et te faire rembourser après ssi tu as bine tous le spapiers et que tu le fais dans les délais) de l'aide professionnelle à la maison pendant plusieurs semaines (pas à temps plein, mais je crois une dizaine d'heure par semaine aux pays bas), à qui tu peux demander un peu ce que tu veux, comme faire la lessive, conduire les grands enfants à l'école, faire les courses, garder le bébé pendant que tu te reposes, cuisiner, ce genre de trucs.
Ca permet que les jeunes parents dont l'entourage n'est pas volontaire/disponible/capable/proche ne se retrouve pas sans aide.

Et je suis convaincue que c'est de l'argent public très bien dépensé, qu'à mon avis on récupère sur des consultations médicales pour parents épuisés ou familles au bord de l'explosion en moins, sur le long terme (c'est juste mon idée, je n'ai pas de sources ni de chiffres)

dans un monde idéal ça existerait aussi pour plein d'autres situations de la vie sans lien avec la parentalité
 
25 Décembre 2016
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Grenoble
Je plussoie très fort tous les messages de @Kaktus de manière générale.

J'ai des soucis de santé mentale qui font que, globalement, m'occuper de moi-même tout court c'est déjà une grosse charge mentale; tout me demande de l'énergie, et dans certaines périodes fonctionner ne serait-ce qu'à un niveau basique c'est très, très compliqué. C'est un problème, j'essaie de le résoudre du mieux que je peux, mais ça prend du temps et en attendant, non seulement je serais réalistement incapable de m'occuper d'un enfant (mais d'autres raisons par ailleurs font que je n'en veux de toute façon pas), mais en plus j'ai mis de côté temporairement l'idée de me mettre en couple parce que même entretenir une relation avec quelqu'un ça me parait déjà trop à gérer; pour vous donner une idée.

Je n'ai pas (encore) d'amies proches ayant des enfants, mais j'y pense spécifiquement parce que je vois passer ce type d'articles; et ça me fait angoisser +1000 par anticipation, pour être honnête. Aucun doute que j'offrirais spontanément toute ma compassion et mon soutien émotionnel, et que j'essayerais de trouver des petits gestes à faire dans les moments où je déborde d'énergie. Mais par contre, si mes amis me demandaient un service que je me sentirais pas capable de faire, et qu'ils étaient déçus parce qu'ils considéraient ça comme un truc que je leur dois, (j'insiste là-dessus) ben... Je serais vraiment emmerdée.
Quand je demande de l'aide parce que je me sens au fond du trou, je m'efforce de garder à l'esprit que mes amis ont le droit de dire non, et je leur fais la faveur de considérer par défaut que si c'est le cas, c'est qu'ils ont une bonne raison et qu'ils n'ont pas à se justifier; que puisque ce sont mes amis s'ils pouvaient m'aider ils le feraient. Je ne pars pas du principe que ce sont de mauvaises personnes, parce que, au pif, ils ne pouvaient pas m'emmener à tel rendez-vous médical pour lequel j'ai besoin d'un moyen de locomotion. Peut-être qu'ils vont me donner une idée d'une autre solution que je peux utiliser, peut-être pas; mais je pars du principe que chacun fait ce qu'il peut.

Et du coup ça me gêne un peu les formulations qui contiennent en sous-texte que bon, X-bonne-idée-utile-pour-les-parents, c'est pas la mer à boire; alors t'es pas obligé de le faire mais si tu le fais pas, t'es pas super comme amie. Il se peut que ce soit mon petit cerveau malade qui voie ce sous-entendu alors qu'en fait pas du tout; et dans ce cas my bad. Mais ce glissement entre considérer qu'un geste altruiste, c'est trop cool et super utile, à considérer qu'en fait c'est la base pour être un humain décent de faire ces trucs proactivement et de ne pas dire non quand on nous les demande, ça peut avoir l'air d'être du détail mais c'est important, je trouve. (Ce n'est pas ce qui m'est apparu à la lecture de cet article précis, mais j'avais eu ce ressenti avec d'autres articles précédents, et également dans certains messages ici).
Je passe mon temps à essayer très fort de ne pas culpabiliser parce que je n'arrive pas à m'occuper de moi-même aussi bien qu'il faudrait; pour prendre des bonnes décisions, je choisis en partie pour ça de ne pas créer en plus une autre personne dont je serais nécessairement responsable, et la société me renvoie constamment au visage que je suis une égoïste de ne pas vouloir d'enfants. Alors si en plus, je suis égoïste parce que je ne viens pas au secours des parents en toute circonstances (en sachant que tous les parents n'ont pas les mêmes besoins et que ce qui serait super pour certains serait mal accueilli par d'autres)... C'est typiquement le genre de choses qui pourraient m'amener hypothétiquement à m'éloigner d'amis nouvellement parents, parce que j'aurais peur de ne pas être à la hauteur pour eux et qu'ils m'en veuillent pour ça. Alors que clairement, c'est pas de ça dont les parents ont besoin.

Y a aussi pour moi une différence à faire entre la nature de la responsabilité qui lie un parent à son enfant, et le lien d'amitié. Oui, je trouve qu'un parent doit à son enfant des choses que des amis ne se doivent pas forcément entre eux, parce que dans un cas on est responsable de l'existence même de l'autre. Bien entendu c'est modéré par toutes les injonctions et les circonstances qui compliquent le choix d'avoir des enfants dans notre société actuelle, mais malgré ça je pense pas que ça justifie de mettre les 2 sur le même plan.

Tout n'est pas évident/la base pour tout le monde, on n'est pas toujours au courant des circonstances exceptionnelles des autres, y compris de ses amis pour des raisons qui peuvent être intimes, donc c'est bien de ne pas faire de présomptions par défaut.

Je pense pas que ce soit volontaire de la part de l'article, je le trouve pertinent compte tenu de la société généralement mal organisée pour les parents dans laquelle on est. Et probablement qu'une partie de mon ressenti vient aussi de mes propres problèmes, et pas uniquement de ce qui est dit. Mais je trouve ça dommage de me sentir culpabilisée une fois de plus, alors que justement j'essaie de me renseigner et de mieux comprendre ce que vivent les parents en tant que CF qui n'a du coup pas le même vécu/perspective.
 

Sylvestrum

Franklin prend son thé chaud
12 Février 2015
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Y'a un truc qui me chagrine dans tout ça. Mais avant toute chose, je précise que je suis totalement pour proposer son aide à ses ami.es/sa famille, peu importe la situation (parentalité, maladie, soucis professionnel etc). A la mesure de ses propres moyens, et avec le consentement des personnes qu'on veut aider, of course.

Ce qui me chagrine, c'est que, soyons clair, les énormes difficultés du post partum sont, des témoignages très nombreux que j'ai pu voir, en majorité subient par les mères. Mères qui prennent, on le sait, la majorité de la charge parentale. Donc les femmes souffrent d'un déséquilibre évident, ne peuvent pas dormir la nuit, portent parfois le bébé toute la journée et ont ensuite de gros soucis de dos, bref je vais pas tout lister. Et pour les aider, que fait-on ? On demande à d'autres femmes de les aider. Oui parce que Madmoizelle s'adresse quand même majoritairement à des femmes, même s'il y a des hommes qui le lisent la cible reste les femmes. Bon eh bien ça, ça m'emmerde. Encore une fois, individuellement je suis POUR aider les autres, quelqu'ils soient. Mais le problème du post partum vécu par les mères me semble aller bien au-delà d'un problème individuel mais est un problème de société. Si les pères faisaient le job (et pas genre un peu d'aide et parce que Madame a demandé) je suis sincèrement convaincue qu'on diminuerait grandement les souffrances du au post partum. Je me doute qu'il y en aurait quand même, et je suis sûre qu'il y a des témoignagnes de femmes ayant beaucoup souffert avec un conjoint très présent, et des témoignages de père ayant souffert du post partum. Encore une fois je parle d'un problème de société.

Et si on arrêtait de faire peser les manquements des hommes sur les autres femmes ?
AMEN :worthy:
 

Sylvestrum

Franklin prend son thé chaud
12 Février 2015
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DP - veuillez m'en excuser
Je tiens personnellement à ajouter que le post-partum c'est un grand chamboulement, il y a des aspects difficiles auquel on n'échappe pas (grosse responsabilité de prendre soin d'une petite personne très dépendante, sommeil aléatoire, se remettre de la grossesse et de l'accouhement pour le parent concerné, ...)

MAIS ça n'est pas automatiquement terrible.
Ce matin j'aurais bien pris une douche de café tellement j'avais la tête dans le cucul, mais franchement j'ai eu des période de fatigues plus difficile à vivre par le passé. Des périodes où je me sentais plus isolée. Des périodes où m'occuper de moi-même était plus difficile, même si à l'époque je prenais ma douche à l'heure que je voulais.

Bref très personnellement, et pour l'instant (et en moyenne parce qu'on va pas ce mentir il y a eu quelques nuits où c'était pas le cas) c'est globalement vraiment moins dur que ce que j'avais imaginé (et je préfère avoir la surprise dans ce sens que l'inverse) malgré un conjoint pas du tout aussi investi dans la logistique que ce que j'avais espéré, et malgré une famille pas vraiment aidante du tout dans la pratique
 

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