Commentaires sur Les enfants confiés à l’ASE subissent toujours des violences sexuelles une fois placés

Kettricken

Hate is always foolish. Love is always wise
13 Avril 2011
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Une amie travaille dans la protection à l'enfance en Belgique (elle fait appliquer les décisions du juge. En gros le juge décide d'un éloignement, et c'est le service de mon amie qui décide si ça veut dire quand même visite le we aux parents, sous surveillance ou pas etc)
Elle me dit que le droit des parents biologiques passera TOUJOURS avant le bien-être de l'enfant. Et que selon son expérience, c'est pire encore en France qu'en Belgique.
C'est pour ça qu'elle tombe des nues parfois quand je dis que les jeunes mères sont tout le temps critiquées et infantilisées, car de son expérience (elle est CF) les parents sont tout puissants et on peut rien leur dire (les deux ne sont en fait pas incompatibles).

En revanche, elle a fait son mémoire de psychologie sur le fait que les enfants placés se retrouvent effectivement souvent victimes de maltraitance. L'angle de recherche de son département étant que les enfants ayant tellement été habitués à la négligence, à la violence verbale etc qu'ils vont essayer de reproduire ces situations familières.
C'est un domaine de recherche très tricky car il pourrait vite glisser vers du victime balming mais elle me disait que même si ces maltraitances d'enfants placés sont multi factorielles, leur hypothèse semblait se vérifier
 
30 Janvier 2009
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Lille
@Moeria C'est un projet qui pourrait aussi m'intéresser dans l'avenir mais je n'arrive pas à savoir si on peut garder son emploi classique, notamment avec des enfants scolarisés qui peuvent aller à la garderie, centre aéré etc.
Est-ce qu'on peut gérer la garde des enfants placés comme la garde d'enfants classiques?

Je ne sais pas non plus si on peut emmener l'enfant placé partout avec soi si on le souhaite ou s'il faut une autorisation parentale pour chaque déplacement/activité?

Et dernière question: est-ce qu'on s'y attache trop facilement et que c'est dur à chaque départ ou c'est facile de garder la bonne distance?
 
7 Novembre 2014
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@Gringo
Alors j ai lu qu un enseignant avait été autorisé à garder qq heures de cours par semaine mais que finalement il avait vite arrêté. Dans la structure où nous sommes, il y a plusieurs réunions par mois (de formation, de suivi etc...), et les enfants ben tu fais un peu le taxi, les emmener voir les parents, aller chez le psy etc... Si t as plus d un enfant ça peut vite être très compliqué niveau temps (après le salaire suit, c est 150h smic pour le 1er, + 70h par enfant supplémentaire + indemnités d entretien) du coup y a pas besoin financièrement d avoir autre chose à côté.
Y a pas besoin d autorisation parentale pour tout et n importe quoi non plus... Y a besoin en cas de sortie du territoire, sinon nous on prévient la structure quand on part en vacances, le référent sait quand et où et ça s arrête là (mais on part pas souvent parce qu avec le jeu des relais, des visites, des suivis psys de chacun c est un peu la galère. l année dernière on a eu des gosses pendant 6 semaines aux vacances d été, la plus large fenêtre pour partir ça a été 5 jours). après pour les activités quotidiennes (ciné, accrobranche etc...) y a pas besoin, tu fais ta vie. c est même bien vu de sortir un peu les gosses quand même (même si tout le monde le fait pas, quand t as un couple qui fait ça avec 3 agréments chacun, c est compliqué d en gérer 6 avec des âges et des problématiques différentes, bien que j en connaisse spécialisés dans les ados qui font énormément d activités)
l attachement ça dépend de chacun. y en a qui disent qu on ne devient vraiment assistant familial que quand le premier accueil s en va. nous on est blindé parce qu on était déjà dedans plus jeunes, après il faut savoir qu en cas d abandon de l enfant, s il est valide pour l adoption, la famille d accueil sera prioritaire. on peut vraiment s attacher à certains c est sûr, mais faut vraiment garder en tête qu ils ont déjà une famille. après si certains restent longtemps et qu ils sont assez âgés pour avoir un tel, ça peut arriver de rester en contact quand ils grandissent.
 
9 Mars 2014
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@Mayushi

Bah quand il y a une plainte contre une famille, les juges peuvent changer aussi l'enfant en respectant l'intérêt supérieur de l'enfant.

Tu ne laisses pas l'enfant pourrir dans une famille où il y a ce genre d'accusation. Surtout que dès qu'un enfant s'attache à sa famille d'accueil, pouf le juge change la famille et c'est très rapide d'expérience.

Par contre, la famille a été sous le coup d'une accusation d'agression sexuelle, certes classée, là le juge il est en mode RAF. C'est à se demander si son rôle n'est pas de démolir l'enfant en question en fait.

Donc, si, il devrait y avoir une responsabilité des juges.

EDIT: pour obtenir la condamnation de l'Etat, c'est pas simple d'ailleurs, voici le parcours de combattant d'une ancienne enfant de l'ASE: CEDH condamnation
Vous imaginez si tous les anciens enfants de l'ASE pouvaient faire des anciens recours pour indemnisation comme ça ? Le gouvernement et les régions seraient ruinés.
 
Dernière édition :
9 Mars 2014
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@Mayushi
Sauf qu'on est en France ou les plaintes pour viol agression sexuelle sont classées par légion.
C'est quoi les chiffres, 5% de plaintes aboutissent ?
Ton raisonnement est très logique en soit, mais trop logique justement.
Il n'y a pas que la procédure dans la vie, au bout d'un moment il y a aussi un principe de précaution et le minimum c'est au moins des contrôles effectués par l'ASE sur demande du juge.


Comme je l'ai dit, dès qu'un enfant d'attache trop à sa famille d'accueil, le juge s'empresse de les mettre ailleurs.
Bah il pourrait faire pareil dans le cas où il y a des histoires d'agression sexuelle ou de viol même si c'est classé, il n'est pas du tout obligé de mentionner le classement d'ailleurs.

Pour le cas en lien, je me demande ce que foutait le juge en fait. L'ASE envoie des rapports normalement qui sont mis au dossier de l'enfant. Techniquement, ça veut dire que le juge n'a reçu que environ 6 rapports de l'ASE et que ça ne l'a pas plus choqué que ça. Il est aussi coupable, voir plus plus vu qu'il est responsable du placement, de l'ASE.

Le/la juge pour moi dans ce cas n'a pas faillit.
Procédurale ment, non mais sur le plan humain oui.
Il y a des centaines de milliers de témoignages des enfants placés à l'ASE, sur les violences sexuelles (sans compté les autres maltraitances subies), au bout d'un moment, faut apprendre à les écouter et à se dire que ça merde grave du côté de la justice.
Un peu facile d'accuser juste l'ASE quand il y a un juge qui est justement chargé de la mesure.
J'entends le sous-effectif de la justice, de l'ASE et je l'ai constaté (j'ai travaillé dans une association de victimes) mais d'un autre côté ce sont peut-être ceux qui participent le moins aux grèves, aux mouvements sociaux...
Malgré le sous-effectif, il y a des situations qui auraient pu être évitées.
 
5 Août 2021
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J'avais commencé à répondre mais c'est compliqué, ça déborde de partout, j'ai des cas tête mais c'est bien dur de retrouver les documents car lorsque les parents récupèrent les enfants ils effacent tout par peur de représailles. Et je suis pas forcément la meilleure pour en parler.

Je suis assez sceptique sur cette affirmation : "un enfant placé rapporte 5 000 à 6 000 euros par mois".
C'est dur d'avoir les chiffres exactes. Certains disent 5000 à 6000€ par enfant, d'autres 7500€ par mois et plus si l'enfant a un handicap, d'autres parlent de 50000€/an par enfant. En coût globale. Ça varie selon de type de structure. Les familles d’accueil coutent moins cher qu'un foyer par exemple.

Dans tous les cas, le problème n'est pas forcément un défaut de moyen mais plutôt un défaut de répartition des moyens.

Je suis aussi étonnée quand je lis tes propos sur les assistantes sociales qui placent abusivement, car aux dernières nouvelles seuls le juge des enfants et le procureur de la république ont ce pouvoir.
Le juge suit l'avis du dossier monté par les assistantes sociales. Donc concrètement elles ont le pouvoir. Et elles le savent puisqu'il leur arrive d'annoncer le placement d'un enfant aux parents avant même le passage devant le juge.

Pour donner un exemple, si on reprend l'affaire des petites Lou et Nausicaa, les motifs de l'ordonnance de placement sont mensongers, discriminatoire ou insuffisants et ça vient bien de rapport d'une assistante sociale. Comme il s'agissait d'un placement d'"urgence" (cette blague pour le coup) le juge n'a vu ni les parents ou les enfants avant de prendre cette décision. Il ne s'est pas imaginé tout seul que:

que les rencontres à domicile avec la PMI sont mises en échec par les parents
Complètement mensonger.
que l’état de santé de Nausicaa X est inquiétant
Selon le rapport de quel médecin?
qu’elle se trouve en état de dénutrition apparent
Encore faux.

Ça vient bien du "travail" d'une assistante sociale. Qui devrait ne plus avoir le droit de travailler, car elle a inventé "un état de santé inquiétant" sur une enfant dans le but d'obtenir un placement abusif. Et malheureusement il y a de nombreux cas comme ça ou les assistantes sociales abusent, inventent des pathologies aux enfants ou aux parents (vive la psychanalise) et change de motif au fur et à mesure car elles ont déjà décidé qu'il y aurait un placement.


Je ne comprends pas, tu penses que l'ASE existe pour créer des métiers ?
Et qui s'en mettrait plein les poches ?
Non je dis juste qu'il manque des gardes fous et des observateurs neutres. Qu'il n'y a pas une ASE mais des ASE, différentes dans chaque département, avec des structures associatives et des établissements privés différents.

Il n'existe pas un système centralisé et public comme pour l'école. C'est facile d'arriver à détourner de l'argent s'il n'y a pas de contrôle.


La moitié des placements pourraient être évités, selon Pierre Naves, ancien inspecteur général des affaires sociales:

Une assistante sociale qui témoigne que les dossiers sont expédiés et exagérés faute d'autres moyens à leur disposition:


Tout ça pour que les enfants vivent un enfer et qu'ils finissent brisés. On parle de violences, physiques, psychologiques, sexuelles, et institutionnelles bien sur. De prostitution, de délinquance, d'échec scolaire, de négligence crasse concernant les soins médicaux ou les fugues. D'enfants finissent sans surveillance dans des hôtels minables en proie à tous les détraqués (qui savent très bien où les trouver).
 
9 Mars 2014
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@Mayushi
Concernant les familles d'accueil, les enfants leurs sont confiées mais elles n'ont aucun droit sur l'enfant ni l'autorité parentale.
Donc, j'insiste mais le juge peut leur retirer l'enfant sans justification. C'est ce qu'il fait lorsque l'enfant s'attache trop à la famille en question.

Ce n'est évidemment pas pareil au sein d'un couple, ou l'enfant accuse l'un des parents d'agression sexuelle.

Et, je suis en désaccord, mais à mon époque les juges manquaient d'humanité. Déjà, la parole de l'enfant, ils n'en ont pas grand chose à faire et les propos qu'ils peuvent tenir en audience ne volent pas haut, sont parfois du même niveau que celle d'un policier qui ne veut pas se faire chier à prendre une plainte pour viol ou violence conjugale.

Pour l'affaire concernant la CEDH, déjà aucune des poursuites tentées par la victime n'ont abouti et c'est en général l'Etat qui est sanctionné. Je ne pense pas qu'il existe de recours possible contre un juge pour une décision qu'il aurait mal prise, sinon on aurait sans arrêt des juges mis en cause et en procès. Entre les enfants de l'ASE, mais aussi les crimes récidivistes, les violences conjugales mal gérées...
D'un autre côté, ça me paraîtrait normal qu'une part de leur responsabilité soit moins compliquée à engager.
 
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Réactions : Bloem
5 Août 2021
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@Maadge
Merci pour ton message.

Concernant les structures privées et associatives, il y a plusieurs problèmes:
- le conflit d'intérêt: certaines structure s'occupent à la fois d'enquêtes pour IP (par délégation judiciaire) et de structures d’accueil. Le risque est que le traitement du dossier sera différent si le foyer est plein ou s'il y a de la place. Il y a une notion de rentabilité (le foyer doit être plein pour être rentable) qui ne devrait pas être lorsqu'on évalue "l’intérêt supérieur de l'enfant". Je ne dis pas qu'une AS choisit consciement de placer un enfant, je dis juste que ça devrait être totalement indépendant.

De plus si l'association ne fait que du placement d'enfant ne fait pas d'AEMO ou d'aide à la parentalité la "solution" du placement risque d'y être favorisé, à la place d'autres mesures qui seraient justement "dans l’intérêt de l'enfant" (je détaillerais après avec les motifs de placement)

A cela j'ajouterai les biais et préjugés que peuvent avoir les assistantes sociales et qui influencent les placements.
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Et malheureusement les cas ou l'assistante sociale prend sa décision de suite et fait une "enquête" suivi d'un rapport à charge n'est pas rare. Le nombre de fois où le motif réel est un choix de vie (l'AAD, le végératisme, l'IEF) ou une pathologie (comme l'autisme) où les familles ont besoin d'aide et pas qu'on les déchire. Tous ces cas sont loin d'être exceptionnels.


Les motifs de placements sont, par ordre d'importance:
1) carences éducatives (maltraitance exclue) (50%)
2) difficultés psychologiques ou psychiatriques des parents (25%)
3) conflit familial (21%)
4) alcoolisme, toxicomanie (18%)
5) maltraitance (15%) ...

Ce qui frappe avec les motifs les plus récurrents c'est que la majorité sont des motifs d'accompagnement à la parentalité, de soins médicaux, de suivi psychologiques, d'AEMO ou de placement provisoire.
Pourtant 4 enfants sur 5 resteront placés jusqu'à leur majorité.

Enfin je trouve que c'est complètement ironique que le premier motifs de placement soit la carence éducative lorsqu'on voit ce qu'il se passe en vrai dans les foyers.



Je pourrais développer sur la psychologisation des parents, où ils finissent par être jugés "dépressifs" "instables" ou trop "émotifs", ayant une "relation fusionnelle" sans qu'il y ait une véritable évaluation psychiatrique de menée.
Ou encore que le "conflit familial" n'est pas un motif de placement. L'enfant souffre que ses parents se déchirent donc on va le retirer de sa maison, le couper de sa famille, de se amis, de son école, de ses activités extra-scolaires, de tous ses repères? :erf:

L'avis de l'enfant n'est jamais entendu alors qu'il devrait avoir son mot à dire. Un enfant peut préférer vivre avec un parent dépressif, même si c'est pas drôle, que de partir en foyer.

Pour le manque de moyen: le développement d'autres approches (comme des AEMO, du suivi en parentalité, des suivis psychologiques) permettrait de réduire les coûts car le placement coute très cher.
Mais c'est pas l’intérêt des structures qui sont rémunérées selon le nombre d'enfant placé.
Le problème de la décentralisation c'est qu'on se retrouve avec des acteurs et des enjeux différents dans chaque département et qu'on manque de politique nationale.


Enfin cette idée que les parents sont favorisés est fausse. Les parents qui se battent pour récupérer leur enfant n'ont pas du tout le même point de vu. Entre:

- les difficultés des démarches judiciaires, le juge qui les écoutent pas, le manque d'accès au dossier (comment te défendre de ce qu'on te reproche si tu l'apprend le jour de l'audience)

- Les visites supervisés ou une assistante va prendre des notes à rajouter dans un dossier à charge.

- Les remarques hallucinantes suite aux visites supervisées "mme parle trop" "mr joue pas assez avec son enfant".

- Les visites mises à des horaires de travail ou les visites annulé car l'AS est malade.

- L'interdiction pour les parents de dire à l'enfant qu'ils souhaitent être réuni, qu'ils se battent pour qu'il revienne à la maison. Je comprends l'idée de ne pas donner de faux espoirs à l'enfant mais d'un autre côté l'enfant doit se sentir tellement abandonné.

- Les menaces de supprimer les visites s'ils se plaignent de la prise en charge de leur enfant, s'ils constatent des coups ou des négligences.

- Le manque d'information, l'autorité parentale non respectée.

- Enfin: pas de suivi psy, pas de formation à la parentalité alors que les 3 motifs les + courants sont "carences éducative", "problème psy" et "conflit familial"... :eh:
On pourrait imaginer qu'un système qui favoriserait les familles ferait en sorte qu'elles soient réuni aussi vite que possible. Ce n'est clairement pas le cas.

C'est un système qui favorise les placements longs:
- les enfants ne sont pas adoptables même si les parents les ont abandonnés
- le lien parent-enfant n'est pas favorisé (1 visite d'1h par semaine, dans laquelle le parent est surveillé et ne peut pas dire ce qu'il ressent à son enfant ne permet pas d'entretenir un lien ou de dénouer des problématiques)
- les placements sont prolongés sur des motifs bancales

Édit: Je sais que mon post est long désolé mais pour ceux ou celles qui s'offusque si je parle de "business" je vous conseille le documentaire de zone interdite où l'on voit une association confiée un agrément de 4 enfants à des personnes dont elle ne vérifie ni l'identité, ni le métier, ni le antécédents, ni même si la maison est bien à eux.
Pour des accueils prolongés alors que l'association n'a même pas l'agrément.
Les familles peuvent avoir jusque 10000€/mois, mais bien sur l'asso s'est déjà servi au passage.
Si l'asso respectait son agrément et sa responsabilité de contrôle ça serait normal. Mais là c'est pas le cas.

 
Dernière édition :
28 Avril 2015
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D’accord avec @Alzire , @Bloem j’ai aussi l’impression que tu parles de certains points comme si ça pouvait pas revêtir une dimension grave.
Par exemple tu parles de dépression, mais la dépression ça veut tout et rien dire en fait. Un parent triste de temps en temps c’est pas pareil qu’un parent même pas capable d’aller prendre une douche tellement il est au fond du trou.

Pour avoir eu un membre dans ma famille ou à un moment de sa vie, il était très déprimé, je peux te dire qu’à ce moment là, il était absolument incapable de s’occuper de son enfant de 5 ans à l’époque. Et dans ce cas là, ça va que la famille était là pour prendre le relais mais bon imaginons qqn qui est isolé… L’enfant aurait du clairement être placé.

Édit : et ensuite faut quand même aussi se méfier de ce que racontent les parents.. Ma mère a vécu de la maltraitance pendant son enfance et je peux vous dire que 45 ans après sa mère nie toujours les faits et ne comprend pas pourquoi sa fille ne veut plus la voir :goth:
 

Clèves

Risque psycho-social
12 Mars 2018
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C'est dur d'avoir les chiffres exactes. Certains disent 5000 à 6000€ par enfant, d'autres 7500€ par mois et plus si l'enfant a un handicap, d'autres parlent de 50000€/an par enfant. En coût globale. Ça varie selon de type de structure. Les familles d’accueil coutent moins cher qu'un foyer par exemple.

Mais en fait je vois toujours pas bien de quoi tu veux parler. Est-ce que tu parles du coût que représente un enfant placé pour la collectivité (impôts, subventions, cotisations sociales, etc), ou est-ce que tu veux dire que les acteurs de l'aide à l'enfance (éducateurs, familles d'accueil, assistantes de service social) touchent ces sommes quand ils placent des enfants ? C'est complètement différent de parler de ce que "coûte" un enfant placé que de ce qu'il "rapporte". Parce qu'une recherche Google m'apprend par exemple qu'une famille d'accueil touche un peu plus d'un SMIC par enfant. On est donc loin des sommes que tu évoques.

Le juge suit l'avis du dossier monté par les assistantes sociales. Donc concrètement elles ont le pouvoir. Et elles le savent puisqu'il leur arrive d'annoncer le placement d'un enfant aux parents avant même le passage devant le juge.

De même, tu fais une équivalence assez hâtive ici. Le juge des enfants est saisi sur la base d'un rapport de l'ASE, oui. Mais, d'une part, rien n'oblige le juge à suivre ce qui est préconisé dans ces rapports. Et, surtout, le juge doit convoquer la famille en audience avant de prendre une décision, quelle qu'elle soit. Donc il verra les parents et sera en mesure de se prononcer lui-même sur le climat familial. Voilà de quoi relativiser quelques peu tes affirmations sur la toute puissance des assistantes de service social. Elles sont les premières sur le terrain et actrices de premier plan dans le paysage de l'aide sociale à l'enfance, certes. Mais les décisions ne leur reviennent pas en fin de compte.

De même pour ce qui est des placements d'urgence : la décision est certes prise par le procureur de la république en se fondant sur la base du signalement seul. Mais le juge des enfants doit convoquer la famille dans un délai très court (huit jours) afin d'appuyer, ou non, la décision du procureur. C'est cette rapidité dans les délais qui sert de garde fou aux décisions abusives, justement.

Je n'ai pas envie de monter au créneau pour défendre les institutions, car elles ont des failles criantes et il est important de faire remonter la voix des enfants qui souffrent. La parole de l'enfant est encore très peu entendue en procédure judiciaire. Je peux le confirmer pour l'avoir vu, les soupçons d'instrumentalisation de la part des conjoints tombent très vite quand les violences (physiques ou sexuelles) sont dénoncées. Avec bien souvent des argumentations ultra pétées pour mettre en doute les dires des enfants. Je pense plutôt aux procédures lancées devant le JAF (le juge des affaires familiales, compétent en matière de divorces et de séparations, décide notamment des modalités de la garde des enfants et du montant de la pension alimentaire) qui sont littéralement gangrénées par le sexisme, ultra complaisantes envers les pères et discriminatoires envers les mères (malgré les thèses mascu bien connues qui soutiennent exactement l'inverse). Si le sujet vous intéresse, je vous suggère de regarder du côté du fameux "syndrôme d'aliénation parentale", une thèse fabriquée de toutes pièces par un psychiatre américain, qui a été prise comme parole d'évangile par la justice. En gros, ces idées ont contribué à ce que les mères qui dénoncent des faits de violences de leurs conjoints sur leurs enfants soient immédiatement soupçonnées de raconter des mensonges dans le but de nuire à ces pauvres hommes. Si leurs propos sont corroborés par les enfants eux-mêmes, on dira qu'elle leur a monté la tête pour qu'ils accusent leur père sans fondements. La conséquence, c'est que de nombreux père abusifs ont pu conserver la garde de leurs enfants.

Là où je n'en démordrai pas, en revanche, c'est qu'on ne peut pas écouter le seul son de cloche des parents pour déterminer si les mesures prises par les juges des enfants sont abusives ou non. Parce qu'un parent maltraitant ne va jamais le reconnaître. Donc forcément, à l'écouter lui, tout le monde est contre lui et il n'est qu'un jouet face aux rouages de la justice qui lui a pris ses enfants. La réalité est souvent bien différente. Bref, pour moi il faut vraiment prendre du recul face à la détresse des parents ouvertement affichée sur les réseaux sociaux. D'ailleurs, puisque le sujet est évoqué, je linke le fil de commentaire en réaction à l'histoire de Lou et Nausicaa, car on en avait pas mal parlé sur le forum à l'époque.
 

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