Comprendre la « cancel culture », cette violence au nom d’un monde « meilleur »

[guerredesmiroirs]

Honnetement, a cause de la cancel culture, ca devient pour moi de plus en plus dur de reconnaitre les vrais militants de ceux qui le font uniquement pour masturber leur propre ego, facon "holier than you"(je les en tends presque se masturber en criant "moi, oh moi, je suis tellement woke, mooooiiiii, mooooiiiiii). A en entendre certains, ils sont le nouveau Jesus et meritent presque leur propre vers dans la Bible. On dirait une compet.

 

[skippy01]

@guerredesmiroirs Tu as mis le doigt dessus, c'est un symptôme d'un monde de plus en plus individualiste, où les gens n'ont plus qu'une vision autocentrée du militantisme.

 

[LovelyLexy]

Comme je l'ai dit aussi, un truc qui me dérange par rapport à la cancel culture c'est qu'elle a tendance à oublier qu'on n'a pas toujours eu les informations qu'on a aujourd'hui. J'ai grandi dans une ville moyenne de province, et, avant Internet, y'avait plein de trucs qu'on ignorait et d'idées oppressives en circulation. Donc punir des gens qui n'avaient pas accès au fait de s'instruire et de déconstruire sa pensée me semble injuste.

 

[Pipistrelle.]

Trouver qu'une personne milite que pour l'égo, c'est hyper subjectif, non ?

Pas tant que ça, non... je ne sais pas si c'est pertinent de parler de "vrais" et de "faux" militants, mais il y en a dont on peut vraiment douter de la sincérité. Parfois dans certains débats, on se rend vite compte que la priorité est moins de défendre une cause, une minorité, ou autre, que de réduire son adversaire au silence parce qu'avoir le dernier mot est quasiment devenu une question de vie ou de mort. Et là, tous les procédés sont bons, y compris les plus puants. Même sans parler de verser dans l'agressivité, j'ai aussi vu des gens s'écrabouiller comme des petits cacas face à certains argumentaires employés de façon très abusive, par pure crainte de déplaire et de passer pour "non woke". Dans tous les cas, on voit que l'ego (dans le sens "instinct de survie") passe avant la cause défendue. C'est pour ça qu'avant de répondre à quelqu'un, ça peut être bien de prendre deux secondes le temps de se demander quelle intention on met derrière ses mots. Est-ce qu'on est toujours en train d'argumenter pour défendre ses idées, ou est-ce qu'on est passé dans l'attaque personnelle?

 

[guerredesmiroirs]

Le fandom de Skam France est un example parfait d’hypocrisie et de fake. Le directeur, David, a été accusé d’avoir forcé l’actrice musulmane a embrasser un acteur, et une actrice sourde qui n’aime pas sa voix à parler. Le harcèlement a été tellement violent qu’il a désactivé son Twitter. Tout le fandom lui est tombé sur le dos, même quand les deux actrices ont dit que c’était que des rumeurs et pas vrai DU TOUT, le fandom a continué a lui chier dessus, en disant qu’il devrait être content que les fans essaient de défendre les actrices et que lui qui désactive son Twitter n’est que de la pleurnicherie.
Alors que la série est sensée apprendre que le harcèlement c’est mal, et que de lancer des rumeurs dans le dos, c’est mal aussi. Ça prouve que c’est qu’un fandom de fake qui veut juste voir deux gays se faire des papouilles pour augmenter leur capital woke. Dieu que je n’ai aucun respect pour eux.

 

[skippy01]

@guerredesmiroirs On sort un peu du sujet, là, vu qu'il est question d'une fausse rumeur que des gens têtus ont prise au sérieux.

Mais je suis d'accord, c'est consternant, surtout qu'ils illustrent eux-mêmes ce que la série dénonce. Un cas similaire s'est produit pour la série "13 reasons why" sous un prétexte encore plus con: l'actrice visée avait joué le rôle d'une méchante. à croire que les gens ne savent plus gérer leurs émotions autrement qu'en harcelant autrui.

 

[guerredesmiroirs]

@skippy01 Oui, je voulais juste illustrer mon message précédent, que les gens qui participent à la cancel culture en voulant être woke ne le font que pour eux même, vu qu’ils n’hésitent pas à pisser allègrement sur les principes de la « woke culture » pour se faire mousser et se pousser eux mêmes vers le haut, aka masturbation d’ego et rien d’autre.

 

[skippy01]

@guerredesmiroirs Pas forcément, il y en a aussi qui croient sincèrement que leur cible représente un danger pour leur cause.

 

[greenapple]

Pour celleux qui ont suivi le "scandale" autour des autocollants à gerber sur Greta Thunberg par les hommes de l'entreprise pétrolière, c'est typiquement le genre de situations où je suis contente que la cancel culture existe.
L'entreprise a finit par "s'excuser" via un communiqué de presse à deux balles, et j'attends avec impatience que ça aille jusqu'au bout et que les c****rds toxiques masculinistes qui ont orchestré cette opération se fasse virer. Culture matchiste de m***e. Merci de faire le ménage, chère cancel culture.

 

[skippy01]

@greenapple Je ne crois pas qu'on puisse parler de cancel culture dans ce cas-ci. On n'est plus dans le cas d'une personne qui ne milite pas assez bien ou qui n'est pas assez déconstruite, mais d'une entreprise pétrolière qui a violé le, droit à l'image d'une "gêneuse". Il est question de 2 camps ennemis, pas de 2 camps alliés qui se tirent dans les pattes.

 

[RainyMood]

@greenapple Pareil que @skippy01, ça c'est pas de la cancel culture... ces gens n'ont pas fait une bêtise involontaire parce qu'ils etaient pas deconstruits.
Non là ils l'ont fait en pleine conscience, et ils s'en sont pas cachés.

 

[greenapple]

Le stickers a été filé en douce par quelqu'un de l'entreprise à une personne du coin pro-extraction de pétrole et les voix politiques locales qui se sont élevées sont dans la la même dynamique économique. On est sur un "dérapage" dans un milieu "militant" avec rejet par le milieu parce que le mec a été trop loin, même si ce ne sont pas nos milieux habituels. Si le mec se fait virer et que derrière il est pourris dans la vraie vie à cause d'un stickers, on pourrait trouver ça abusé techniquement. Peut-être que la femme qui a fait péter le truc à menti, etc. On est sur un tribunal du net d'une communauté qui exclue un membre pour un dérapage et cela intervient en dehors de la loi.

Pour moi, presque tous les ingrédients sont là, à part peut-être l'innocence qu'on attribue aux victimes de la cancel culture en milieux féministes/lgbtq+.