Je pense que moralement ici personne ne condamne l'exhibition ou l'urophilie ou une quelconque déviance. Des sites ou des couples s'exhibent, des rdv dits "déviants" il doit y en avoir, entre adultes consentants.shield;3970665 a dit :Après, je crois que la question "est-ce que l'exhibition sexuelle est une agression?" peut se poser. On parle beaucoup de culture du viol - ce qui me semble encore, toujours, absurde : même s'il y a probablement des sociétés qui gèrent mieux cela, j'ai du mal à voir en quoi le viol est culturel, étant donné qu'il n'est ni relatif (pas plus que le meurtre ou la torture), ni un comportement propre à l'homme (enfin on pourrait débattre sur la question du viol parmi les espèces animales si on suppose que le viol est une négation du consentement). Par opposition, je vois plutôt un tabou de la sexualité et du corps sexuel qui provoque d'une part, ben, le slutshaming justement (on ne doit rien voir de la femme puisque la femme est un être éminemment sexué selon les codes et la représentation, sans doute fruit du patriarcat, et pour le coup particulièrement visible en Occident, du corps des femmes; alors qu'on cultive peu la représentation d'un corps sexué masculin); d'autre part, ce tabou de la sexualité fait naître les concepts de perversion (toute pratique non normée et approuvée, de l'urophilie à l'exhibition est considérée comme quasi pathologique et surtout immorale) et l'idée que la sexualité est intime et cachée. Donc la question c'est : est-ce que montrer sa sexualité est agressif? Est-ce que ça ne sous-tend () pas l'idée qu'une sexualité doit rester drapée et tue? Est-ce que la sexualité humaine peut avoir sa place ou non dans l'espace public en fait. Je prétends pas trancher la question hein, je me demande juste si l'agression en fait est dans l'exhibition ("je montre mon sexe pour prendre le pouvoir") ou dans le tabou sexuel ("je considère la sexualité d'autrui comme intrusive parce que ça doit rester caché").
Bah oui sans consentement ça reste une agression. Je vois pas où l'on peut parler de sexualité lorsqu'il n'y a aucun respect pour l'autre.
Si l'on pratiquait le BDSM sur toi sans ton consentement je pense que ça te traumatiserait. Moi demain, un couple baise en soirée devant moi, ça me ferait chier même si je peux avoir un côté voyeur ou apprécier le porno.
Quand on dit "culture du viol" je pense qu'on entend surtout parler d'un ensemble de préjugés moraux, de comportements, qui font que le viol est traité de façon de très légère par rapport à la violence symbolique qu'il représente, et qui se perpétue à travers les âges.
On pourrait parler de culture phallique j'imagine.
Je pense que le terme de viol n'a pas lieu d'être dans la nature car il revêt une fonction organique (se reproduire coûte que coûte), est à mon avis rare voir impossible vu que la sexualité animale est orientée uniquement vers la reproduction et enfin ne comporte par la dimension de domination et de pouvoir qu'elle a chez les humains (et qui est en fait centrale vu que le viol n'a rien à voir avec le plaisir, la sexualité ou la reproduction)
Enfin (et pour finir ce pavé indigeste ), si un jour nous arrivons à vivre nus et à baiser librement publiquement, il faudra débarrasser les corps de toute leur dimension sexuelle ou au moins morale d'abord.
Mais alors sans morale, pas de tabou, et sans tabou, peu de plaisir