Défendre la liberté sexuelle ne nous oblige pas à accepter les violences sexistes
- Initiateur de la discussion La Rédaction
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En même temps, ils n'ont pas à se justifier, le principe d'une tribune est que les écrits n'engagent que leur auteur et que les publier ne signifie pas une approbation par le journal, ni même une quelconque responsabilité de sa part.
Je ne suis justement pas du tout d'accord avec cette partie-là. Tous les journaux ont des biais, un parti-pris, et de fait une responsabilité et un questionnement à avoir dans l'impact qu'ils ont sur leurs lecteurs, et ce parti-pris commence avec le choix de traiter ou de ne pas traiter tel sujet, d'offrir ou non du temps de parole à telle ou telle personne. On sait bien qu'il y a des gens qui vont plus facilement bénéficier de temps de parole dans les médias, et que ce n'est pas forcément parce que ce sont les gens qui ont les choses les plus intéressantes à dire, tandis que d'autres vont avoir beaucoup plus de difficultés à se faire entendre.
Le Monde n'était pas obligé de publier cette tribune. Prétendre l'avoir publiée par souhait d'encourager le débat d'opinion, ça n'a aucun sens pour moi. Quelle opinion éclairée ou intéressante sur le sujet des violences sexuelles peuvent avoir des femmes comme Catherine Millet, qui disent ne pas avoir fait l'expérience du viol, et qui n'ont aucune expertise du sujet comme pourrait l'avoir de par sa profession une femme comme Muriel Salmona ?
Attention, qu'on ne se méprenne pas : je suis pour la liberté d'expression et de la presse, je pense que tout doit pouvoir être discuté, débattu et publié. Mais la liberté d'expression et de presse n'absout aucun journaliste de son devoir de réfléchir à l'impact que son travail peut avoir, et c'est précisément ce que je reproche au Monde. Que le Figaro, qui ne s'est jamais caché d'être de droite, publie une telle tribune, me gênerait beaucoup moins et me semblerait beaucoup plus honnête, même si je n'apprécierait pas pour autant cette tribune d'avantage. Mais là on parle d'un journal qui se revendique neutre et prétend vouloir alimenter le débat d'idées, alors que n'importe quel journaliste d'investigation un peu sérieux et un peu informé sur le sujet des violences sexuelles saurait que cette tribune n'apporte franchement rien au schmilblick.
Et par ailleurs, quand on sait qui détient le Monde et quel est le passif de cet individu avec les femmes, on peut sérieusement douter de l'impartialité du journal sur ces sujet.
Après ce n'est une attaque ni contre toi ou quiconque sur ce forum, juste mes deux centimes sur le sujet et mon instant "complotisme".
Edit : je pense que mon propos est assez confus et je m'en excuse, j'ai du mal à structurer clairement ma pensée sur ce sujet, mais l'idée est là et je comprends tout à fait qu'on puisse ne pas partager mon opinion.
"LeMonde" qui se revendique neutre....
Il est absolument impossible d'être objectif et neutre (de mon point de vue en tout cas). Toute personne, et donc in extenso tout journal, a forcément un ligne directrice, une position.
Par contre, pendant longtemps, il a été considéré comme le journal le plus "sérieux", c'est vrai.
Mais depuis quelques années, ça a tendance à changer.
Bonne remarque également quant aux détenteurs des journaux (même si j'imagine qu'ils ne contrôlent pas absolument tout).
Mais je rejoins un peu MissMachine dans ses propos.
Même si un article est publié, disons parce que le journaliste a ses accès, un article contraire à la ligne du journal est très vite retiré, ne serait-ce que parce qu'un journal, en règle générale, ne doit surtout pas déplaire à la fois 1) à son public. 2) aux annonceurs qui donnent généralement énormément d'argent au journal.
Si le journal laisse l'article, c'est donc qu'il adhère à ce qui est écrit, voire même que ça ne dérange pas non plus les annonceurs (je ne me souviens plus s’il y a beaucoup de pub dans "LeMonde").
Quelle hypothèse ? Qu'ils ont publié la tribune initiale pour le bad buzz ? Au contraire, pour moi c'est très cohérent, publier des contre-réponses, c'est engendrer d'autant plus de clic.
Attention, je ne dis pas que Le Monde est anti-féministe ou chercher à propager une quelconque vision partiale du sujet, je dis que cette prétendue volonté d'alimenter le débat d'idées est surtout un prétexte pour faire vendre, plus que pour vraiment apporter quoi que ce soit au débat.
Si je comprends bien, ils font ça plutôt dans l'esprit de faire une sorte de débat "pour"/"contre" et rester le plus possible dans la neutralité pour que les gens se fassent un avis, c'est ça?
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