Le problème avec les américains, c'est qu'ils voient la liberté comme un bel espace infini, dans lequel on saute allègrement, et où l'on peut faire tout et n'importe quoi, selon son bon plaisir. Sauf que c'est faux, la liberté a un contour, elle se construit, et des sacrifices peuvent être parfois nécessaires pour la faire accéder à un degré plus élevé.
Leur problème est donc au-delà du culturel, c'est carrément un problème de paradigme civilisationnel, et ça c'est vraiment grave. Ce culte de la "liberté" et leur vision très court-termiste du bonheur aboutissent à des problèmes de grande ampleur, dont l'obésité fait partie. Mais il faut souligner aussi que le diabète gagne du terrain, et que environ 30% des américains seront diagnostiqués diabétiques d'ici à 2020, ce qui est énorme (voire plus, si la nouvelle tendance émergente consistant à qualifier l'alzheimer de diabète de type 3 se confirme).
Cette volonté de limiter les règles au strict minimum, et par ailleurs, le refus de s'astreindre à une solidarité national et à la préservation de l'environnement, des conséquences énormes pour leur pays, en dehors même des conséquences sanitaires :
- aux USA, un américain sur six dépend des bons d'alimentation pour se nourrir, et un enfant sur cinq a déjà connu un épisode de vie à la rue... (source : Beforeitsnews, cité dans le bulletin LEAP de Décembre 2011 je crois). Ce qui techniquement, ramène les Etats-Unis en terme social au niveau des pays du tiers-Monde (et ce qui nous montre aussi que le PIB et l'IDH sont des indices de développement très peu pertinents)
- le réchauffement climatique entraîne des sécheresses et des tempêtes très coûteuses dans leur pays, et pourtant Mitt Romney tient à développer la production d'hydre-carbures sur le sol américain, et à baisser les subventions à la recherche sur les énergies renouvelables
- la vente libre des armes est une catastrophe nationale, on va pas revenir là-dessus
- etc etc
Je sais que je critique beaucoup, et que nous aussi les franchouillards on a nos torts, mais vraiment, je n'aimerais pas être à leur place. A mes yeux, le déclin de leur société actuelle est réel, et d'ici une décennie ou deux, ils vont être très très très mal...