belldandy;4725714 a dit :
heste;4725698 a dit :
belldandy;4725694 a dit :
marie_mary;4725182 a dit :
On est libre de ne pas engendrer, voire de stopper une grossesse... sauf les hommes.
Dans un monde complètement égalitaire, un monde où la femme serait l'égal de l'homme... lorsqu'un homme veut un enfant et que la femme enceinte n'en veuille pas, je trouverai logique qu'on lui interdise d'avorter et qu'elle doive payer une pension au mec une fois l'enfant venu au monde. Car c'est exactement ce qu'on impose aux hommes dans le cas "classique".
Et les inconvénients d'être enceinte pendant 9 mois, elle en fait quoi, elle s'assoit dessus
Et l'inconvénient pour l'homme de "mettre son enfant à la poubelle" ? il s'assoit dessus ?
Pendant les trois premiers mois, ce dont on peut avorter, ce n'est pas un enfant, c'est un foetus qui ne peut survivre hors du corps de la mère et qui dans un grand nombre de cas aboutira de toute façon à une expulsion naturelle car pas viable. Un enfant est un être vivant qui n'a pas besoin d'être dans le corps d'un autre être vivant pour vivre.
Donc non, il ne s'agit pas de mettre un enfant à la poubelle car il n'y a pas d'enfant qui existe pendant la période légale d'avortement.
Après, si tu es contre l'avortement en général, je ne pense pas que ton débat avec @Heste mènera à quoi que ce soit car vous avez visiblement deux visions très différentes de ce qu'est un enfant et de la légitimité de l'avortement.
marie_mary;4725182 a dit :
Le mec est trahi, c'est mal, on est tous d'accord.
Mais un gars peut ressentir la même chose quand seule la femme décide de ne pas avorter, contre l'avis du géniteur mâle...
On est libre de ne pas engendrer, voire de stopper une grossesse... sauf les hommes.
belldandy;4725694 a dit :
marie_mary;4725182 a dit :
On est libre de ne pas engendrer, voire de stopper une grossesse... sauf les hommes.
Dans un monde complètement égalitaire, un monde où la femme serait l'égal de l'homme... lorsqu'un homme veut un enfant et que la femme enceinte n'en veuille pas, je trouverai logique qu'on lui interdise d'avorter et qu'elle doive payer une pension au mec une fois l'enfant venu au monde. Car c'est exactement ce qu'on impose aux hommes dans le cas contraire "classique" (et que l'on considère normal)
Le truc c'est que l'avortement c'est seulement secondairement une question de choisir de devenir ou non parent.
La première raison de l'avortement c'est disposer librement de son corps et là, ça ne concerne que la femme car le foetus ne se développe pas dans le corps de l'homme.
Une grossesse est un risque important, même de nos jours, même en France. Il y a des femmes qui frôlent de grands dangers pendant leur accouchement, d'autres qui sont contraintes de suivre des règles de vie très strictes pour ne pas se mettre en danger. Quand on choisit de mener à terme une grossesse, ce n'est pas un truc anodin comme décider de prendre le train : c'est accepter que notre corps puisse être soumis à de violentes modifications, qu'il puisse être traumatisé par certaines situations à commencer par l'accouchement, en bref c'est accepter une part de risques.
Dans la vie personnelle, c'est aussi se retrouver limitée dans ses actions pendant un certain temps, prendre des risques professionnels, à commencer par ne peut-être pas pouvoir se faire employer quand on est enceinte et au chômage.
Toutes ces questions-là n'ont pas d'impact direct sur le père, même si c'est un mec adorable qui voudrait bien tout partager. C'est à la potentielle mère d'assumer tout ça, à elle seule de prendre un risque avec son corps, d'accepter de le voir déformer, à elle seule de devoir modifier ses habitudes sociales et alimentaires, de risquer de se faire mettre au placard pendant sa grossesse.
De la même manière, si une femme choisit de ne pas avorter, c'est aussi parce qu'elle n'a pas envie d'une intervention d'autrui sur quelque chose qui se trouve dans son corps et qui se développe en elle. Elle n'a pas envie d'avaler des médocs abortifs, pas envie de se faire opérer pour expulser le foetus, pas envie d'être rongée par les regrets d'un choix sur l'intérieur de son corps que d'autres ont fait pour elle.
Le choix d'être parent ou non vient ensuite et n'est plus physique mais philosophique ("il y a un être sur cette terre dont je suis le géniteur et cela me tourmente de le savoir") car si c'était la seule vraie question, on se contenterait de l'abandon d'enfants plutôt que de passer par l'avortement.
Le truc c'est que l'abandon d'enfants, ça veut aussi dire que la femme est obligée d'assumer 9 mois de grossesse avec ses contraintes et c'est pour ça que l'avortement existe.
Après oui, c'est pas marrant pour le père de devenir père quand on est pas prêt mais avoir des relations sexuelles comporte une part de risques dans ce sens malheureusement. Aucune contraception n'est fiable à 100% et il faut en être conscient. Il faut aussi s'assurer qu'on fait son maximum pour ne pas devenir parent, c'est aussi la responsabilité du père, il a la possibilité de limiter sérieusement les risques de parentalité si cela l'inquiète (préservatif et autres contraception, relations sexuelles qui ne passent pas par la pénétration etc.)... qu'il use de cette possibilité est une autre question.
Le problème de cette pub c'est que l'héroïne retire au mec cette possibilité de faire tout son possible pour ne pas devenir parent. Il ne s'agit plus d'une part de risques "naturelle" mais d'une immense manipulation, d'un déni de son libre-arbitre.
Cela n'a donc rien à voir avec un déséquilibre de droits dans la contraception. Dans la vie réelle, un mec a autant de droit et de pouvoir de contraception qu'une fille... or là elle lui retire son droit en secret et c'est ça qui n'est pas normal.
Ensuite, quand un homme devient père contre son gré, c'est vrai qu'il a une obligation de pension qu'on peut trouver discutable mais c'est sa seule et unique obligation. Pour le reste, il pourra tourner le dos à sa paternité et ne jamais y revenir. Et le versement de cette pension dépendra aussi de beaucoup de facteurs qui seront déterminés uniquement si la mère entame une action en justice et que la paternité est prouvée.
Donc s'il y a quelque chose à remettre en cause, ça me parait plus être l'obligation de pension que le droit ou l'obligation d'avorter pour une femme.
Quant à cette pub, elle est totalement en dehors de ce débat parce qu'elle va bien plus loin qu'un simple "mot à dire".