Merci au gros pervers qui m'a fait délicatement remarquer mon manque de soutien-gorge. Évidemment il a fallu qu'il y ait un coup de vent qui découvre mon sein 1/4 de seconde pile au moment où il passait (accessoirement j'avais plein d'électrodes branchées sur le torse avec des fils partout, mais lui il évidemment il n'a vu que mon sein ! )
1) Au mieux, c'était indélicat : il aurait pu le remarquer et se taire, je ne me serais pas sentie gênée et en colère pendant 3h après.
2) Au pire c'était insultant : je me suis encore une fois sentie réifiée et sexualisée ; par ailleurs, je suis une personne dotée d'un cerveau, et je suis au courant que ce matin je n'ai pas mis de soutien-gorge, pour un tas de raison qui me sont propres, mais surtout parce que c'est mon corps, je le couvre comme je veux, sans avoir à me justifier, et certainement pas pour plaire à tous les passants. Pour moi, l'injonction absolue de porter un soutien-gorge est un moyen (encore un...) d'exercer un contrôle social sur le corps des femmes, et quand on y déroge la police des seins s'occupe de nous remettre à notre place d'être essentiellement sexuel.
Je suis très en colère, voilà.