Faut que je vous parle d'un truc. Et je vais poker
@Tératogène, parce qu'elle y est pour beaucoup dans cette histoire.
Quand j'étais jeune (
), je me suis toujours dit que j'étais hétérosexuelle. Parce que je ne me considérai ni comme bisexuelle, ni homosexuelle. Et que pour moi, il n'existait que ça (les autres sexualités faisaient partie de mon flou intersidéral de choses que je ne comprenaient pas). Je me considérai comme une femme aussi, puisque qu'il ne semblait exister que le masculin et le féminin.
Et puis bon, ado je m'habillais "comme un garçon", ce qui navrait ma mère qui voulait me voir en jupe et en robe. J'étais un "garçon manqué", soit. Et pendant ce temps là, je trouvais que le corps féminin, et non pas la femme dans son intégralité, était (est) attirant. Drôlement attirant. J'ai réussi à me mettre en tête que non, c'était une passade, que ce n'était que le corps qui m'attirait et pas la personne. Et de toute façon, je n'avais jamais eu que des copains.
Peu à peu, j'ai commencé à remettre ça en question, surtout depuis que je traîne sur le forum, riche en personnes différentes. J'ai commencé à en parler à mon ex, qui au lieu d'écouter ma remise en question sur qui je pensais être se contentait de me faire culpabiliser. Et le temps passe, je crush sur des personnes. Des hommes, mais aussi des femmes. Et pas pour leur corps, mais pour qui elles sont.
Et là, je me suis dit "Rivendell, il est peut-être de temps d'arrêter de te coller des étiquettes et combler ton trou intersidéral, t'es grande, vas-voir ailleurs si tu y es". Alors
j'ai enfilé ma combinaison de cosmonaute j'ai appris la complexité de l'humain. Ce n'est pas parce qu'on t'a assigné un genre, une sexualité, que tu dois être comme ça. L'hétéronormativité. Etre une femme. Non. Je ne suis ni hétérosexuelle, ni une femme. Je suis une personne, et j'aime les gens pour qui ils sont. Ce n'est pas parce que c'est marqué sur mes papiers que je dois m'y coller.
J'aime mettre des robes, mais j'aime aussi m'habiller, apparemment, comme les "hommes"
(et de toute façon, je préfère me balader en culotte, mais là il fait trop froid, et je peux pas sortir comme ça).
Voilà. Et j'aime le fait de pouvoir en parler librement, sans qu'on lève les yeux au ciel (parce que si je dis ça à mes parents, ça risque bien d'arriver), et qu'on me dise juste "d'accord, si tu te considères comme ça, on le respecte". Et je tiens à le dire, à m'exprimer, parce que c'est qui je suis, là, maintenant.
Voilà voilà
t'en trouve toujours des parfaites pour chaque situation.
