Comme tu l'as dit on choisit trop souvent un métier en fonction d'intérêt et pas de sa personnalité et c'est souvent ce qui mène je pense à se rendre compte que tel boulot ne convient pas.
Bah non c'est pas ce que j'ai dit. Au contraire, j'ai dit qu'on choisi une orientation en fonction des notes, et qu'on laisse trop à la trappe les intérêts et la personnalité (l'un n'allant pas sans l'autre).
Bien sûr que la carrière évolue, économiquement, socialement et culturellement, mais ça ne veut pas dire pour autant qu'il faut accorder moins d'importance à l'orientation, ça reste absolument indispensable que de la réfléchir soigneusement. Qui sont les actifs les plus touchés par la précarité ? Les jeunes. Pourquoi ? Parce que bien souvent, mauvaise orientation dans des secteurs qui sont bouchés de chez bouchés notamment acceptation de postes purement alimentaires qui ne laisseront pas entrevoir de possibilités d'évolutions. D'ailleurs, on peut tout à fait être bien orienté dès le début, et choisir quand même de changer de voie après 10, 15 ans de carrière, parce qu'on a juste envie de faire autre chose. Que ça soit mieux admis et devenu normal ne doit pas justifier qu'on prenne la question de l'orientation par dessus la jambe.
Sans parler du fait qu'il faut avoir les moyens de se ré-orienter, parce que bien souvent, c'est aussi une question d'argent, et il faut différencier à mon sens ceux qui se réorientent parce qu'ils n'ont pas le choix (accident de la vie, fermeture d'entreprise, par exemple), et ceux qui le veulent (parce que plus d'intérêt pour une activité, parce que volonté d'essayer autre chose, parce que ne se reconnaissent plus en termes de valeurs).
Tu me parles de ton cas personnel, mais pour moi, tu ne changes pas tellement de domaine d'activité, tu projettes juste d'en explorer une autre facette (et c'est tout à ton honneur que d'avoir ce courage là, parce qu'il en faut, et plus je te lis ici, plus je te trouve géniale
). Ca ne signifie pas que t'es pas partie dans la bonne voie, juste que t'en as pas encore exploré toutes les possibilités. C'est pas tout à fait comme Jean-Michel-Pas-de-Chance qui a de bons résultats, part faire une formation en économie, par exemple, pourrait faire fortune, mais s'ennuie à mourir et est profondément malheureux parce qu'en fait, son rêve que personne a jamais voulu prendre en compte parce qu'il était "trop brillant pour ça", c'était d'être charpentier ou maçon.