LOL : je vous ai entretenu·es des avancées de ma candidature.
J'ai reçu un mail hier me disant qu'il manquait une pièce à mon dossier.
Je l'ai vu aujourd'hui.
La date limite d'envoi était... hier.
(
)
Re-lol : on m'avait rappelée pour un entretien. Trois hypothèses possibles, exposées dans l'ordre chronologique duquel elles me sont venues :
- le poste est tellement naze que je suis la seule personne à avoir candidaté
- ma ldm a tellement tout déchiré qu'iels ont passé l'éponge sur mon incapacité à lire des consignes
- iels ont déjà un·e candidat·e en interne mais doivent auditionner d'autres personnes (pourquoi ne pas convoquer l'ahurie qui ne sait pas lire des consignes et lui faire perdre son temps ?)
Je n'ai pas suffisamment préparé mon entretien et ai livré une contre-performance plutôt qu'autre chose en toute honnêteté. Cependant... et sans vouloir me la jouer compère renard qui tacle du raisin hors de portée en le qualifiant de trop
vert... je crois que le poste n'était pas plus fait pour moi que je n'était faite pour lui.
- on m'a plus donné du mademoiselle pendant cet entretien qu'en cinq ans de carrière
- on m'a demandé si j'étais prête à effectuer des heures supplémentaires (payées, hein). J'ai demandé à ce qu'on me donne un ordre d'idée. Ben le max était 200 heures (en présentiel, hein -sachant que je dirais qu'une heure en présentiel = une heure chez toi quand tu as de l'exp, le double quant tu débarques comme moi (ofc, on ne va pas te payer pour les heures invisibles). Sachant que tout le monde dans le service effectue des heures supp... iels pourraient peut-être embaucher deux personnes plutôt qu'une ? J'avoue, j'ai pas osé faire la remarque.
Je suis un peu désespérée pas mon travail en ce moment (on décide de nous appliquer des techniques de management néo-libérales plutôt que de nous donner les moyens techniques et humains pour effectuer correctement notre mission de service public).
Ce qui est marrant (
), c'est que je peux parler de n'importe quel secteur de l'emploi public et je pense que ça colle.
J'ai regardé la bourse de l'emploi public : on dirait qu'il faudrait que je passe un master en droit, en politiques européennes, que je devienne fluent dans une autre langue que l'anglais et que j'acquière un niveau expert en management de projets. Des broutilles.
De cette pérégrination webesque, je retiens l'emploi de vos rêves, attention les yeux : un·e "
Chargé·e de l'éloignement des ressortissants étrangers" dans le Vaucluse (84).
Spoiler alert : ce n'est pas la localisation de l'offre qui me pose problème.
Les missions (effectuées au sein de la direction de la citoyenneté et de la légalité) consistent, entre autres, à "Réalise(r) les diligences nécessaires à la mise en œuvre opérationnelle des mesures d’éloignement". C'est vachement administrativo-abstrait et en même temps ça me permet d'imaginer bien des dégueulasseries.
Franchement, j'hésite entre candidater à cette offre et proposer spontanément mes services au pôle design de l'agence de mobilier urbain qui crée tous ces beaux objets anti-SDF (qui empêchent tout le monde de s'asseoir correctement par ailleurs).
Oui, y a
pire. Mais c'est quand même inconfortable assis comme couché dessus, ce truc :