Je ne comprends pas la manière dont l'article est construit. Le propos de l'article est d'affirmer que la notion de "devoir conjugal" est sexiste au détriment des femmes. Le problème est que les exemples donnés, dont on attend qu'ils illustrent et démontrent ce propos, vont en fait dans le sens contraire:
En 1964, la Cour de cassation a validé un divorce aux torts d’un conjoint qui était dans « l’incapacité à faire face aux devoirs de mari ». En 1996, la cour d’appel de Nancy a prononcé un divorce aux torts partagés en estimant que l’épouse avait « refusé fréquemment d’avoir des rapports intimes » et que son mari, « exprimant son aspiration à un minimum de vie personnelle au détriment d’une vie conjugale normale », avait « délaissé son épouse en s’abstenant fréquemment ». En 2011, la cour d’appel d’Aix-en-Provence a condamné un homme au divorce à ses torts exclusifs et à verser 10.000 euros de dommages et intérêts à son ex-épouse au motif que les rapports sexuels étaient insuffisants durant leurs vingt et un ans de mariage.
Si on rajoute le cas de Barbara, l'article mentionne donc en tout quatre cas de divorce prononcé pour refus de remplir le "devoir conjugal", ou plus exactement pour incapacité ou refus d'avoir un nombre satisfaisant de rapports sexuels avec le conjoint ou la conjointe.
Sauf que, sur ces quatre cas, on en a trois dans lesquels les torts sont en partie au moins imputés à l'époux. A l'inverse, il y a en tout deux cas dans lesquels les torts sont en partie au moins imputés à l'épouse. Si on se base uniquement sur les exemples donnés, je ne vois pas comment on peut conclure que la notion de "devoir conjugal" est sexiste puisqu'elle semble exister au détriment aussi bien des hommes que des femmes.
Discuter du devoir conjugal et se prononcer contre, je le comprends tout à fait et c'est intéressant. Mais proclamer que c'est 1) une disposition sexiste et que 2) c'est au détriment des femmes tout en fournissant des exemples indiquant le contraire me semble totalement incohérent. Je trouve ça étonnant de prétendre que Barbara est condamnée "parce que c'est une femme" alors que, factuellement, les exemples prouvent qu'il n'y a absolument aucune corrélation. Il faut vraiment faire attention dans le traitement des faits et surtout éviter de chercher systématiquement à les interpreter de manière à les faire entrer au chausse-pieds dans une grille de lecture idéologique à tout prix.