Eh oui, la notion de « devoir conjugal » existe toujours en France

[FraiseDeGrouchy]

@Vogel Je partage ton avis. Le problème de fond est avant tout que le divorce soit une décision bilatérale (sauf décision de justice).

Il faut être honnête, si demain on souhaite le divorce mais que l'autre refuse, qu'est ce qu'on fait concrètement? Dans une telle situation, tout le monde va chercher à obtenir un divorce pour faute, quel que soit le motif.

Imaginons un couple dans lequel un souhaite des relations sexuelles tandis que l'autre n'en souhaite plus. Le premier souhaite divorcer, ce qui est son droit, mais le deuxième refuse. Il n'y a rien d'étonnant à ce que le premier invoque alors le motif de l'absence de relations sexuelles pour obtenir un divorce pour faute.

J'ai l'impression que l'indignation de l'article repose en fait uniquement sur le fait que le terme "faute" est péjoratif. La décision du tribunal ne dit pas que l'épouse a l'obligation d'avoir des relations sexuelles avec son époux. La décision du tribunal dit que l'absence de relations sexuelles est un motif suffisant pour prononcer un divorce à la demande de l'époux. Ce n'est pas la même chose et je ne comprends donc pas le titre de l'article.

 

[Membre supprimé 350151]

J'ai l'impression que l'indignation de l'article repose en fait uniquement sur le fait que le terme "faute" est péjoratif. La décision du tribunal ne dit pas que l'épouse a l'obligation d'avoir des relations sexuelles avec son époux. La décision du tribunal dit que l'absence de relations sexuelles est un motif suffisant pour prononcer un divorce à la demande de l'époux.

C'est quand même tout comme, vu que le divorce n'avait pas été prononcé lorsqu'elle l'avait demandé à la suite de violence. Le fait que le motif de violence n'est pas été pris mais que l'absence de sexe oui, ça en dit malheureusement beaucoup trop long.

 

[Witch'Daughter]

@FraiseDeGrouchy J'ai déjà vu un article sur un divorce pour faute pour cette raison, sauf que c'était l'homme qui ne voulait plus avoir de relations sexuelles, il a dû payer 10000 euros de dommages et intérets à son ex-compagne pour ça. Donc le terme faute c'est pas juste un terme, il y a bien une notion de préjudice moral derrière. Et c'est d'autant plus aberrant de dire à une femme qu'elle a fauté de ne plus avoir de relations sexuelles avec l'homme qui la violente.

 

[FraiseDeGrouchy]

@Witch'Daughter Je n'avais pas cette information, je pensais que la seule sanction était la prononciation du divorce. Du coup tu as bien raison de me le faire remarquer.

 

[Witch'Daughter]

@FraiseDeGrouchy De rien, j'aurais pensé ça aussi si je ne m'étais pas souvenu de cet article qui m'avait marqué ^^

 

[Pasd'idéespourunpseudo]

@Pasd'idéespourunpseudo Personne n'est obligé de se marier, donc ce serait cool de ne pas demander à "jeter à la poubelle" ce qui constitue un contrat protecteur qui convient à pas mal de monde.
Pour le reste, rien n'empêche de faire un contrat de droit privé.

Ça n'empêcherait pas ceux qui le souhaitent de reformuler un contrat similaire ‍ le terme était fort mais a vrai dire je parlais de jeter la notion classique d'un couple, non du mariage en tant que contrat permettant de faire famille (même à deux)

 

[jorda]

en fait ce qui est encore plus choquant, hormis l'existence du devoir conjugal, c'est qu'on ne puisse pas divorcer sans se passer de l'accord de l'autre partie, comme disait @FraiseDeGrouchy . Faute ou pas faute, la décision de séparation ne devrait pas attendre le consentement de l'autre. Moi c'est ça aussi qui me choque, qu'aujourd'hui on en soit encore là.
(et on s'étonne que le mariage soit en perte de vitesse au profit du PACS.....)

 

[Cornélie]

@jorda Il me semble qu'en cas de désaccord, il y a une ou deux autres possibilités, en plus de la demande de divorce pour faute, mais c'est clair que si l'autre partie a décidé de faire chier, ça a l'air compliqué... ça ferait un bon sujet d'article, tiens ! Avec des témoignages de Madz divorcées, d'une avocate spécialisée, et d'une asso contre les violences conjugales. x)