En 2016, on peut être licenciée pour... refuser de porter des talons

[Lunafey]

@Voyageuse Si tu postes un avis sur un espace public, il faut s'attendre à ce qu'il soit critiqué. Si tu ne veux pas d'autres avis que le tiens, ne le postes pas sur un espace public, faut pas se faire du mal Personnellement j'ai des avis qui me vaudraient beaucoup de critiques parce qu'ils ne sont pas communs sur ce forum. Eh bien j'en parle ailleurs, parce que je n'ai pas envie de supporter des critiques sur le sujet, tout simplement
C'est vrai que tu es la seule à avoir ton point de vue ici. Donc je comprends que ça peut donner une sensation désagréable, je suis désolée si tu t'es sentie blessée par l'amas de gens qui sont contre toi
(Si la France va "si mal", c'est surement pas à cause du fait que les critiques sont libres, c'est même plutôt bien, et puis tu dis que tu n'as presque jamais vécu en France de toute façon, d'ailleurs j'espère sincèrement que la situation est meilleure dans le pays dans lequel tu vis )

 

[Solstice]

@Voyageuse Mais jusqu'à maintenant c'était juste une conversation non ? Je sais qu'on est beaucoup à répondre et que ça peut faire beaucoup mais personne ne te censure, tu as le droit d'avoir ton avis et de l'exprimer. Tu ne te prives pas pour critiquer les avis de tes interlocuteur.ices, pourquoi ne pourrait-on pas critiquer le tien ?
Je comprends pas bien l'intention de poster un message sur un forum et de ne pas vouloir de réponses en fait.
Et je vois pas ce que l'état de la France vient faire là dedans. Des gens qui ont envie de confronter leurs opinions avec celles de quelqu'un d'autre ! Je savais pas que la réflexion était synonyme de mauvaise santé mentale.

 

[Aamu.]

C'est marrant ce que sur ces forums libres on ne peut jamais dire ce que l'on veut sans tomber sur une avalanche de critique...
Et on se demande pourquoi la France va aussi mal...

Mais hé, c'est pas le système ici

 

[Manea]

@Voyageuse : je reviens au sujet de base, il me semble que c'est toi qui parlait plus tôt du fait que mettre ses employé.e.s dans une situation dommageable pour leur santé mais successible de rapporter plus, c'était comme acheter des robots très rentables dans leur travail mais avec une durée de vie courte... Sauf que les gens ne sont pas des machines, ce sont des êtres humains, donc moralement et éthiquement, c'est plus que limite comme façon de voir.
Quel que soit le régime qu'on prône, faut rester un minimum à niveau question respect de la vie humaine, parce qu'avec des raisonnements comme ''on s'en fout tant que ça augmente les bénefs'', excuse-moi de l'exagération mais on a plus qu'à rétablir l'esclavage

 

[Voyageuse]

Je veux bien que ce que je dise soit critiqué, mais qu'au moins il le soit constructivement. Dans tous les cas je n'essaye pas de vous convaincre. Mon avis étant qu'un marché libre s'auto-régule, le votre (si j'ai bien compris) dis que les lois doivent réguler les conditions de travail

Ensuite savoir si le rouge va au tein de je ne sais qui, je vois plus ça comme des moqueries qu'un commentaire constructif...

 

[Voyageuse]

@Impassioned
Je ne'arrive jamais à savoir si tu es sérieuse ou pas. Bien sur que le travail des enfants devrait interdit, mais a-t-on besoin de lois qui limitent le temps debout, le temps assis, l'heure précise pour prendre ses pauses, la hauteur des talons ou autre?

Si une entreprise offre un emploi de 35h et l'autre de 48, les "bons" candidats auront tendance à se diriger vers la première, ce qui fera que la deuxième entreprise baissera son temps de travail pour pouvoir s'adresser à cette même main d'oeuvre...

 

[Scamandre]

@Voyageuse Mais de nos jours on est plutôt dans une tendance où il y a plus de chômeurs que d'emplois, non ? Du coup j'ai l'impression qu'une entreprise qui recrute pourrait proposer des conditions très dures voire dangereuses et trouver quand même de la main d'oeuvre. Je n'ai pas l'impression que la main d'oeuvre soit en mesure de peser de la sorte sur les entreprises dans le contexte actuel. (Et je ne pense pas que la flexibilité absolue du marché du travail réglerait efficacement tout ça)
Du coup ça me semble important de poser des lois protégeant les employés de ces abus au nom du profit, afin que même dos au mur ces personnes ne soient pas en souffrance au travail : cadence, rythme, conditions d'exercice, sécurité, etc. Pas nécessairement dans la rigidité extrême sur des points comme l'horaire des pauses etc, mais assurant le minimum de décence pour les employés. Travailler ne devrait jamais pourrir la vie et la santé des gens..

 

[Manea]

@Impassioned
Je ne'arrive jamais à savoir si tu es sérieuse ou pas. Bien sur que le travail des enfants devrait interdit, mais a-t-on besoin de lois qui limitent le temps debout, le temps assis, l'heure précise pour prendre ses pauses, la hauteur des talons ou autre?

Si une entreprise offre un emploi de 35h et l'autre de 48, les "bons" candidats auront tendance à se diriger vers la première, ce qui fera que la deuxième entreprise baissera son temps de travail pour pouvoir s'adresser à cette même main d'oeuvre...

Sauf que des ''bons candidats'' on en a plus qu'il n'y a d'emploi actuellement, et dans un monde où là compétitivité pousse des entreprises à exploiter le travail des enfants à l'étranger en connaissance de cause, on peut se demander comment ça se passerait si, justement, on en faisait pas de lois sur le temps de travail ou autres (sachant que c'est pas toujours respecté... Une de mes amies bossait en parallèle avec ses études dans une célèbre chaîne de fast food et il lui est arrivé régulièrement de faire la fermeture et de bosser le lendemain matin, ce qui est normalement interdit)
Je pense qu'on à pas à s'excuser de ne pas être très optimistes sur l'auto régulation à une époque où les articles disant ''j'avais des conditions de boulot de merde mais je pouvais pas me plaindre j'avais un CDI'' fleurissent à foison sur le blog ''on vaut mieux que ça''

Dans la conjoncture actuelle, considérer que les ''bons'' auront le choix, c'est irréaliste.

 

[Voyageuse]

@Princessechat les lois que j'ai cité sont réelles, j'en ai bien conscience... Et je suis d'accord entièrement sur le s'adapter ou couler...

@Scamandre justement si on pouvait engager sans avoir peur des conséquences plus tard, on engagerait plus. Imaginons par exemple qu'un restaurant veuille engagner un nouveau serveur. Si le restaurant marche tout va bien. Sinon, si un crise touche le secteur, le restaurant pourrait renvoyer le serveur le temps de passer la crise et puis en réengager une fois la situation arrangée. A mon avis, c'est cela qui fait que la crise dure aussi longtemps en France. Les emplois sont trop immobiles...

@Manea j'ai lu un article il n'y a pas longtemps dans le Monde et qui expliquait qur le nombre d'emplois à pourvoir était bien supérieur aux nombre de chomeurs. C'est juste que les qualifications n'y étaient pas. Le rapport préconisait aussi d'orienter plus souvent vers les écoles techniques, vu que les besoins étaient assez grand...

@Impassioned , vu le pouvoir des syndicats, je trouve très logique le rôle de Gattaz, sinon il n'y aurait pas d'équilibre

 

[lilifreewild]

@lilifreewild :

Je suis hyper choquée par ton message. Et puis quoi encore, bientôt on pourra être licencié parce qu'on a pas souri ?
Ce trop plein de contraintes je trouve ça inadmissible. Alors oui, c'est dans la logique des boîtes de demander une image irréprochable et soignée, mais au bout d'un moment on va pas réussir à transformer les gens en plantes vertes.

Je suis prete a prendre les paris sur le fait que j'aurais ou non un avertissement pour ne pas sourire assez....

 

[Aamu.]

Sinon, si un crise touche le secteur, le restaurant pourrait renvoyer le serveur le temps de passer la crise et puis en réengager une fois la situation arrangée.

Et le serveur, il fait comment ?

 

[Dragonya]

Et le serveur, il fait comment ?

J'ai suivis votre débat, qui est très intéressant. Et même si je suis loin d'être d'accord avec tout ce que dit @Voyageuse là par contre je suis de son avis. Si le restaurant où travail ce serveur va mal, et que le patron n'a plus les moyens de payer ses serveurs parce que pas de clients (et il ne faut pas oublier que tous les patrons ne sont pas des "gros" patrons super riches, j'en sais quelque chose mes parents ont tenus une petite boutique et ont donc été "patrons" même s'ils avaient pas d'employés et après quelques années sans faire de bénéfices et juste avoir de quoi vivre ils ont dû fermer, enfin bref). Donc ce patron est dans une situation où il n'a pas le choix : soit il décide de licencier son serveur, qui donc aura le droit aux allocations chômages s'il a pu cotiser assez, soit son patron continu de le payer mais ne pourra du coup plus se verser de salaire à lui même et/ou continuer d'investir dans son affaire (comme acheter des produits, ou faire des petits travaux pour attirer de nouveaux clients). Bref tout n'est pas tout noir ou tout blanc. On peut ne pas être d'accord avec le capitalisme à outrance mais quand même pouvoir entendre que dans certaines circonstances un patron doit faire passer son entreprise avant ses salariés. Dans le cas présent, s'il garde son employé et qu'il ne peut plus se payer et/ou investir pour tenter de sortir son restaurant de l'eau c'est juste accélérer le déclin de son entreprise. Et lorsqu'il ne pourra plus garder son restaurant son employé sera quand même licencié. Et le patron, qui n'est pas forcément un gros patron plein de sous, va se retrouver sans rien lui non plus. Alors que si, en le licenciant car il ne peut pas le garder financièrement, il peut sortir son restaurant de l'eau et remettre son entreprise sur les rails parce que le salaire de l'employé va servir à redresser la situation, alors il faut le faire je pense. Alors oui, "le serveur il faut comment ?". Malheureusement pour lui, là je pense que l'entreprise doit passer avant. Pour espérer que cette petite entreprise se redresse et puisse de nouveau embaucher après avoir redressé la situation.
(Je parle bien de petit patron, de petite entreprise. Pensez au patron du petit resto ou du petit bar du coin de chez vous si vous en avez un, celui qui a un serveur/une serveuse, qui a trois/quatre clients par jour...).