Je reviens d'une soirée formidable.
J'étais avec une de mes meilleures amies, et sa mère, journaliste, qui avait ramené ses étudiants des quatre coins du monde. Autour d'une absinthe. Les entendre parler était un pur plaisir. C'est tellement enrichissant de découvrir comment on pense à tel endroit du globe. Même l'homophobe totalement assumé quelque part, était intéressant. Des gens qui te font grandir de l'intérieur, te donnent l'impression d'avoir vécu un moment vraiment fort.
Puis quand tout le monde est parti j'ai rejoint mon béguin au bar du coin. Il ne se sentait pas bien, il m'a contactée. Alors qu'on s'était vu la veille. Ses amis habituels étaient en terrasse, lui était seul au comptoir quand je suis arrivée. Puis il a parlé. Parlé, parlé. Sans retenue. Il en avait besoin manifestement. C'est quelqu'un de carrément populaire, aimé de beaucoup, et ce soir il était seul. Mais j'étais là. Je l'ai secoué un peu. Manifestement j'ai réussi à lui faire comprendre que je l'aimais assez pour l'aider à tout moment, être là quand ça n'allait pas, lui prêter de l'argent si ça peut l'aider. Il l'a compris. Et il n'était pas fier, juste ému un peu. Au moment de partir il m'a pris dans ses bras en me disant que ça lui avait vraiment fait du bien et que quelque part il serait là en cas de problème pour moi aussi. J'en demande pas beaucoup plus. Je suis totalement ravie ce soir. Niaise est ravie. Ivre, niaise et ravie. C'est parfait.