Bordel, la journée pourrie.
Ce matin je sors du marché couvert où je faisais mes courses et un connard commence à me suivre en murmurant "t'es belle, j'aime ton déhanché", je me retourne et gueule "ARRÊTE DE ME SUIVRE TU M'ANGOISSES". J'étais un peu au max de mon courage parce qu'en général j'écrase ma gueule et je monte le son d'un album de Motorhead dans mon ipod pour me défouler. Bref.
Cette après midi, deux clodos + un jeune sdf trainaient devant mon taf, je sors et je leur dis bonjour. Ils me disent bonjour. Je repasse et j'entends "Si j'étais célib je la démonterai bien" (contente de savoir que le fait d'être maqué est un rempart au viol dans son monde). Je dis rien puis je re-sors et je les entends encore murmurer des trucs graveleux, nécessairement je dois re-rentrer et j'en vois un qui mime une fellation. Là j'ai pas eu le courage de dire un truc, j'ai juste fermé ma gueule et j'ai raconté la scène à mon collègue.
Qui est parti dare-dare demander des explications aux mecs dehors, qui les a fait dégager, qui a été trop mignon à base de "j'ai vu la peur dans tes yeux quand tu m'as raconté ça et j'ai pas supporté" et qui m'a préparé une pizza au nutella, à la banane et aux poires pour me remonter le moral. Bref, il se l'est jouée chevalier blanc super choupi.
Maintenant je ressasse le truc et ça m'énerve encore plus de ne pas m'être défendue toute seule. L'espace d'un instant j'ai douté de la réalité de la scène, d'avoir bien entendu et vu ce que ses clodos faisaient et disaient. Si je n'avais pas douté, j'aurai réagi, mais j'ai pas eu confiance en mon jugement, en moi et ça m'énerve tellement là maintenant, d'avoir été faible.
Bref...