En devenant mère, je croyais pouvoir tout mener de front. J’avais tort et c’est dur de l’admettre

[Bidoche]

Bonjour,
moi aussi j'y ai cru. Mais la dépression post-partum m'a coupé les ailes dès la 3e semaine de mon fils. J'ai essayé de donner le change mais j'étais vraiment au fond du gouffre, donc je suis revenue très très lentement au travail. La psy m'a beaucoup aidé à me remettre d'aplomb (ça m'a quand même pris 2 ans pour sortir du gouffre, et 5 pour nettoyer tout pendant que j'y étais).
J'ai très vite décidé de couper tout ce qui n'était pas essentiel (associatif et militantisme par ex), puis baissé mon niveau d'exigence au travail (j'étais alors en thèse), sur le ménage etc. afin de me focaliser sur moi, mon fils, mon couple. J'ai évité ainsi le burn out, même si j'y ai laissé des plumes.
Pour autant je crois que les gens autour n'ont pas trop vu que je ne m'en sortais pas donc il ne faut pas trop se sentir la seule rare raté qui n'arrive pas à tout gérer. En fait c'est juste qu'on donne toutes le change en public pour mieux pleurer en privé.
Il est temps que ça change.
Force et courage, plus les années passent, plus on dort, moins y'a de maladies et plus c'est facile de retrouver un équilibre et d'accepter de lacher prise sur certaines choses.

 

[Matilda Verdebois]

Hello,
C'est mon premier post sur le forum, mais je crois que je tenais vraiment à réagir à cet article. Ça fait assez longtemps que je lis Rockie, puis Daronne (et certains articles de Madmoizelle, mais l'ensemble me parle un peu moins), donc j'ai pu suivre un peu ton travail @Clémence Boyer , et je me reconnaissais beaucoup dans certains de tes cheminements et ce que tu as laissé transparaitre de ton avis sur la parentalité. Tu manqueras à la rédaction.

Je trouve cet article assez triste, dans le sens où je le pense assez révélateur de la pression qu'on peut être amenée à s'infliger à nous-mêmes pour coller à l'image de parents que la société recherche.

Il y a forcément des choses qu'on ne fait pas aussi bien qu'on l'avait espéré. Chez moi, c'est le bordel en permanence, j'ai beaucoup de mal à gérer l'opposition de mon grand, et j'ai de façon générale l'impression de rater des choses dans ma façon de faire. Malgré ça, une copine (que je vois régulièrement avec mes enfants) m'a dit un jour qu'elle admirait tout ce que j'étais capable de faire avec les enfants et le boulot. Pourtant, j'avais de mon côté l'impression d'être nulle. Alors peut-être que pour elle, je suis une mère "qui y arrive", mais elle ne voit pas les crises de larmes certains soirs, la fatigue accumulée et toutes les fois où je suis complètement désemparée.

Sur Instagram, autour de nous, on ne voit que les jours où ça se passe bien, moins ceux où la personne a pris 50 photos pour aucune de bonne et a dû tout jeter.
Bref, on passe toutes par là je pense. L'important, c'est de réussir à trouver un équilibre qui nous convient à peu près au milieu de tout ça. J'espère que tu le trouveras bientôt et que tes nouvelles aventures seront épanouissantes

 

[Couettecouette]

Bonne continuation @Clémence Boyer . Merci pour tout ce que tu as fait sur Rockie, j'adorais te lire.
Dommage que tu n'ai pas eu les moyens de trouver l'équilibre.
Je vais m'abonner sur ton Instagram et suivre tes aventures.

 

[Charentaise]

@Clémence Boyer merci pour ton travail consciencieux et tes articles de bonne qualité, ça a été un plaisir de te lire !

Tu as raison de te préserver, j'espère que tu vas réellement pouvoir te ressourcer et te retrouver. Mais je trouve qu'il y a une leçon à tirer de tout ça, pour nous toutes mères, mais aussi pour l'employeur (qui plus est ouvertement féministe) qui a sa responsabilité dans ton mal-être, dans le fait de ne pas avoir su voir que c'était trop à gérer de front, et proposer des solutions.