C'est drôle, je ne trouve pas que ce soit un scandale en carton. Ni que l'article de Slate désamorce quoi que ce soit.
Si on reprend l'extrait cité dans cet article :
"Ça n’est pas une histoire d’hommes et de femmes, mais plutôt la question de savoir si certains produits de la marque pourraient être conçus et empaquetés différemment pour les femmes, dit-elle ainsi à Dubner. De sa production à son arrivée dans les placards de la maison, etc."
Donc, comme l'article de Mymy le souligne, c'est bien une question de femmes, de concevoir un produit différemment pour les femmes, de le présenter dans un emballage différent, de s'adapter à des modes de consommation supposés féminins, (comme s'il y avait une manière de consommer au féminin...).
Bref : encore une connerie de marketing genré.
Le fait que Dorito n'ait pas vraiment prévu de chips pour femmes ne change pas grand-chose : Indra Nooyi explique bel et bien que les modes de conso différents entre hommes et femmes influencent la création de produits dans son entreprise.
Et entre parenthèses, la remarque de la journaliste Ruth Graham, à base de : "moi j'aimerais bien un petit format à glisser dans mon sac" me fait pas mal penser à "moi j'aime être sifflée dans la rue". C'est pas hyper rationnel de ma part mais c'est l'effet que ça me fait.
Cette personne a tout à fait le droit de vouloir un petit format à emporter partout, peut-être même des chips moins grasses mais, 1) ça existe peut-être déjà, 2) pourquoi le genrer ? Il y a sûrement d'autres personnes que les femmes qui aimeraient ce genre de produit.